L’irrésistible Ludo Verpey

Feb 10, 2013 15:45

Titre : L’irrésistible Ludo Verpey
Auteur : Blanche Pomme ou Bevy
Personnages : Mrs Edgecombe, Ludo Verpey
Catégorie :  Essai
Rating :  Tout public
Note de l’auteur : A la base, ce texte devait être ma participation à un challenge de Harry Potter fanfiction, à savoir, « Une journée au ministère ». . Faute de temps, à cause du boulot et du master, et avec ma tour de mon feu ordinateur qui m’avait lâché, par manque d’inspiration et m’enlisant dans des descriptions et des détails à en plus finir, j’ai abandonnée. Et par hasard, j’ai retrouvé une version sur papier partielle que j’ai raccommodé. A la base, je voulais faire la journée en entière, mais là, je n’ai ressortis que l’entretien avec le sympathique Ludo Verpey. J’avais prévu pleins de choses et sans doute, si le cœur m’en dit, je les ressortirais, après un lifting, de mon ordinateur.
J’ai néanmoins gardé le personnage canon que j’avais prévue à la base, à savoir, Mrs Edgecombe, la mère de Marietta Edgecombe. Vu qu’on ne sait rien d’elle, mis à part le fait qu’elle bosse au Département des transports magiques, et plus particulièrement celui du réseau de cheminée. Voilà pour le speech d’auteur, rien n’est à moi, tout est à J.K. Rowling !! La seule chose qui sorte tout droit de mon imagination, c’est l’évocation de mon personnage OC, Juliet Edgecombe, et peut être le caractère de Heather….
En espérant que vous aimerez quand même. Comme d’ordinaire, je suis ouverte à toute critique, positive ou négative.

P.S: un petit tag pour Mrs Edgecombe, la mère de Marietta Edgecombe, c'est possible?

L’irrésistible Ludo Verpey


« Vraiment, le travail que vous faites est épatant, Heather ! Chapeau bas ! raquo;

Amusé par la métaphore, Ludovic Verpey enleva son chapeau de sorciers, aux couleurs de son ancienne équipe, les Frelons de Wimbourne, inclina la tête et le remis à sa place.

Heather Edgecombe, elle, ne trouvait plus cela amusant. Depuis le début du mois, Ludo Verpey errait dans les dédales du Département des jeux et des sports magiques ainsi que de celui des Transports magiques. L’organisation finale de la coupe du monde de Quidditch, en ce mois d’aout 1994 nécessitait la présence de l’ancien batteur des Frelons de Wimbourne, aussi paresseux soit il face à ses responsabilités. Si cela ne faisait pas la troisième fois en une semaine, qu’il complimentait son travail, Heather Edgecombe l’aurait bien pris et en aurait même été flattée. Cela ne valait pas des congratulations de Dolores Ombrage, ou même de Cornelius Fudge, qui l’avait enorgueillit de fierté et fait miroiter dans un avenir proche la promotion que son supérieur lui promettait depuis des mois. Mais cela restait un compliment.

Par pur politesse et professionnalisme, la quadragénaire lui sourit avant de retourner à ses papiers. Voyant qu’elle était occupée, Ludo Verpey décamperait peut ’être et irait rendre maboule un autre de ses collègues.

-Et là, vous travaillez sur quoi ? S’enquit Ludo avec sa candeur habituelle.

- Un rapport sur les ramoneurs de cheminées. Ils veulent encore nous pondre une grève avec leurs revendications habituelles : augmentation des salaires, conditions de travail et départ à la retraite. La routine.

-Encore ! Mais… ils n’ont pas déjà fait une grève il y a moins de six mois. Je me souviens, j’ai dû décaler mon départ en Nouvelle Zélande de quatre jours. Et je peux vous dire que le représentant des clubs de Quidditch n’était pas content de ce retard. Traité avec lui a été dur, j’ai failli y laisser ma chemise ! Enfin, j’ai pu négocier en lui proposant des places de premiers choix pour lui et sa famille, à la Coupe du Monde.

La harangue de Ludo prit fin. Heather espérait du silence pour avancer sur le dossier avant sa pause de treize heures. L’ancien batteur renchérit, curieux :

  • Et la différence d’avec la grève précédente ?

  • Absolument rien. Ce sont les mêmes revendications, se sentit obligée de répondre Heather. Ce n’est que la suite logique, résuma-t-elle.

-Mais ça voudrait dire que le gouvernement n’a rien fait ? Sans vouloir vous offenser Heather.

-Disons que les solutions proposées n’ont pas suffis. Il y a plus d’un an, le gouvernement est revenu sur certains de leurs privilèges, très couteux. Les temps sont durs et les restrictions budgétaires obligent à faire des économies un peu partout...

-Je les comprends. Mon père était ramoneur pour le réseau de cheminées. Quand il revenait le soir, il était lessivé ! Et ses week ends n’en étaient pas. Les gens les voient systématiquement comme un service et s’attendent à retrouver une cheminée apte aux voyages par poudre de cheminette à toute heure du jour et de la nuit ! Heureusement qu’il avait le…

-Nous faisons le nécessaire pour équilibrer le budget. Et pour donner à ceux qui en ont le moins, on doit prendre aux autres, l’interrompit Heather, une pointe d’agacement dans la voix.

Par Merlin, Morgane et Mélusine, pourquoi Ludovic Verpey ne se contentait pas de commenter la météo, l’embonpoint du premier ministre ou l’augmentation du nombre de stagiaires. Des banalités, enfin !

-Ne le prenez pas pour vous, Heather, protesta Ludo Verpey avec son air de collégien crédule. C’est juste que, il faut les comprendre, ces gens-là. Leur métier est dur et parfois ingrat. Mon père a souffert à cause de la cendre et des autres cochonneries qu’il a pu respirer dans ses cheminées.

Heather aurait aimé lui dire, qu’elle aussi, aimerait faire plus pour ces gens. Qu’en entrant comme stagiaire au Département des Transport, elle espérait changer la face du monde. Mais la politique était ainsi. Ainsi, se contenta-t-elle de dire :

-On aimerait tous faire plus, mais le Gouvernement s’occupe de l’intérêt commun et non d’un seul groupe. On ne pourrait pas satisfaire tout le monde.

-Ouais, si vous le dites, abdiqua Ludovic, lui rappelant ses deux adolescentes de filles quand elles rechignaient à lui obéir.

Commençant à se balancer sur sa chaise, bras croisé, Ludovic balayait du regard le petit bureau d’Heather. Plus que jamais, la ressemblance avec un adolescent ronchon la frappa.

-Vous n’avez pas peur qu’ils se mettent en grève pour la Coupe du Monde ? Si j’étais eux, quitte à emmerder un maximum le monde, c’est ce que je ferais !

- Rassurez-vous, Mr Verpey, moi-même et certains de mes collègues avons pris ce dossier en priorité. On en est au stade des négociations avec les Syndicats.

La mauvaise humeur de Ludo Verpey laissa place à une expression réjouie.

-Vous savez quoi, vu comment vous vous acharnez sur le dossier, j’étais sur de vous entendre dire ça !

Heather s’abstint de lui dire, que même si elle était sincère, elle aurait pu tout aussi bien lui mentir, au vu de sa crédulité. Aussi pénible soit-il, un Ludo Verpey jovial valait toujours mieux qu’un Ludo Verpey aussi ronchon qu’un gamin contrarié.

-Dites, vous n’avez pas peur que Rita Stekeer ressorte cette affaire dans un de ses articles ? Votre collègue, Amelia Bones, la surnomme «  La plume noire du ministère ».

-Oh, vous connaissez Amelia ?

-Une charmante dame. J’ai déjeuné avec elle hier après-midi. Vous lui aviez encore fait faux bond, acheva t’il avec un clin d’œil enjôleur.

Enjôleur ? Heather avait du mal voir. Elle s’offrit une pause le temps de passer la main sur sa nuque raidie par la position assise. Elle en profita pour défaire ses cheveux roux attachés en chignon. Au diable l’allure professionnelle : elle était fatiguée, le bavardage de Ludovic Verpey lui filait la migraine et ce n’était pas un chignon détachée qui allait remettre en question sa promotion. Ce satané chignon, que sa fille ainé lui avait fait le matin même, aussi élégant soit-il, tirait sur les cheveux.

-Sinon, en parlant de connaissances communes, je crois que vous connaissez Arthur Weasley.

Heather se retint de grimacer. Elle ne connaissait bien, Arthur Weasley, mais pas pour l’avoir fréquenté au ministère ! Aux réunions parents- professeurs, il prenait toujours un air penaud quand on rapportait les frasques de ses enfants, en particuliers des jumeaux. Heureusement, ses filles à elles restaient sérieuses, en particulier, sa cadette, Marietta, qui obtenait, de prime, les félicitations de ses enseignants à chaque trimestre et une moyenne fort honorable. Tout serait parfait si son ainée, plus frivole et insolente, y mettait un peu du sien sur le plan de l’assiduité !

-De réputation, se contraignit ‘elle à répondre. Ce n’est pas à son honneur, mais je le connais surtout à cause des bêtises de ses fils.

-Je n’ai pas encore eu l’honneur de les rencontrer, j’ai aussi entendu dire qu’ils étaient sacrément agités, badina Ludovic, mais il parait que sa petite dernière est absolument adorable ! Il en est très fier. Mais il faut dire que c’est sa seule fille, alors, il la chouchoute un peu plus !

-J’imagine bien, Mr Verpey ; dit distraitement Heather en reprenant son dossier.

-Oh, puis appeler moi Ludo, comme tout le monde, c’est si pompeux ce « Mr Verpey » ! Enfin, je ne suis pas le premier ministre ! Je m’étonne même de ne pas mettre fait remonter les bretelles depuis un bon moment, pourtant, j’en fais des gaffes !

-Si vous voulez… abdiqua t’elle en reprenant le début de son paragraphe.

Au moins, Ludovic Verpey était conscient d’une partie de son incapacité à gérer convenablement un département. A défaut de le considérer comme un collège, cela le rendait plus sympathique à ses yeux.

Elle n’aurait jamais fini à temps ! La rencontre avec les syndicats approchaient et il fallait faire une dernière mise au point avec ses autres collègues avant le jour J. Tant pis, elle sauterait un ou deux déjeuners ou sacrifierait un autre week end.

-Mais dites-moi, s’exclama Ludo, vos filles aussi sont à Poudlard, elles doivent être sacrément excitées de rentrer à Poudlard, avec le Tournois des Trois Sorciers !

Heather sursauta, rependant de l’encre sur son parchemin.

-Oui, elles sont à Poudlard. Et non, elles ne sont pas au courant. C’est encore censé être secret !

-Je suis sûr que vous mourrez d’envie de leur dire ! Elles seraient fières de savoir que leur maman participe à un évènement aussi cool !

-Mais ça ne serait plus une surprise, éluda Heather.

-Quand vous vous y mettez, vous n’êtes plus drôle du tout, Heather ! Ce sont elles, sur la photo ? Elles vous ressemblent rudement ! Puis elles sont à croquer ! Vous avez fait un beau travail avec elle !

Flattée, Heather se radoucit un peu. Elever seule ses deux filles en parallèle de sa carrière était le grand challenge qu’elle c’était imposée. Alors si ses deux projets se concrétiser, elle serait d’autant plus fière d’elle-même.

-Merci Mr… Ludo, se força t’elle devant son air contrarié, j’espère moi aussi avoir fait du bon travail. Seule, ça n’a pas toujours été facile.

Puisque Ludovic Verpey était si compatissant, autant en profiter un maximum. Ce n’était pas tous les jours qu’on s’intéressait à son deuxième combat et qu’on la complimentait sur son rôle non négligeable de mère.

-Vous n’avez aucun doute à vous faire là-dessus, Heather ! Mais si vous me racontiez ça en déjeunant. Vous m’avez l’air affamé !

-C’est que, je n’ai pas le temps là !

-Tatata ! L’interrompit Ludo Verpey, Cornelius vous fait trimer comme un elfe de maison, vous et vos collègues. Alors laissez-moi vous inviter !

Heather avait faim. Ludovic Verpey semblait déterminé à tuer le temps avec elle, alors si elle pouvait se faire inviter, ça compenserait le temps qu’il lui faisait perdre sur ses heures de travail. Et sans doute que l’ancien batteur des Frelons de Wimbourne serait de bonne compagnie, hors du cadre du travail. Mais si la chance les faisait croiser Arthur Weasley, elle le relèguerait à son vieux copain.

Ce que Heather ne savait pas, c’est qu’ils croiseraient bien Arthur Weasley et Jonathan Perkins, son collègue. Qu’avec bonne humeur et bonhomie, Ludo Verpey leur proposerait de se joindre à eux. Ce qu’elle ne savait pas, non plus, c’était que Ludo Verpey se rendrait compte, en chemin avoir oublié sa bourses avec ses mornilles et galions. Et ce dont elle ne se doutait pas non plus, c’était que, désolé de ne pouvoir honorer sa promesse, il voudrait la réinviter.

Parce que quoi qu’on en dise, même s’il n’avait plus le physique avantageux de ses années de gloire et de Quidditch, Ludo Verpey restait irrésistible.

essai, ludo verpey

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