Au septième étage

Nov 03, 2007 18:26

Ca marche, j'arrive à poster! ^^

Titre: Au septième étage
Auteur:
owlie_wood
Personnages: Cornelius Fudge, Ludovic Verpey
Catégorie: Défi "Ministère de la magie"
Rating: G

Disclaimer: Les personnages, les lieux et les jeux évoqués sont la propriété de JKR.

Une rumeur dit qu'au Ministère de la Magie, le septième étage serait hanté...

Au septième étage

Il existe un endroit devant lequel toute personne travaillant au Ministère craignait de passer. Un endroit en apparence tranquille mais qui, pourtant, recelait tous les dangers. Un endroit qui reléguait le Département des Mystères au statut de simple crèche pour enfant. Un endroit qui pouvait se vanter de faire tomber les quelques cheveux restants de la tête du Ministre.

Au 7ème étage du Ministère de la Magie se trouvait ce lieu considéré par tous ceux qui n’y travaillaient pas comme maudit.

Aux yeux de la communauté de sorciers, le Département des Jeux et Sports Magiques paraissait pourtant être l’endroit idéal pour travailler. La bonne ambiance y régnait et ce lieu pouvait se vanter de ne réunir que champions et des passionnés.

C’était justement là le problème pour les autorités. Bien souvent, ils n’en avaient aucune sur ce que le département entreprenait.

Fudge n’avait jamais eu à ce plaindre du travail que l'équipe accomplissait. Sous son mandat, aucun problème avec la Ligue de Quidditch n’avait été à déplorer. Bien au contraire, les présidents de club venaient souvent le féliciter des mesures prises.

Parfois cependant, il en venait vraiment à se demander ce qui pouvait bien se passer dans la tête de ses employés. Ou pour être exact, il s’interrogeait sur plutôt sur ce qui ne se passait pas.

L’année dernière, un lâcher « expérimental » de Cognards dans les locaux avait obligé le Ministère à entreprendre la réfection totale de l’étage (incident guidant le choix de définitivement supprimer les cloisons). Et ce n’était rien à côté de la crise diplomatique qui avait failli découler de la première visite de son homologue argentin sur le sol britannique. Désireux de découvrir les charmes du Ministère de la Magie anglais, Ernesto Morocha avait fini par apprécier ceux de Sainte-Mangouste grâce à une hospitalisation forcée. Même après enquête, Cornelius Fudge n’avait pas réussi à découvrir l’identité du maladroit à l’origine du lancer de Souaffle qui avait malencontreusement brisé le nez du diplomate alors qu’ils ne faisaient que passer devant le Département.

Mais aujourd’hui, les choses étaient allées trop loin. Les plaintes provenant du Département des Transports Magiques, au sixième, s’étaient accumulées au long de la journée et lorsque la pile des avions commença à lui faire de l’ombre, Fudge se décida à s’en occuper. Toutes les missives parlaient d’une fuite. Trop occupé, il avait demandé au concierge de s’en charger. Une dizaine de minutes après, Ferris Connelly était revenu en boitillant et en se tenant la jambe, une étrange substance verte tâchant ces vêtements. Les « Snitchies », comme on les appelait, avaient encore mis en route une de leurs brillantes idées.

Fudge sortit de son bureau le pas vif en marmonnant une vague explication à l’attention de sa secrétaire Bernice, fermement déterminé à enfin avoir une discussion sérieuse avec Ludovic Verpey. Dans l’ascenseur qui le menait au 7ème étage, le petit sorcier fulminait. Depuis longtemps il aurait dû intervenir dans ce service, le refondre, y implanter une personne fiable. Quelqu’un de sensé parmi ces mordus du jeu…

Ce qu’il découvrit lorsque l’ascenseur s’arrêta et que sa grille s’ouvrit dépassait de loin ce qu’il avait pu imaginer. C’était même au-delà de tout… Il se frotta un instant les yeux pour s’assurer de ne pas être en train de rêver. Et comme il s’était mis à le craindre, il s’agissait bien de la réalité.

Le premier pas qu’il fit hors de l’ascenseur, sur le palier, fut accompagné d’un étrange « spouich ». Hébété, il observa les murs et le parquet, recouvert d’une épaisse et immonde substance verte gluante et malodorante. Dans ce véritable océan de miasme, d’étranges bêtes aux formes vaguement humaines semblaient se mouvoir. De temps à autre, une d’entre elle sfaisaient sortir des jets de cette matière de ce qui avait dû, à une autre époque, être une main.

Désolation… Tout n’était plus ici que désolation… Son regard erra un instant sur ce paysage dévasté et ne tarda pas à être attirer par un employé qui semblait avoir échappé à cette catastrophe.

- Hé! Vvous, là-bas ! l’interpella le petit Ministre.

A défaut d’attirer son attention, Fudge vit se tourner vers lui l’une des formes toute engluée. Il recula d’un pas quand la chose, immense, vint se planter face à lui.

- Monsieur le Ministre, fit-elle.

Il en identifia immédiatement la voix. Une fois la surprise passée, il savoura le fait d’avoir enfin quelqu’un contre qui laisser éclater sa colère.

- VERPEY ? se mit-il à crier. Qu’est ce que… Qu’est ce que… Mais qu’est ce que vous avez fait à mon Ministère ? Et qu’est ce que c’est que cette matière ?

L’ancien joueur de Wimbourne se passa une main sur le visage pour retirer l’excédent de miasme. Fudge le vit donc se mettre à sourire et demander poliment :

- Quoi donc ?

- Cette chose dont vous vous êtes couvert le corps, fit le Ministre ulcéré. Et qui visiblement s’est répandu à tout l’étage…

- Oh ça ? répondit-il étonné. Monsieur le Ministre, vous n’allez jamais vouloir le croire…

- Je le pense, en effet, déclara Fudge sentant la lassitude le gagner.

- Tout a commencé ce matin quand Roland Kegg a ouvert la page sportive de la Gazette, expliqua le chef du département d’un ton joyeux. Figurez vous que hier dans la journée, ces maudits français ont battu un record qui jusque là n’avait jamais quitté le domaine des Bavboules anglais.

Cornelius Fudge observa son interlocuteur, les sourcils froncés.

- Et ? finit-il par demander.

Verpey se fendit à nouveau de son plus grand sourire.

- Et donc nous essayons de le récupérer…

Cela faisait des années que Fudge s’inquiétait pour la santé mentale du pauvre homme. Qui pouvait nier qu’on ne sortait pas indemne de tant de rencontres avec des Cognards ? Le Ministre maudit une fois de plus la pression populaire qui estimait que seul un grand joueur pouvait occuper la tête de ce département. Mais cette fois, c’était avéré. Verpey avait définitivement perdu l’esprit.

- Un record, n’est ce pas ? demanda-t-il lentement. Et pourrai-je savoir de quel record il s’agit ?

Les yeux de l’ancien joueur de Quidditch s’illuminèrent un instant de fierté.

- Du plus gros jeu de Bavboules au monde !

Le petit sorcier songeait qu’il ne devait pas être loin d’avoir touché le fond quand à cet instant, une autre des formes verdâtres apparut dans la pièce, faisant rouler devant elle une boule de la taille d’une énorme citrouille. Ce qui se passa par la suite empêcha dans son esprit toute possibilité de raisonnement. Un jet d’une puissance phénoménale de la glue verte s’échappa de la boule et vint alors s’écraser sur l’employé au visage encore humain qu’il avait essayé d’interpeller quelques instants auparavant et qui se retrouva en l’espace de deux secondes littéralement collé au mur. Quand la fontaine s’interrompit, le corps glissa lentement au sol pour se retrouver presque enseveli, ce qui arracha des éclats de rire à toutes les personnes présentes. Toutes sauf Fudge.

- Et c’est avec ça que vous avez…

Le Ministre n’eut pas la force de finir sa question. Il se contenta donc de désigner l’ampleur des dégâts d’une vague geste de la main.

- Oh non ! La bavboule que tient Kegg était notre premier essai. Si cela vous intéresse de la voir, le prototype final est dans mon bureau… De la taille d’un homme, monsieur le Ministre… Alors forcément, les essais ont été un peu salissants.

Fudge n’eut pas la force de relever l’euphémisme de ce « un peu » et préféra poser la question qui désormais lui brûler les lèvres. Pas celles du Ministre, ni celle de celui qui devra gérer les dégâts occasionnés par les fantaisies de cette bande d’allumés, mais celle de l’Homme, cette bête censée être capable de raisonner.

- Ludovic, ne le prenez pas mal, dit-il avec son sourire le plus aimable. Mais quel est l’intérêt ?

La question surprit quelques instants Verpey qui ne tarda cependant pas à répondre.

- Scientifique, bien évidemment !

Fudge se passa lentement une main sur le visage.

- La science évidemment, répéta-t-il faiblement.

- Et puis c’est une question d’orgueil national, ajouta joyeusement l’ancien batteur. On ne peut pas laisser ça auX Français. Notre pays est la seule et unique patrie du jeu de Bavboules !

- Logique, répondit Fudge légèrement absent.

Content d’avoir rallié le Ministre à sa cause, Verpey continua son plaidoyer pour cette cause nationale.

- Les membres du bureau des Brevets Saugrenus se chargent de faire valider notre expérience. Nous avons déjà prévenu la presse, les photographes ne sauraient tarder.

Fudge jeta un dernier regard au septième étage totalement dévasté de son Ministère et à l’homme qu'il en avait nommé responsable. Un profond abattement le submergea. A présent, il ne voyait plus vraiment ce qu’il pouvait arriver de pire.

- La presse, quelle bonne idée, soupira-t-il résigné.

Ne voulant pas prendre le risque de découvrir autre chose, il salua Verpey et remonta dans l’ascenseur. Sur le chemin de son bureau où l’attendait une pile importante de dossiers, il tenta tant bien que mal de faire partir la chose gluante qui s’accrochait désespérément à ces souliers.

- Bernice, dit-il à sa secrétaire en franchissant la porte de son bureau.

- Oui monsieur ?

- Contactez le Ministre de la Magie français. Il y a une chose dont j’aimerais lui parler.

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