(no subject)

Jul 27, 2006 15:52

Salut à tous ^^

J'ai commencé ce texte il y a pas mal de temps pour me desennuyer un peu durant les cours. Au départ, c'était pour trouver une utilité à la liste de mot precedemment postée ici.
C'est ensuite devenue un exercice de style qui s'est revélé être assez apprécié des differents lecteurs et j'ai fini par re-ecrire la totalité du conte.
Je la poste ici parce que j'ai enfin fini de retravailler le texte et que il a été corrigé et recorrigé donc logiquement, c'est sa version finite que je vous presente.

Bonne lecture et rendez vous en Octobre parce que pas là de tout aout et absente la moitié de septembre = beaucoup de chose écrites à faire partager ^^



Il était une fois, une petite fille famélique portant une galette et du beurre à sa grand-mère souffrant d'une gingivite.

Sa mère, dans le souci de protéger la nourriture destinée à la vieille dame, avait prévenu sa fille de ne pas courir, sauter, faire de roulades ou bien même jouer à lance panier avec son chargement.

La fillette, n’étant pas une impertinente impénitente, avait sagement écouté sa mère et marchait en claudiquant le long du chemin reliant la falote chaumière parentale à l’humble cabane décrépite de la grand-mère.

Tandis que la petite tintinnabulait le plus fort possible, un loup sortit sa tête pernicieuse du bois.

"Mais que fait une petite fille famélique fatiguée du duodénum, dans ces bois où la délinquance animale est en pleine recrudescence?" lui demanda le loup.

"Je porte une galette et du beurre à ma grand-mère aménorrhée et souffrant d'un gingivite." répondit la fillette en rajoutant "Et toi le loup? Pourquoi parles tu avec une petite fille dont les poils pubiens sont encore imperceptibles?"

Ce faisant elle cueillait des topinambours qui poussaient dans le sous bois arborescent alentour.

" Jolis coloquintes " fit le loup lorsqu’il remarqua son nouveau chargement.

La fillette le regarda en transversal et lui assena un :

" C’est des topinambours espèce de loup superfétatoire ! "

Le loup recula de façon indubitable en subodorant que cette fillette avait plus de poils qu’elle ne voulait l’avouer.

Tandis qu’il se posait cette question, somme toute intéressante, une autre interrogation, plus alléchante que la précédente, vint la supplanter dans son esprit.

Et si je me sustentais de la grand-mère avant de boulotter la famélique fillette ?

Tandis que la question faisait son chemin sous forme de messages chimiques relayés par des synapses dans son corps et son cerveau maigrelet, notre cousin de la race canine, possédant quatre pattes et un long museau ne vit pas la petite fille famélique, fatiguée du duodénum et ayant des poils pubiens imperceptibles s’en aller, son panier et ses topinambours sous le bras.

La fillette, l’esprit assez simplet du fait de ses carences en à peu prés tout et particulièrement en Manganèse et en fécule de pomme de terre, prit les feuilles sempervirentes d’un bosquet bordant le chemin pour un sublime bosquet de pivoine et se mit donc à cueillir ces branches dures et piquantes pour les offrir à sa grand-mère.

Ce faisant, elle ne remarqua pas le loup, qui pour une fois avait réussi à remuer son popotin disgracieux, la dépasser et s’en aller frapper à la porte branlante de la chaumière de la centenaire.

Tandis que les fauvettes zinzinulaient et que les brontosaures dormaient d’un sommeil antedeluvien, le lupus vulgaris frappa à la porte de la vieille aménorrhée atteinte d’une gingivite et dont les muqueuses nasales avaient depuis longtemps rejoint les brontosaures.

« Qui a l’outrecuidance de venir enquiquiner une vieille dame au myomètre défaillant ? »

« C’est moi grand-mère ! » dit le loup d’une voix qui se voulait ressemblante à celle de la fillette famélique fatiguée du duodénum.

« C’est ouvert » se contenta t-elle de répondre au loup qui se hâta de l’engloutir en une bouchée.

Il se coucha dans le lit de son repas, après s’être vêtu d’effets ayant appartenus à la vieille mulâtre (son père était un ladre zimbabwéen adepte du pangermanisme et de la cuniculiculture).

Attendant la petite, il fut pris de ballonnements dus au fait que la grand-mère du petit chaperon rouge était atteinte de chlamydiae et était sujette à d’intempestives flatulences.

Et c’est en faisant un tintamarre des plus tonitruants que la fillette arriva sur le pas de la porte.

Elle haussa un sourcil luxuriant en remarquant que la porte était ouverte et qu’un silence de mort s’était installé dans la maisonnette habituellement remplie de bruit et d’odeur pestilentielles.

« Bonjour, grand-mère ! »

Mais comme dégun répondait, elle s’avança précautionneusement jusqu’au lit. La grand-mère y était couchée, avec son bonnet qui lui cachait presque toute la figure, et elle avait l’air si étrange.

« Comme tu as de grandes cages à miel, grand-mère ! »

« C’est pour mieux t’ouïr. »

« Comme tu as de grosses billes, grand-mère ! »

« C’est pour mieux te guigner », répondit-elle.

« Comme tu as de grandes paluches ! »

« C’est pour mieux t’appréhender »

« Oh ! grand-mère, quelle grande entrée de gosier et quelle infernale denture tu as ! »

« C’est pour mieux te becqueter, » dit le loup, qui fit une envolée hors du lit et baffra le pauvre Petit Chaperon rouge d’un seul coup d’un seul.

Sa voracité satisfaite, le loup retourna se pieuter et s’endormit bientôt.

Le chasseur du village, passant devant la maisonnette branlante, n’entendit rien des habituels concerts ayant lieu dans la chambrée et se mit à conjecturer diverses hypothèses dont celle qui veut qu’une personne arrivée à la quintessence de la vieillesse meure.

« Credieu ! La vieille serait-elle donc morte ? Ca va être pas ben drôle d’aller la chercher avec toute ces odeurs et ces bruits ! »

Il entra tout de même et se dirigea de façon péremptoire vers la chambre de la grand-mère où à sa grande stupéfaction il vit le loup qu’il chassait depuis la veille.

« Morbleu ! V’la donc que j’te trouve ici toué ! »

Le loup étant endormi et quelque peu asphyxié par les odeurs dégagées par la vieille dame, le courageux et téméraire chasseur prit des ciseaux et sans autre forme de procès, ouvrit le ventre du tétrapéde carnivore.

Au bout de quelques coupures, le bonnet du famélique petit chaperon rouge apparut et il la dégagea en lui tirant le bras, qu’il rompit à cause de l’ostéoporose galopante qui s’était développé chez l’enfant et ce malgré un traitement à la cortisone et autres corticoïdes.

Le bulbe rachidien de l’enfant resta un moment dans l’expectative d’une réponse en ne sachant pas si il devait envoyer le message chimique permettant à la famélique fillette de hurler sa douleur ou celui lui permettant de hurler son contentement après avoir été sauvée du loup.

Le temps que cette indécision accapare l’esprit pas très frais de la pauvre enfant, le vieux chasseur sortit la vieille dame, au bord de l’asphyxie, du ventre du glouton personnage qu’était le loup.

Le chasseur se retrouva seul pour remplir le ventre ouvert de pierres lourdes car la fillette famélique et fatiguée du duodénum était de sa main valide, en train de donner maintes claques à sa vieille grand-mère afin de la réveiller.

Le subterfuge des pierres fut bien inutile car le loup était mort, son estomac ayant cédé sous la pression gazeuse et ses narines ayant abdiqué face aux odeurs que dégageaient le corps de la cousine de Lucy l’australopithèque.

Le chasseur, cynophile, emporta le loup chez lui afin de le faire empailler.

La fillette quant à elle, suite à cette mésaventure, ne se risqua plus jamais dans les bois car les pivoines y avaient quelques épines et les topinambours étaient de mauvaise qualité.

FIN

pg, nouvelle, humour

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