Roulette Russe - fic Savio/Clemson (UAPoM)

Jun 10, 2012 21:15


Avant toute chose je vais vous expliquer comment m'est venue cette idée, même si c'est un peu la honte...

Alors... l'autre jour une chanson de Rihanna est passée sur ma playlist en alléatoire (oui, j'avoue, j'ai un peu de Rihanna... Vous trouvez pas qu'elle est super bien foutue Rihanna ? Ah, moi elle me... roar...)

Et cette image est apparue dans ma tête :


(enfin c'était un peu moins moche dans ma tête mais je ne sais pas dessiner en ce moment...)

Et... et après j'ai fais quelque chose que je n'aurais pas du faire : je suis allée sur youtube écouter plein de chanson de Rihanna. Et je me suis dis qu'il y en avait juste PLEIN que j'imaginais trop bien chantée à tue tête par Clemson XD

Genre...
"I PULLED UP THAT GUN, RUMPAPAPUM, RUMPAPAPUM, RUMPAPAPUM... NOW I'M A CRIMINAL, CRIMINAL, CRIMINAL !"
"I MAY BE BAD BUT I'M PERFECTLY GOOD AT IT !"
"Ok, maintenant ça suffit, tu chantes encore une chanson de Rihanna et je t'en colle une..."
"… It's allright because i love the way you hurt <3"
"…"

Breeeeef... Je me suis donc irréversiblement mise à associer Clemson à Rihanna...
Et c'est alors que j'ai écouté cette chanson là...

Et là je me suis dis que j'étais obligée d'écrire quelque chose...

Fandom : The Penguins of Madagascar - UA humanisé
Disclaimer : les personnages d'origines sont à Dreamworks (et je ne suis pas sûr que le pauvre Tom McGrath apprécierai ce que je fais avec ces personnages - enfin ceux-là en particulier, mais tous les personnages de cette série d'une manière générale... XD)
Personnages/Couple : Savio/Clemson
Rating : NC-17 (pour violence et un poil de sexe)
Nombre de mots : environ 1 400 mots
Avertissement : … regardez le titre, regardez le couple... Voilà...

Il faut que je fasse une psychothérapie pour comprendre pourquoi dès que j'écris sur Clemson je ressort la deuxième personne du singulier...

Et un grand merci à sheepnimrauko qui m'a corrigée, un merci encore plus grand que d'habitude parce qu'apparemment cette fois c'était pas du gâteau, "je comprends pas pourquoi tu écris à la deuxième personne alors que tu as un problème avec les s" m'a-t-elle dit... Moi non plus...


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Le bruit métallique du barillet tournant sur lui-même fait descendre un frisson désagréable le long de ta colonne vertébrale.

- Tu sais, je... je plaisantais...

- Je sais... répond calmement Savio.

Il pose le canon de son arme contre son oreille et tire.

Tout s'est passé si vite que tu n'as pas eu le temps d'avoir vraiment peur avant d'entendre le clic du percuteur qui s'abat sur la première chambre, vide.

- Mais tu aurais dû t'attendre à ce que je le prenne au sérieux... ajoute-t-il en te tendant le revolver avec un sourire terrifiant.

Tu jauges son expression et ton cœur s'accélère.

Il est sérieux.

Tu le connais assez pour comprendre combien il est sérieux. Tu ne sortiras pas d'ici sans avoir posé ce canon contre ton front et avoir pressé la détente. Pas vivant.

- Je plaisantais, répètes-tu dans un murmure - mais à quoi est-ce que ça pourrait bien servir... ta main s'est déjà refermée d'elle-même sur la crosse de l'arme. Tu ne désobéis pas à Savio.

En tremblant, tu portes le canon sous ton menton et prend une grande inspiration.

Les longs doigts froids de Savio se posent sur ton poignet. Un court instant tu crois presque qu'il va te dire "Mais non, idiot, moi aussi je plaisantais …" mais ça t'aurait déçu. Ça n'aurait pas été Savio.

D'un ton condescendant il te dit :

- Ne tiens pas ton arme comme ça. Si la balle est dans cette chambre, tu vas juste t'arracher la moitié du visage sans te tuer... Ça ne sera pas joli à voir et tu vas pleurnicher que ça fait mal... Là, ajoute-t-il en guidant ta main, met le canon contre ton oreille. Ou dans ta bouche, si tu préfères, contre ton palais. Ta main tremble, c'est plus sûr.

Ses yeux brillent quand tu glisses le canon entre tes lèvres, comme si c'était son propre sexe que tu prenais dans ta bouche.

- Tu as tout ton temps...

Si c'est le dernier plaisir que tu lui donnes alors tu ne veux pas le décevoir. Tu glisses ostensiblement ta langue contre le métal froid du revolver en lui lançant un regard brûlant. Un long et fin sourire étire ses lèvres. Même sur le point de te tirer une balle, tu ne peux pas t'empêcher de le séduire.

Tu testes la dureté de la détente sans appuyer vraiment... Elle semble dure. Il te faudra appuyer fort. Il te faudra de la volonté...

Tu fermes les yeux pour te donner du courage.

Son index caresse ton menton. Tu sais ce que ça signifie sans qu'il ait besoin de formuler un mot. Tu rouvres les yeux. Il veut que tu le regardes. Il veut pouvoir lire dans ton âme au moment où tu tireras.

Te voir ainsi, tremblant, flirter avec la mort, allume en lui une flamme d'excitation qui danse dans ses pupilles, illumine son visage, et te contamine.

Tes frissons de peur se changent en frissons de plaisir sous son regard.

Il tend les doigts vers ton autre main, posée sur ta cuisse, et effleure tes phalanges. Sa caresse t'électrifie. Quel meilleur moment pour mourir ?

Tu presses la détente.

Clic.

Tu restes paralysé par le cocktail exquis de terreur, de soulagement et de plaisir qui te submerge.

Le canon glisse lentement entre tes lèvres.

Il te sourit et presse tendrement tes doigts.

D'une main, il reprend l'arme que tu lui tends en tremblant, de l'autre il ébouriffe tes cheveux, puis laisse glisser ses doigts le long de ta joue.

Tu ne sais pas vraiment si cette caresse est pour te réconforter, pour te signifier qu'il est fier de toi ou pour te remercier du plaisir que tu lui as donné, peut-être un peu de tout cela. Tu baises le pouce qu'il laisse trainer sur tes lèvres, le laisse se réchauffer contre ta langue...

- Tu veux continuer... ? te demande-t-il dans un souffle.

Sans réfléchir, tu t'entends répondre :

- Oui...

Lentement, il porte l'arme devant sa bouche, lèche le fin filet de ta salive qui pendait au bout du canon puis le glisse dans sa bouche.

Ce n'est qu'alors que tu réalises que ses yeux se sont assombris, que sa respiration a changé, pas plus rapide, toujours calme, mais plus profonde, que tu réalises ce que tu viens de faire.

- Savio...

Tu viens de lui demander de se tirer dans la tête avec une arme dans laquelle il ne reste que trois chambres vides et une balle. Et il le fera.

- Non...

Non. Ta vie, oui. Vous avez toujours joué avec. Pas la sienne.

Une chance sur quatre de le perdre, c'est beaucoup trop. Mais il est trop tard. Tu vois dans ses yeux qu'il ne reculera pas. Et c'est toi qui l'a provoqué.

Tu es tellement paniqué que tu ne remarques pas comme il dévie le canon dans sa bouche.

Il appuie lentement, régulièrement sur la détente. Le chien se recule à une vitesse insupportable.

Insupportable.

Tu imagines déjà le bruit de la détonation. La cervelle rose éclabousser l'horrible papier-peint à rayures. Le goût de son sang sur tes lèvres...

- Non... murmures-tu encore une fois encore à l'instant où le chien repart brusquement en avant - pour percuter une autre chambre vide dans un nouveau cliquettement métallique.

Savio rit doucement quand il retire le canon de sa bouche. Il passe sa main sur ta nuque, t'attire doucement à toi.

Des larmes de soulagement ruissellent sur tes joues quand il t'embrasse, presque avec tendresse...

Tu souris et tu ris avec lui. Tu ris parce que tu te trouves soudain ridicule d'avoir eu si peur.

Non, c'est évident : Savio ne joue pas avec sa propre vie. Seulement avec celle des autres, leur vie et leur peur.

Tu l'as vu glisser une balle dans le barillet pourtant... Tu as cru le voir, mais tout c'est passé si vite. Ce ne sera pas la première fois qu'il t'aura joué un tour. Il ment presque aussi bien que toi.

Tu lui prends l'arme des mains et pose négligemment le canon contre ton front.

- Il n'est pas chargé, pas vrai ?

Au moment où tu presses la détente, sa puissante main attrape ton poignet et détourne ton tir.

La détonation assourdissante à ton oreille. L'odeur de la poudre.

Une mèche de tes cheveux, arrachée par la balle, retombe en virevoltant devant tes yeux.

Il secoue lentement la tête et siffle :

- Imbécile...

Il passe encore un instant de silence avant que tu t'effondres en sanglots entre ses bras.

Il t'arrache l'arme des mains et la jette un peu plus loin sur le lit. Il répète, les lèvres dans tes cheveux "Imbécile..."

Imbécile que tu es d'avoir cru un seul instant qu'il était du genre à jouer à la roulette russe avec une arme vide...

Imbécile que tu es de l'avoir proposé, pour commencer.

Et imbécile qu'il est de s'être pris au jeu.

Il avait fait tourner le barillet de manière à être à peu près sûr que la balle n'était pas dans les deux premières chambres. Il supposait qu'elle était entre la troisième et la cinquième. Rien de plus précis.

Il supposait aussi qu'après ton premier tour tu le supplierais d'arrêter. Il en avait fait le pari. Il avait perdu.

Mais il était hors de question que ce soit lui qui mette fin au jeu.

Il avait accepté les conséquences de son erreur et avait pris son tour - il acceptait son erreur mais pas au point de jouer sa vie, c'est pour ça qu'il avait triché, qu'il avait placé la gueule du canon contre sa joue, ne mettant sur le tapis qu'un morceau de sa mâchoire.

Après l'avoir vu se tirer dans la bouche, après avoir eu vraiment peur pour sa vie, il était sûr que cette fois tu lui demanderais d'arrêter.

Trois chambres sur six. C'était assez de frissons pour vous satisfaire, pour l'instant.

Mais non. Il avait fallut que tu fasses ton malin et que tu gâches ce moment...

Imbécile, toi, pour avoir failli te tuer, imbécile, lui, pour n'avoir pas pu se retenir de t'en empêcher.

Il ne voulait pas avoir à te sauver, à épargner ta vie, encore une fois, de manière si ostensible, nouvel aveu que lui non plus ne veut pas te perdre, aveu de faiblesse...

Mais trop tard. Il avait parié ta vie, une fois encore, et une fois encore tu as gagné.

Il t'accorde ta victoire.

Il enveloppe ton corps tremblant, glisse ses mains sous tes vêtements, lentement, te dévore de baisers. Ton corps se cambre dans un plaisir irréaliste quand il effleure ton sexe tendu...

Il admet sa défaite. Il te veut, il te veut encore, il te veut toujours, il te veut vivant.

fandom: penguins of madagascar, -tit dessin, -écriture

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