Retour du coin littérature (non ne fuyez pas!), après m'être attardé sur "la solitude des nombres premiers", j'ai eu envie de continuer ma lancée mais cette fois du côté du japon (oui, j'ai des lubies littéraire). Avec mes maigres sousous je suis allée chez Mollat (accessoirement la plus grande librairie indépendante de Fance, on a beau être plouc, on est des ploucs cultivés à Bordeaux!). Je savais pas trop quoi choisir, jusqu'à ce que je tombe sur la version poche de "Install" de Wataya Risa.
J'avais déjà lu "Appel du pied" de cette jeune auteure, que j'avais beaucoup aimé, bien que la fin abrupte m'avait laissé sur la faim (haha), j'aurai voulu que ça continu encore un peu.
Résumé
Asako, lycéenne de terminale, et Kazuyoshi, un petit génie de l'informatique de 10 ans, se lancent tous les deux dans la gestion d'un site de services pornographiques sur Internet. Après avoir appréhendé les dangers du monde virtuel, les deux jeunes gens retournent à la solitude de l'enfance confrontée aux adultes et à l'avenir.
L'histoire commence rapidement, on est direct dans le bain, ça se lit facilement et rapidement, si bien que vu le peu de pages du titre (108), je voyais plus ça comme une nouvelle qu'un roman.
Dès les premières pages on se confronte à Asako et sa fatigue des études. C'est pas une tête de classe mais en quelques lignes on voit les exams approchés, qui font poindre la lassitude de l'héroïne sur le pourquoi de tout ça. On la trouve donc en pleine conversation avec un de ses camarades de classe, qui d'après la description n'a pas l'air physiquement attractif, mais non dénué de charme (du moins pour l'héroïne). Celui ci lui conseil de faire un break, sécher les cours quelques jours histoire de se remettre d'aplomb, de son côté il s'arrange avec la prof principale qui n'a pas l'air bien maligne et avec qui -accessoirement- il sort.
Je sais pas pouquoi ça m'a marqué ce passage de la prof qui sort avec un de ses élèves (bien qu'on ne la voit jamais), et qui à l'air en plus de se faire complètement manipuler influencer.
Contrairement à ce que pourrait supposer le résumé, l'histoire n'a rien de sexuel ou de raccoleur. Les deux jeunes se relaient pour tenir un chat coquin. A la base, c'est Kazuyoshi qui a eu cette idée, histoire de dépanner une "amie" (qu'il n'a jamais vu d'ailleurs) qui est en fait une femme au foyer mère de famille qui travaille pendant son temps libre dans un club où elle se prostitue. Elle vole en éclas la belle image de la gentille ménagère qui attend sagement son mari à la maison.
On joue pas mal avec les nouvelles technologies derrière lesquels chacun se cache et se crée une nouvelle identité. Internet, une sorte de monde sans tabou avec accès à du sexe virtuel en plein dans la face qui n'a rien à voir avec la réalité.
J'ai aimé la relation entre les deux héros, et ce manque de communication qu'ils ont avec leurs parents à qui ils en veulent quelque part. Deux héros normaux, tout en état originaux car un peu en dehors de la réalité, tout en étant plus précoces que les autres.
J'ai eu l'impression d'avoir affaire à une tranche de vie, un moment clé qui parait anodin. On a reprit le cours de nos vies mais à zero.
Bref, c'était très agréable à lire, et j'espère lire d'autre oeuvre de Watya Risa.
A ce propos en fouillant, il semble qu'il existe un film -commercial- avec Aya Ueto.
Pour continuer sur la lancée littérature japonaise et ses adaptations, il semblerait qu'il existe aussi un film (sortit recemment) sur
"serpents et piercings" de Hitomi Kanehara, que j'ai aussi lu.
Je suis tombée sur la bande annonce, je sais pas ce que ça peut donner... en espérant qu'ils édulcorent pas en nous filant un slice of life d'une joyeuse bande de 3 copains.
A part ça, je regarde aussi Aoi Bungaku (blue litterature), adaptation en anime de six classiques de la littérature japonaise avec au design des "stars" du manga : Takeshi Obata (Death Note), Kubotite (Bleach) et Takeshi Konomi (The Prince of Tennis).
Le premier arc (4 épisodes)est tiré de Ningen Shikkaku (la déchéance d'un homme) d’Osamu Dazai. Personnellement j'ai adoré, et dès que j'en ai l'occasion je lirai le livre, il semble qu'il y ai des modifications, surtout dans la psychologie des persos. Cependant je déconseille le visionnage à toute personne dépressive, ça donne envie de se tirer une balle.
Je pense que j'en reparlerai de manière plus approfondie avec "Mouryou no hako" lui aussi tiré de roman (Kyougokudoooo). Décidement c'est la mode...
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La vidéo n'est que sur le 1er segment.