Titre: En me réveillant ce matin là
Auteur:
aylalaPersonnage: Cuthbert Binns
Catégorie: Défi "Je suis mort ce matin... Et ça, c'était pas prévu"
Rating: G
Note de l'auteur: Ou : quand l'inspiration vous tombe dessus d'un seul coup, d'un seul !! En espérant être bien dans le thème du défi, sinon, ce ne sera qu'une simple petite histoire sur le professeur Cuthbert Binns...
En me réveillant ce matin là…
Je me souviens de ce matin là comme si c’était hier.
Je venais d’entamer avec les 3ème années un court fort instructif et intéressant sur les chasses aux sorcières du Moyen Age. Les récits de Gwendoline La Fantasque et son fameux sortilège lèche-flamme qu’elle utilisait pour échapper au bûché m’avaient de tout temps passionnés et j’entendais bien ouvrir ces jeunes esprits à la drôlerie de ce pan de notre Histoire lors du cours suivant.
La veille, j’avais feuilleté une fois de plus mon grimoire préféré référant de cette période, durant laquelle les moldus avaient été si convaincu d’éradiquer notre existence. Absorbé par ce passionnant sujet je n’avais pas vu le temps passer, pas plus que je ne m’étais aperçut que je sombrais dans le sommeil, confortablement installé dans ce fauteuil près de la cheminée de la Salle des Professeurs.
Certes, j’affichais depuis de nombreuses années déjà un âge respectable et avancé, mais rien au monde n’aurait pu me préparer à ce que je vécus ce matin là…
Ouvrant les yeux, je m’étais aperçu avec horreur que le soleil était déjà haut dans le ciel. Je me targue d’être toujours ponctuel, comme il sied à tout gentleman. Aussi, fort inquiet à l’idée de manquer le début de mon cours que j’avais si soigneusement préparé, je me levais à la hâte et quittais la salle des professeurs dans attendre.
La réaction des quelques étudiants que je croisais dans les couloirs qui menaient à ma salle de classe auraient pu m’alerter sur ma nouvelle condition. Mais trop préoccupé par mon réveil tardif, je n’avais guère tenu compte des exclamations apeurées, cris et autres évanouissements qui avaient lieu sur mon passage.
Ce ne fut que debout, derrière mon bureau comme à mon habitude, fixant les regards horrifiés de mes étudiants que je commençais à me demander si quelque chose n’allait pas… Ces étudiants qui d’ordinaire se pressaient de s’installer derrière leurs pupitres, de sortir leurs plumes et leurs parchemins et d’attendre le début de mon cours se tenaient droits comme des i, pâles comme des linges, les yeux exorbités et la mâchoire pendante.
Lorsqu’une jeune fille poussa alors un hurlement d’effroi à glacer le sang, je me souviens m’être précipité pour aller voir ce qui n’allait pas, et c’est alors que je le fis pour la première fois…
Sans même m’en rendre compte et sans rencontrer aucune résistance, je traversais mon bureau de part en part.
Surpris, et choqué, je me figeais un moment. Regardant attentivement autour de moi, je constatais que je venais de traverser un meuble, chose que je n’aurais jamais cru pouvoir faire un jour sans l’aide d’un sortilège. Doucement, je levais mes mains vers mon visage et les observais un moment.
Translucides et diaphanes, je pouvais voir à travers elles, les regards de plus en plus terrifiés de mes étudiants.
C’est alors que la dure réalité me toucha de plein fouet…
J’étais mort ce matin là…
Mort mais toujours présent…
Il faudrait sans doute étudier un peu ce mystère…
Mon cours sur Gwendoline La Fantasque risquait surement d’être reporté…