Erreur de destinataire

Aug 01, 2009 17:07

Titre: Erreur de destinataire
Auteur:
owlie_wood 
Personnages: Daphné Greengrass, Anthony Goldstein
Catégorie: Défi "loterie"
Rating: K
Disclaimer: JKR, JKR, JKR
Nombre de mots: 750

Note: J'ai supposé qu'il s'agissait de cet Anthony et de cette Daphné (et ça m'arrangeait) et qu'à Poudlard avait été constitué un annuaire des élèves, leur permettant d'échanger du courrier.


Erreur de destinataire

- Hé, Greengrass !

A en juger par la lenteur avec laquelle elle se tourna dans sa direction, Anthony comprit que même si la jeune fille était seule (qui serait assez stupide pour essayer de parler à une fille entourée de sa bande d’amies… qu’elle soit à Serpentard ou non), il était parvenu à la déranger.

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

C’était officiel, il la dérangeait. Avalant avec difficulté, il fit tout son possible pour ne pas paraître impressionné. Non pas que Daphné soit en elle-même impressionnante… Elle était mignonne, sans plus. Bien entendu, si l’on se référait à l’échelle de Midgen et Parkinson, elle était plutôt canon. Contrairement à ses amies, Greengrass ne passait pas son temps à répandre le malheur et à aboyer. Sans être gentille, il savait qu’elle n’allait pas le frapper. En théorie, Anthony n’aurait pas dû être impressionné.

Mais elle était une fille. Et lui avait 15 ans désormais.

Ses doigts raffermirent leurs prises sur le papier kraft du paquet qu’il tenait. Il se devait d’y passer.

- C’est pour toi ! expliqua-t-il en lui montrant le colis qu’il avait dans les mains. Je crois qu’on me l’a envoyé par erreur.

- Tu crois ? répéta-t-elle froidement, les sourcils froncés.

- Aux dernières nouvelles, je ne m’appelle pas Daphné.

La pauvreté de sa plaisanterie le surprit lui-même et réussit l’exploit de rendre Greengrass encore plus agacée.

- On est à côté dans l’annuaire de l’école, soupira-t-il. J’imagine que c’est pour cela qu’il m’est parvenu.

Ses sourcils venaient de se toucher désormais.

- Goldstein, reprit-il lentement, rougissant à l’idée qu’elle ignore son identité. Anthony Goldstein.

- Je sais qui tu es, répliqua la jeune fille sèchement. Mais que je sache, il y a toujours eu Granger entre nous.

Il ne put retenir un sourire amusé. Une répartie marrante, quoi qu’un peu crasse, lui traversa l’esprit. Mais en voyant l’air que son interlocutrice arborait, il jugea bon de la garder pour ses amis lorsqu’il leur raconterait une version légèrement embellie de ce qu’il venait de se passer.

- La personne qui t’envoie ce colis a dû se tromper de ligne, finit-il par reprendre après s’être raclé la gorge. Enfin, de deux lignes.

- Oh, et qui peut être assez bête pour faire ça ?

C’était même trop facile. Il n’aurait pas à amener le sujet, l’unique raison qui avait fait qu’il s’était lui-même déplacer pour lui remettre le paquet.

- D’après ce que j’ai compris, dit-il d’une voix innocente, il s’agirait de Londubat.

La vitesse à laquelle ses sourcils se rejoignirent de nouveau le laissa sans voix.

- Lonbubat ? siffla-t-elle. Et pourquoi est-ce que Londubat m’enverrait un colis ?

- A toi de me le dire…

Son air entendu était sûrement de trop mais Anthony ne pensait pas que cela suffirait à lui faire tourner les talons. Dans l’affolement et la précipitation, il lui livra le fond de sa pensée.

- Hé, Greengrass, attend ! Tu sors avec ? Sérieux ? Mais tu lui trouves quoi ?

Elle s’immobilisa et ne tarda pas à lui faire face, absolument consternée (une tentative de nier, Anthony le savait). Il ne sut en revanche plus quoi penser lorsqu’elle finit par lui sourire.

- Tu n’es pas vraiment pas futé pour un Serdaigle, expliqua-t-elle en se rapprochant lentement. Je n’ai absolument rien en commun avec Londubat mais il était plutôt évident qu’il se tromperait de destinataire. Et comme tu me l’as si bien fait remarquer, dans l’annuaire… nous sommes à côté.

Son cerveau peinant à intégrer ce qu’elle venait de dire, Goldstein ne remarqua pas de suite qu’elle s’était considérablement approchée et ne réagit pas lorsqu’elle lui tapota la joue, avec malgré tout une certaine vigueur.

- Nous savons tous les deux que je ne peux pas t’avoir, conclut-elle d’un air faussement accablée.

Parce qu’elle était une fille et qu’il avait 15 ans désormais, Anthony oublia de se méfier. Et se mit à bafouiller.

- Mais… mais je suis célibataire.

Dans un ricanement qui n’avait rien de discret et d’élégant, Daphné mit fin aux espoirs du coursier et sans égard pour sa fierté blessée (elle lui avait malgré tout fait grâce de ne rien ajouter), lui fit signe de lui donner le paquet.

Vexé, Anthony s’exécuta sans un mot et n’attendit pas qu’elle lui dise merci.

En revanche, il prit soin de lui cacher sa main bandée.

Certes, il avait perdu et ne savait toujours pas pourquoi elle et Londubat échangeaient du courrier.

Mais il comprenait maintenant la raison pour laquelle ce pauvre Gryffondor lui avait fait parvenir une plante carnivore affamée.

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