Titre:Adieu, mon père.
Auteur
lulucyfairDisclaimer : Le roman Harry Potter appartient à JK Rowling mais Gallen Mac Evans, Osric et Diana Hufflepuff, Urien Ravenclaw,Yaelle,le Père Anselme et Isolde de Breen m’appartiennent
Personnage :Rowena Raven
Genre : Croisade.
Thème : mon mentor
Rating :G
Message : En italique, flashback. Je pensais au départ faire un texte beaucoup plus court mais Rowena m’a emmenée beaucoup plus loin.Aux frontières du cauchemar, le retour, pour lire mon histoire il faut lire l'un après l'autre les "cut"
Le soleil tombait sur l’horizon et le bûcher funéraire achevait de se consumer. Deux jeunes femmes regardaient la fumée qui montait vers le ciel emportant l’âme de celui qui leur avait tout appris. Quand la dernière braise ne serait plus qu’un cailloux noirci, elles quitteraient pour toujours le Castel Ravenclaw pour laisser leurs pas suivre la voix qui résonnaient dans leurs têtes depuis des jours, les appelant vers le Nord et le pays des Pictes.
-Sacrilège ! Hérésie ! hurla une voix aigue.
Sur le chemin de la falaise, arrivait en courant un petit homme chétif et tonsuré, brandissant une croix.
-Que faites vous céans Père Anselme, ce n’est pas votre place, répondit la brune d’une voix glaciale et tranquille.
-Comment oses-tu fille du Démon, t’adresser ainsi à un homme d’Eglise ?
-Je suis la fille du Seigneur Ravenclaw qui vous tolère sous son toit…
-Ton père est bon serviteur de Dieu, il a renoncé à vos barbaries immondes, cria le tonsuré.
-Mon père peut faire ce qui l’amuse, mais il ne peut renoncer à ce qu’il est tout au fond de sa chair.
-AHHHH, hurla le moine qui avait levé sa croix pour en frapper la brune. Maudites ! Toi et ta servante qui se sert des pouvoirs du Malin, cria-t-il étalé dans la boue froide du chemin en désignant la rousse qui brandissait sa baguette.
-Helga n’est pas ma servante, c’est ma sœur et mon égale, répondit Rowena Ravenclaw en poursuivant son chemin en s’essuyant les pieds sur la robe de bure étalée et relevée sur les maigres mollets poilus du moine.
Sur le bûcher presque éteint, le corps de Gallen, un des derniers druides d’Albion, n’était plus que poussière. Le souffle frais d’un printemps humide emportait aux quatre vents les cendres d’un des plus brillants sorciers de son temps.
Pendant vingt ans, il avait aimé, guidé, instruit et protégé Rowena Ravenclaw. Une des plus exceptionnelles sorcières de sa génération…..
La fille du seigneur Urien Ravenclaw avait toujours été exceptionnelle. C’était la plus jolie femme de la région des Galles du Sud et alors qu’elle venait à peine de toucher ses huit ans, elle reçut sa première demande en mariage, d’un seigneur voisin pour son fils aîné qui avait lui passé la trentaine. Urien avait refusé en riant.
Rowena était une véritable petite merveille, un corps souple comme les ajoncs des lacs, une longue chevelure noire comme la nuit et d’immense yeux bleus. Elle avait hérité de sa mère, fille de la Petite Bretagne, une beauté étrange et lunaire. Une beauté aristocratique et aérienne qui contrastait avec celle tellement plus charnelle de son amie. Tout en courbes généreuses, blancheur de lait et taches de son, tout en cheveux bouclés et épais couleur des blé à la veille de la moisson.
Les deux femmes remontèrent le sentier de chèvres qui menait vers le Castel pour faire leurs bagages. En franchissant la porte de ses appartements, Rowena frissonna. .Comme Gallen allait lui manquer. Toujours, il avait été à ses côtés, aussi loin que remontaient ses souvenirs.
Elle avait deux ou trois ans. Il guidait de sa poigne forte et sure ses pas malhabiles de bébé, alors que son propre père refusait de la voir. Muré dans son chagrin d’avoir perdu son épouse bien aimée.
Elle commença à réduire la premier rayonnage de la bibliothèque. Pour Rowena, les parchemins, vélins et rouleaux étaient la source véritable du pouvoir. Helga préférait la sûreté des forces telluriques. Pour la rousse, la terre et les éléments donnaient tous les pouvoirs.
Elle avait cinq ans et Gallen guidait sa main qui faisait danser les petits jouets de bois au dessus de la table du scriptorium. Elle était comme lui, une sorcière et il ne fallait pas le dire à tout le monde et surtout pas aux porteurs de la croix. C’était le premier commandement, le secret.
Elle sentit la main de son amie se poser sur son épaule.
-Rowena, tout va bien ?
-Mais oui, pressons nous, nous devons partir avant la nuit..
-Tu peux pleurer, ce n’est pas une honte même pour une fille de seigneur.
-Plus tard, je le pleurerais plus tard.
Elle avait huit ans et entendait, caché par la lourde tenture cramoisie, la dispute entre Gallen et son père, le puissant seigneur Urien. Les voix étaient mauvaises. Son père était furieux, il voulait l’envoyer dans un endroit nommé couvent et Gallen ne voulait pas en entendre parler.
-J’ai juré Urien, j’ai juré à Yaelle mourante que j’éduquerais sa fille comme elle-même l’avait été et je ne te laisserais pas jeter ton héritage au tas de fumier.
-Yaelle est morte et tous les sortilèges n’ont pu la sauver, si elle avait été chrétienne…
-Tu n’es pas assez stupide pour croire que tes chrétiens auraient pu faire quelque chose ?
-Je…Je ne sais pas, mais en tout cas je vais reprendre femme ,il me faut un héritier, Isolde de Breen arrive dans trois jours et je ne veux pas que Rowena l’effraie avec …
-Et toi sorcier comptes-tu mentir à ton épousée moldue quand ses fils hériteront de ton pouvoir ?
-Plus jamais ce mot dans ma maison Gallen ! Tu auras Rowena, mais tiens la éloignée de nous, et surtout plus de magie dans cette maison, termina le seigneur en se levant.
-Bien, c’est parfait.
-Au fait le nouveau forgeron arrive ce jour, occupes-t-en.
-Mon seigneur à vos ordres !
Ce jour là Rowena avait perdu un père pour un autre. Gallen l’avait tenue loin de la nouvelle et pleurnicheuse épouse de son père qui pendant douze années lui avait donné un enfant chaque printemps. Aujourd’hui un seul avait survécu. Tous ses autres petits frères étaient morts en dépits de l’intervention des prêtres.
Un serviteur entra, trainant une malle de cuir au ventre rebondi.
-Demoiselle, voilà la malle que vous avez demandée.
-Merci, Derick. Helga, tu ne vas pas dire au revoir à tes parents ?
-Pas plus que tu ne salueras ton géniteur, Rowena. J’essayerais de voir Diana, mais les autres…
Gallen localisa bien vite Rowena qui se croyait cachée dans la tenture.
-Tu as entendu, je suppose ?
-Pourquoi mon père ne veut-il pas de moi, qu’ais-je fait de mal ?
-Rien mon enfant, tu n’as rien fait de mal, crois moi, répondit le vieil homme. Viendras-tu avec moi voir le nouveau forgeron, demoiselle ?
-Oui, Gallen, répondit la fillette en mettant sa main dans la sienne.
Dans la cours boueuse du Castel, un lourd chariot tiré par des bœufs venait de faire halte. Un homme massif aux bras énormes et noueux descendaient des bagages aidé par une épouse aux énormes seins, la tête ornée de tresses blondes et relevées. Une nuée d’enfants s’accrochait à ses jupes.
-Bienvenue, Osric Hufflepuff, à toi et ta famille, commença Gallen en évaluant du regard la nichée.
-Merci Seigneur de venir m’accueillir dans ton castel
-Pas de méprise l’ami, je ne suis que Gallen Mac Evans, l’intendant, mais saluez donc demoiselle Rowena, la fille de notre seigneur.
Rowena ne dit rien, saluant en silence, l’esprit focalisé sur une des filles de la nichée. Une petite rousse joufflue qui devait avoir deux ou trois ans de plus qu’elle. Quand elle la regardait, elle sentait des fourmis aux bouts de ses doigts. Elle leva les yeux vers son mentor pour voir que lui aussi regardait la fixement l’adolescente rousse qui tenait par la main un petit blond.
-Rowena, les bagages sont prêts. Il ne manque plus qu’une petite réduction et nous pourrons partir.
Rowena ne répondit pas tout de suite, les yeux dans le vague, bien loin dans un verger, douze années auparavant.
-Non, ça ne marche pas ! ragea la fillette en tapant du pied sur le sol.Ca doit marcher pourtant, j’ai fait comme c’était écrit.
-Mais y as tu mis ta volonté Rowen ? demanda tranquillement Gallen, assis sur une souche morte.
-Mais oui !
-Alors recommence encore !
Elle recommença encore et encore, jusqu’à ce que le jour avance et que la laitue devienne rose.
C’était le second commandement, la patience.
Elle faisait tourner dans ses mains la superbe laitue rose, quand…une chute…La seconde fille du forgeron venait de lâcher son panier de linge mouillé en voyant le prodige.
-Approche fillette, intervint Gallen
-Gallen, elle ne peut pas nous voir, tu as dit…
-Silence Rowena, approche jeune fille
-Messire, je ne voulais pas, rougit la rousse. je ne dirais rien, je vous le promets…
-N’aies aucune crainte mon enfant…Quel est ton nom ?
-Helga, Seigneur, répondit-elle avec une révérence maladroite.
-Sais tu pourquoi tu as pu nous voir, Helga ?
-Non, balbutia la fille du forgeron
-Tu es comme moi, une sorcière ! C’est ça ,hein Gallen ?
-Oui tu as raison Rowena, et une sorcière puissante pour avoir percé un sortilège de dissimulation sans entraînement.
Rowena pointa sa baguette sur la malle rebondie.
-Reducto !
Elle rangea la petite boite dans ses fontes.
-Prête ? demanda Helga.
-Oui.Ensemble ma sœur ? demanda Rowena en pointant sa baguette sur la rousse.
La baguette d’Helga vint croiser la sienne.
-Ensemble, ma sœur !
C’était le jour de la foire au village et Gallen avait demandé la permission au seigneur d’y emmener sa fille et celle que tous considérait maintenant comme sa suivante, même s’il n’en était rien.
Ils prirent tous les trois la route menant au village où se tenait les étals du marché, les bateleurs haranguaient les curieux, les enfants courraient en tout sens, on échangeait des nouvelles avec les voisins proches.. Gallen guida ses deux élèves vers un endroit reculé, entre deux maisons aux murs de torchis.
-Donnez moi la main et taisez vous, dit-il en les prenant par la main.
Rowena se plia en deux, elle avait envie de vomir et sa tête tournait. Helga s’appuya contre un mur de pierres.
-Nous ne sommes pas au village. Gallen où sommes nous ?
-A Londres.
-mais comment ? demanda Helga.
-Nous avons transplaner.
-Je veux apprendre à transplaner.
-Patience ! Suivez moi nous allons chez Ollivander. Vous ne serez des sorcières complètes qu’une fois que vous aurez votre baguette.
Le discours de Meredith Ollivander leur donna la troisième clef, son nom était puissance.
Alors que le soleil avait disparu mais que le ciel était encore rouge de son souvenir, deux cavaliers quittèrent le castel Ravenclaw par la petite porte nord qui n’était pas gardée. Vers le nord, toutes !