A ta place.

Aug 01, 2009 19:10


Titre : A ta place
Disclaimer : Ils ne sont malheureusement pas à moi…
Auteur : Jufachlo
Personnages : Fabian Prewett (frère de Molly Weasley) / Franck Londubat
Catégorie : Défi "loterie"
Nombre de mots : 950
Rating : PG
Note 1: c’est mon premier post ici, j’espère que j’ai tout bien fait ?
Je peux avoir un tag "Fabian" siouplait?
Note 2: merci à
rebecca_vonbird pour le beta.
Je te souris comme je peux. Tu me fais un geste de la main avant de la replacer autour de Sa taille. Elle est magnifique dans sa robe blanche. Elle te regarde. Elle te parle à l’oreille et pose sa tête sur ton épaule. Ta femme.

C’est un beau mariage. Molly a raison. Le pouvoir de l’amour comme elle dit. Je crois qu’elle a deviné, tu sais. Cette fois elle n’a pas posé la question rituelle, celle que j’entends souvent, « et toi Fabian, une petite fiancée ? ». Molly m’a juste regardé quand tu as dit oui. Ce mot minuscule, j’ai l’impression que tu l’as crié.

Tout le monde vous félicite. Je m’approche. Alice me serre dans ses bras. Courage, à toi. Tu me serres la main. C’est étrange, mais je ne dis rien. Tu es heureux, c’est tout ce qui compte. Le reste, je m’en arrange. Tu es aimé de celle qu’il te faut. De quelqu’un de bien. Vous allez vivre heureux, et avoir beaucoup d’enfants. Comme les amants du conte de fée. La vieille McDinger vous a prédit un garçon. Elle ne se trompe jamais. Un petit garçon avec ton sourire. C’est bien…

Il y a des guirlandes de lumières qui tombent du plafond. Il y a des hourras et des applaudissements qui éclatent contre les murs. Tu as fait exploser ma vie. Tu as laissé tant de traces sur moi. Tu as laissé tant de vide autour de moi. Alors, oui, parfois, je me mets encore en colère. Tu sais comment je suis. Je crie, je frappe, je me débats, jusqu'à ce que ma rage se brise. Je comprends. J’ai toujours su ...

C’était il y a longtemps. Ca a commencé comme ça a fini, simplement, sans un bruit, sans que tu saches...
Notre rituel, tu venais poser ta tête sur mon ventre, épuisé. Je caressais ton bras. Tu remontais jusqu'à mes lèvres. Et voilà…
Et un jour, tu t’es juste assis au bord du lit, et tu m’as dit « Elle a des fleurs dans les cheveux et un rire blanc comme la neige ». Et voilà…
Je lui ai laissé cette place que je n’ai jamais eue.

Le flot des invités vous emporte. J’entends encore ta voix et ton rire. Tu es heureux, c’est tout ce que je veux.
Je n’ai plus aussi mal, tu sais. Il ne reste que la douleur calme, celle qu’on apprivoise. Elle ronronne au fond de moi comme un chat. Rassurante. C’est ce qui me reste de ce toi lové contre moi.

Mon sourire me fait mal et mes yeux se réhabituent trop vite à toi. Je vais rentrer chez moi. C’est mieux comme ça, c’est mieux que tu ne saches pas.
Tu as trouvé quelqu’un que tu aimes plus que moi.

*****

Tu te tiens dans le fond. Tu souris. Tu es trop loin pour que je voie tes yeux. J’aimerais savoir si eux aussi sourient. Je te fais un signe, puis ma main retrouve la soie blanche. Alice est près de moi, elle est à moi. Ma femme.

C’est le grand jour. Celui que j’attendais. Mon cœur explose à chaque fois qu’elle pose sa tête sur mon épaule. Et je vais la garder contre moi. Enfin. Toujours. Son oui a tout balayé dans ma vie. A coté le mien était si petit. Tu l’as entendu ? Je l’ai juste murmuré. Je n’ai pas voulu faire de l’ombre à sa promesse. Je ne suis rien, je ne suis là que parce qu’elle veut de moi.

On se précipite autour de nous, on nous promet milles bonheurs. Ah, te voilà ! Tu prends Alice dans tes bras et tu te tournes vers moi. Ton sourire vacille. C’est comme une piqûre d’abeille. Je pense à te serrer contre moi. Mais… Non, je te tends la main. Tu écoutes la vieille McDinger nous annoncer un garçon et tu me caches à nouveau tes yeux : « Un petit garçon avec ton sourire. C’est bien… »

Il y a de la lumière partout. Les invités nous applaudissent, Alice rit. Tu t’es éloigné. Je suis heureux, tu sais. J’ai tout ce que je pouvais espérer ... Mais…Tu es le « mais ».
Je croyais ne plus y penser. Pourtant, c’est là à nouveau. Inattendu. Mon cœur manque un battement de temps en temps. Ce battement absent, c’est celui qui t’appartenait autrefois. C’est la preuve que tu étais à moi.

Je ne sais pas ce qu’il y a eu entre toi et moi. Je n’ai pas de nom pour ça. Mais je me souviens du refuge contre ton ventre, de ta caresse sur mon bras, de mon corps qui te cherche. Je me souviens de ma peur de te perdre quand j’ai su que c’était Elle. Que ce n’était pas toi. Des mots impossibles à dire. De ceux stupides que j’ai fini par prononcer. Et toi, tu Lui as laissé la place… Tu as glissé sans bruit hors de ma vie.

Ils nous entraînent comme dans une danse. Tu disparais parmi la foule. Je sais que tu es triste. Même si tu me le caches, même si tu dis « Tu es heureux, c’est tout ce que je veux. » Je te laisse croire que je ne vois pas. Je suis trop lâche pour affronter ta peine et je n’ai rien à te donner pour l’apaiser.

Ton sourire me fait mal, les larmes dans tes yeux me font peur. Je voudrais te dire que tu as compté pour moi, que j’ai aimé ces moments lové contre toi. Mais tu es rentré chez toi. C’est mieux comme ça, c’est mieux que tu ne saches pas.
Tu vas trouver quelqu’un qui te mérite plus que moi.

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