Titr : Ici ou ailleurs
Auteur : Blanche Pomme ( ou Bevy pour Harry Potter fanfiction et la salle sur demande)
Personnage : Cormac McLaggen
Catégorie Essai
Rating Tout public
Note de l’auteur : Cette idée me trottait en tête hier, alors je l’ai mise sur papier. Je ne sais pas ce qu’elle vaut et elle ne me convainc pas tout à fait. Mais en attendant, maintenant que j’ai réussi à l’écrire, ça serait dommage qu’il moisisse dans mon ordi, surtout que je n’en suis pas non plus totalement insatisfaite. A la base, je voulais prendre un de mes personnages, mais ça aurait été moins parlant pour mettre par écrit mon idée. Puis j’ai réfléchi à quels OC je pouvais prendre et Cormac m’a paru plausible. On ne connait rien (ou presque) de lui alors ça me laissait de la marge tout en restant proche de ce que la canon présente. Je ne promets pas de suite, ça dépendra du temps et de mon inspiration.
Cela fait un an qu’il n’a pas remis les pieds en Angleterre.
En partant, Cormac McLaggen pensait qu’il pourrait tourner la page, passé à autre chose. Mettre dans un recoin de son cerveau les souvenirs douloureux de cette guerre. En s’éloignant de ce pays endeuillé et de ses familles brisées, Cormac espérait avancer, mettre entre parenthèse les derniers mois passés sans oublier.
Maintenir la mémoire de ce qui c’est passé, pour ne pas recommencer, c’est important. Mais continuer à vivre aussi.
Cormac est égoïste, souvent.
En priorité, il veut avancer. Il a toute sa vie pour se recueillir. Surtout que personne de son entourage n’est mort : pour ça, il se reconnait chanceux. Sa famille est indemne et ses amis en vie. Cormac n’a pas demandé à partir, l’Angleterre, c’est son pays, sa patrie, mais côtoyer ses vies déchirées par la perte d’un être cher au quotidien, c’est dur.
Cormac est faible, parfois.
Il ne sait pas gérer la douleur et le désarroi des autres. Il a peur de s’y perdre, de ne pas être à la hauteur. Alors il a préféré partir quelques temps. Ce n’est pas par manque de courage. Il était à Gryffondor, il s’est battu pour Poudlard. Alors, il a le droit d’être égoïste et de laisser les autres se reconstruire par eux même.
Cormac est ambitieux, toujours.
Alors il est parti. Cormac a les moyens, une famille aisée, un oncle influent et une pleine confiance dans ses qualités. Parce qu’il fallait qu’il pense à son avenir, à sa carrière et que la guerre à chambouler ses idéaux, ses rêves et ses attentes de l’avenir, tel qu’il le voyait avant tout ça.
Cormac veut faire ses preuves, ici ou ailleurs.
Les Etats Unis, c’était son rêve de gosse. Alors, pendant un an, il y a roulé sa bosse, comme, dirait Tibérius. New York, San Francisco, Los Angeles, Las Vegas. Mais aussi les canyons arides de la Californie, les grands espaces froids et arides du Canada, les terres regorgeantes de magie de la Louisiane. Partout où on l’accepte. Partout où il peut tenter sa chance. Partout et nulle part.
Là-bas, personne pour le juger. La menace du Seigneur des Ténèbres est loin. Bien sûr, on pense aux victimes, à l’aberration de certains propos. On a de la compassion, de l’indignation. Mais ça ne nous regarde pas. Et puis, ce n’est pas chez nous.
Pourtant Cormac prend des nouvelles de chez lui, souvent. Journaux, ondes radios, lettres. Il en écrit beaucoup des lettres, lui qui n’aime pas ça. Souvent des cartes postales de buildings, de Central Parc, de ces espaces naturels qui coupent le souffle. Les maisons colorées et chaleureuses du Texas, du Nouveau Mexique ou de l’Arizona. Les spécialités locales, les autochtones dans leurs habits traditionnels. Des banalités, dans ses cartes postales « Le coin est sympa, tu adorerais », « Les gens sont si accueillants » et d’autres phrases passes partout. De lui, en somme,
Cormac en parle peu, lui qui d’ordinaire est si enclin à se mettre en avant.
Il en a vu défiler, des chambres d’hôtels, des bungalows de locations. Il en a rencontré des gens, accueillants, curieux, indifférents, et parfois même méprisants envers cet anglais qui débarque d’outre atlantique en croyant au rêve américain. Cormac ne reste jamais longtemps. Pour ne pas s’enliser, pour ne pas s’attacher aux gens, pour qu’ils ne s’intéressent pas trop à lui. Certains, beaucoup, seraient incrédules face à cet autre Cormac. Lui qui aimait tant attirer l’attention, qui voulait être le premier, le meilleur. Cormac le vaniteux. Cormac l’opportuniste.
Pourtant, un jour prochain, il sait qu’il va devoir poser bagages quelques part.
C’est la fin de l’été quand il revient. Il fait encore chaud, on peut dîner tard, dehors et profiter de longues journées avant l’automne, son manteau de feuilles mortes et colorées, et plus tard, la neige, le verglas et les journées brumeuses.
Parce qu’ici ou ailleurs, c’est la même chose. Alors mieux vaut que ce soit auprès des siens. Ici ou ailleurs, Cormac a besoin de se reconstruire et finalement, c’est peut ’être mieux avec les siens. Il faudra juste qu’il accepte que ça ne sera pas aussi facile qu’il l’aurait cru. Il faut juste qu’il se fasse pardonner de les avoir lâché, eux qui sont dans la même situation.
Mais finalement, il a confiance, car sans ça, il ne serait plus Cormac McLaggen.