La machine à réassignation sexuelle - UA!PoM (CRAAAAACK !)

May 20, 2012 20:52

Alors hier j'ai dis que je faisais mon avant-dernier post sur le mème à prompt aléatoire... Je me trompais. Je n'avais pas fais gaffe au thème 18 :Genderswap 1&6 = Private & Rico... Et quand je l'ai vu... hum... j'étais... comment dire ... "Muahahahah, lieutenant Kowalski, faites chauffer la machine à crack je vous pris ! " (d'ailleurs pour le remercier d'avoir rendu tout cela possible je lui ai offert la plus belle scène de mégalomonie que j'ai jamais écrite...) et du coup c'est... un peu long. Donc je lui fait un post rien qu'à pour lui...

Fandom : The Penguins of Madagascar - UA humanisé
Disclaimer : cette fois Dreamworks va vraiment me faire un procès XD
Personnages/Couple : Kowalski, Skipper, le reste de l'équipe...
Rating : PG/PG-13
Nombre de mots : ~ 1 700 mots
Genre : Drame. Non, j'déconne, c'est du putain de CRACK XD

(comment je regrette de pas avoir écrit ça quelques jours plus tôt, ça aurait été parfait à poster pour la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie XD)

(ah, et je me suis pas fait relire, ça doit être plein de fautes, désolée...)


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Skipper ferma derrière lui la porte secrète et desserra légèrement sa cravate. Il revenait, éreinté, d'une mission en solo (qui ne concernait pas du tout Hans !) et ne rêvait que d'un dernier café et au lit. Rêve qui fut brisé par un Kowalski qui surgit brusquement devant lui dans le sas, lui bloquant l'accès à la salle commune.

- Aaaah, Skipper ! Héhé, heureux de vous revoir -heu- si tôt ! Vous ne deviez pas rentrer dans un jour ou deux ? Je dis ça juste parce que... hum... ça aurait peut-être été mieux pour... votre pression artérielle...

- Kowalski ? demanda Skipper, troublé.

Oui, c'était bien Kowalski... Le même Kowalski que d'habitude mais il semblait... différent. Un tout petit peu différent. Rien de vraiment évident, juste quelque chose de diffus, peut-être sa voix qui semblait moins forcée, son visage moins ambiguë, ses épaules un poil plus larges, ses hanches un poil plus étroite. Oui, il avait l'air un rien plus... plus masculin. Et surtout plus naturel. Plus à l'aise dans son corps...

- Avant toute chose, j'aimerais vous remercier, commença Kowalski.

Skipper tiqua. Quand Kowalski se montrait aimable sans raison apparente, c'était toujours très mauvais signe.

- Qu'est-ce que tu as fais exploser ? grinça-t-il.

- Rien, rien, laissez-moi juste... en venir au fait...

Skipper croisa les bras sur la poitrine avec un soupir.

- Vas-y...

- Bien. Je disais que je voulais vous remercier pour votre -relative- compréhension en ce qui concerne mon transgendrisme. Je n'ai jamais fait l'objet de discrimination dans cette équipe et, passée votre première surprise, vous m'avez tout à fait accepté. Je suis conscient que c'est une chance et... je vous en remercie, sincèrement.

Skipper ne répondit rien. La vérité c'est qu'il n'avait jamais spécialement accepté quoi que ce soit. Il ne comprenait pas et il ne comprendrait jamais. S'il ne faisait pas de discrimination c'était juste parce que Kowalski était tellement convaincant en homme qu'il arrivait la plupart du temps à oublier ce détail.

- Maiiiiis d'un autre coté, il faut reconnaître, que, des fois... vous êtes un peu lourd...

Ah, là il devait faire référence aux moments où il oubliait d'oublier le détail...

- Je conçois que ça puisse vous causer une certaine gêne que je ne sois pas opéré, mais enfin, ça ne justifie pas les remarques sur ma poitrine et autres références graveleuses à ma féminité, comme votre blague sur la cyprine, l'autre jour...

- Hein ?

- L'autre jour, quand Private a demandé ce qu'était la cyprine et que vous lui avez répondu "Demande à Kowalski"... Je sais que ce n'est pas grand chose, mais c'est des petits trucs comme ça qui sont blessant et qui...

- Mais de quoi tu parles ? Il y avait aucune blague, je lui ai dit de te demander parce que c'est toi qui sait toujours tout sur tous les trucs qui servent à rien. J'ai pas la moindre idée de ce que c'est que la … la cyprine. C'est quoi ? Ça se mange ?

- Eeeeen... ce qui vous concerne, plus ou moins... mais... ah... au temps pour moi, du coup... j'aurais du m'en douter... Enfin peu importe, ce n'était qu'un exemple parmi d'autre ! Toujours est-il qu'il m'arrivait parfois de douter de mon choix - je veux dire mon choix de me contenter d'un traitement hormonal sans passer par la chirurgie de réassignation sexuelle, mon temps étant trop précieux pour être perdu en convalescence postopératoire...

- J'adore discuter de tes doutes et de ton absence de couilles, Kowalski, mais si tu pouvais abréger, interrompit Skipper, gêné - c'était vraiment un sujet auquel il préférait ne pas penser...

- J'y arrive. Ces réflexions m'ont fait réaliser qu'il me fallait trouver un autre moyen pour changer définitivement de sexe, une autre voie, ouverte par la science, plus rapide, plus simple... Et c'est ainsi que j'ai conçu une machine qui, non seulement, à enfin mis mon corps en adéquation avec mon identité sexuel mais qui, en plus, va me permettre d'obtenir un super-combo de prix Nobel : médecine, bien sûr, mais aussi physique et chimie, puisque le fonctionnement de ma machine se base sur l'entrée en résonance d'un isotope radioactif de macguffium qui produit un rayonnement de particules atemporelles qu... - laissez tomber, vous ne comprendriez pas, la seule chose que vous avez à savoir c'est que c'est absolument génial - et également économie, car le coût d'une opération de changement de sexe se voit considérablement réduit, et paix, quand mon retentissant succès signera la fin de la transphobie dans le monde ! Il ne me reste plus qu'à finir de rédiger le manuel pour viser aussi celui de littérature !

- Okééééé... ben... je suppose que c'est... bien pour toi ?

- Bien sûr ! C'est peut-être mon invention la plus géniale, et pourtant vous savez que des inventions géniales, j'en ai fait un paquet !

- Et... elle est où l'arnaque ? demanda Skipper, sceptique, sachant qu'avec Kowalski rien n'était jamais tout blanc.

- Heu... trois fois rien : je n'ai pu me servir de ma machine qu'une seule fois, après elle est entrée en surchauffe, plusieurs composantes ont fondues et elle s'est retrouvé assez sévèrement endommagée...

- Et ?

- Et du coup il va falloir attendre que je la répare pour s'en resservir...

- Pour quoi faire, s'en resservir ? Tu as changé d'avis ? Maintenant tu veux redevenir une femme ?

- Ne soyez pas ridicule, ça fait plus d'une vingtaine d'année que je suis conscient de la dissonance entre mon genre et mon sexe biologique, on ne change pas d'avis sur son identité du jour au lendemain ! Non, le seul petit problème c'est que...

- Stop ! Si tu t'es fait pousser des organes bizarres à des endroits inappropriés c'est TON PROBLÈME et je ne veux SURTOUT PAS LE SAVOIR. Pour qu'on puisse continuer à travailler ensemble il faut que je sois capable de t'avoir dans mon champ de vision sans avoir envie de vomir...

- Vous plaisantez ? Mon nouveau corps est tellement parfait qu'il ridiculise la perfection !

Il défit sa cravate et commença a déboutonner sa chemise pour appuyer ses dires, mais stoppa devant le regard de Skipper.

- Doris va tomber dans mes bras, ajouta-t-il. J'ai toujours su que ma transsexualité était le seul et unique obstacle qui l'empêchait d'accepter son amour pour moi - mais à présent il va falloir qu'elle se batte, elle ne sera plus la seule en lice : entre ma modestie, mon intelligence démesuré, mon corps de rêve, mes six prix Nobel et tout l'argent que je vais gagner avec le brevet je vais devenir l'homme le plus désiré de la planète et... oh... oh, merde...

Là, Skipper commença vraiment à s'inquiéter. Les "oh, merde..." de Kowalski avait la première place sur le podium des plus terrifiants "oh, merde..." qu'on puisse entendre, juste au dessus du "oh, merde..." d'un ingénieur de la NASA dans les 10 secondes qui suivent le décollage d'une fusée et du "oh, merde..." du gars chargé de ranger le dernier échantillon du virus de la variole...

- QUOI ? hurla-t-il, prêt à passer en DEFCON 1.

- Je viens de comprendre pourquoi j'étais transsexuel : c'était pour maintenir un équilibre naturel ! Maintenant que je suis un homme entier ma perfection est trop grande : toute les femmes qui poseront leur regard sur moi refuserons de procréer avec n'importe quel autre mâle et avec la médiatisation dont je vais être l'objet après la publication de mes travaux ça pourrait mettre l'espèce humaine tout entière en péril ! Quelle responsabilité... Comment vais-je faire ? Hum... Peut-être qu'il me suffirai de congeler mon sperme et de le diffuser largement à travers le monde... oui... Nous sommes à l'aube d'une ère nouvelle... d'un pas de plus dans l'évolution... l'homo sapiens sapiens est sur le point de céder sa place à l'homo sapiens kowalskus. L'Histoire est finit, nous entrons dans la post-Histoire, dans un monde où l'intelligence et l...

Une gifle l'interrompit.

- Ok, je crois que j'ai saisi c'était quoi le problème : trop de testostérone, c'est ça ?

- Hum, peut-être un poil trop, admit Kowalski. Mais c'est d'un autre insignifiant petit problème de réglage que je voulais vous parler...

- Accouche - et non, c'était pas une blague sur ton sexe, ça veut juste dire : dis moi c'est quoi ce putain de problème avant que je t'en colle vraiment une !

Kowalski regarda ses ongles d'un air détaché.

- La portée était... un peu trop grande...

- Comment ça, trop grande ?

- Oh, vraiment pas grand chose. 20 mètres au lieu de 2 pour être précis, je... héhé... j'avais oublié une puissance de 10 dans un de mes derniers calculs, j'étais tellement excité...

- Et ?

- Eeeeeeeeeet...

Les yeux de Skipper s'écarquillèrent lentement en même temps que sa bouche s'ouvrait.

- Ooooh non ! Oh, non-non-non !

Il venait de comprendre.

Il écarta violemment Kowalski de son chemin et se rua vers la salle commune.

La vision d'horreur qui l'attendait était pire encore que tout ce qu'il aurait pu imaginer.

Le T-shirt de Rico menaçait d'exploser d'une seconde à l'autre sous la pression d'une poitrine absolument monumentale et Private... Private sirotait une tasse de thé, les jambes sagement croisées, vêtu d'une adorable petite robe noire.

- Heu... c'est Marlene qui a insisté pour que je la mette, se justifia-t-il, gêné, quand il vit le regard de son supérieur. Elle disait que ça m'allait bien...

Ça lui allait plus que bien.

Skipper s'assit pesamment sur la chaise que Kowalski venait de faire glisser derrière lui.

- Ne paniquez surtout pas : c'est provisoire ! Ce n'est l'affaire que de quelques jours, le temps que je répare ma machine et que je leur redonne leur sexe d'origine. Enfin s'ils le désirent bien sûr, qui sait, ils pourraient prendre goût à leur corps de femme...

Skipper, la bouche ouverte, le regard vide, ne dit rien. Il était dans un état qu'on désigne habituellement sous le terme scientifique de BSoD. La seule chose qu'il pouvait encore faire était se demander ce qui était le pire. Si c'était Rico qui ressemblait à une mama italienne championne de body-building et lui donnait envie de s'arracher les yeux avec une petite cuillère avant de faire veux de chasteté ou Private qui, à l'inverse, ne le laissait pas du tout indifférent. Ou Kowalski, qui l'acheva en lui demandant :

- Hum... tant qu'on y est... Je voulais vous demander si vous pouviez autoriser Rico à passer la nuit dans mon laboratoire... C'est qu'il y a... un panel d'expériences que nous aimerions mener avant qu'il ne retrouve ses attributs masculins...

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non, Skipper, le pire ce sera le lendemain, quand, après "la série d'expérience", Rico t'annoncera qu'il préfère rester avec son corps de femme... oh, et aussi te réveiller à coté de Private... à moins que ça se soit le mieux ?

Maintenant j'attends qu'on m'appelle pour le prix Nobel de littérature (ma soeur m'a dit que je pouvais l'avoir sans problème, "peut être même celui de la paix..." qu'elle a dit !)

fandom: penguins of madagascar, -écriture

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