La malédiction des Black : nouvel épisode où il est question d'une lettre ancestrale. (1)
Regulus,
Depuis le temps que j'épluche les archives familiales des Prince, les catalogues de bibliothèques et les traités de magie noire, mes recherches ont enfin accompli un pas décisif. Un pas qui se matérialise pour l'essentiel en une lettre découverte il y a une dizaine de jours, magiquement dissimulée avec quelques papiers dans la doublure d' ( Read more... )
J'ai trouvé, oui, et je devrais être en mesure d'annoncer la nouvelle dès demain à Narcissa.
Ton hypothèse sur la nature de la "terre princière" recoupe les miennes, ainsi que ce que j'ai pu déjà découvrir.
Depuis hier, je suis plongé jusqu'au cou dans une série de vieux parchemins, où réapparait à plusieurs reprises la mention d'une mystérieuse "Terra Principis", étroitement associée à ce qui semble bien être l'histoire des origines de la famille.
Une histoire complexe à démêler, qui remonte au temps de la conquête normande, et tourne autour d'un bâtard de sang royal vraisemblablement né d'une sorcière, que les prêtres moldus ont cru possédé par le démon et qui aurait fini par conquérir son rang dans notre société.
La terre en question aurait été reçue de son père en apanage, mais serait à l'origine le domaine de la mère...
Je suis à peu près certain de pouvoir la situer à la frontière du pays de Galles, mais j'ignore encore où exactement, car elle n'est jamais associée à un nom de lieu précis.
Si tu peux m'étudier cette liasse de parchemins, nous pourrons peut-être gagner un temps précieux.
Le Stella Maris supportera de ne pas être lancé immédiatement après la levée de la malédiction. Concentrons-nous d'abord sur l'essentiel, mais rein ne nous empêche de chercher ensemble demain soir... et de faire une parenthèse occlumencienne dans nos recherches.
Severus
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Je crois qu'il va falloir que tu plaides ma cause auprès d'Irma. Il parait que je l'ai fait vieillir de 30 ans en une matinée et qu'elle ne veut plus me voir dans sa bibliothèque avant l'an 2659 au bas mot.
Le fait de lui avoir fait sortir tout ce que la bibliothèque contenait de plus ou moins lié à la conquête normande et de ne pas l'avoir laissé travailler jusqu'à ce qu'elle contacte Beauxbâtons pour se faire apporter l'équivalent côté français constitue la borne supérieure à sa patience. Je ne savais pas qu'elle pouvait virer au pourpre...
Bref. Assieds-toi, j'ai une histoire à te raconter qui risque de t'intéresser.
J'ai passé la nuit sur tes parchemins et j'ai vu apparaitre le nom de Shotwick castle sans, cependant, qu'il soit fait mention clairement d'un lien avec ta "Terra Principis". J'ai tout de même gardé le nom en tête et rongé mon frein jusqu'à ce que notre dragon de bibliothèque maison daigne ouvrir son antre.
Vérification faite, il s'agit des ruines d'une ancienne place forte située exactement à la limite Angleterre/Pays de Galles (aujourd'hui Shotwick Park).
Là où l'affaire devient réellement intéressante, c'est que le bâtisseur de ce château, vers 1093, s'appelle Hugues d'Avranches, 1er comte de Chester aussi appelé Hugh Lupus... sans commentaire...
Il reçut le comté de Chester vers 1070 de Guillaume le Conquérant lui-même ! Troublant, n'est-ce pas ?
Plus troublant encore : si le père d'Hugues d'Avranches est parfaitement identifié (Richard Goz), il existe un mystère complet autour de sa mère dans l'histoire moldue. Certaines sources assez concordantes prétendent qu'elle s'appellerait Emma et serait une demi-sœur de... (je t'aurais en face de moi, je ménagerais ici un grand silence qui t'exaspèrerait) Guillaume le Conquérent.
Alors évidemment, il y a une chose qui ne correspondent pas bien avec ce que tu as déjà démêlé : le fait que la terre ait été reçue de son père tout en étant le domaine de sa mère.
Je vois deux hypothèses :
soit cette mystérieuse mère n'est pas la sœur du roi et Hugues d'Avranches pourrait alors être l'enfant illégitime de Guillaume le Conquérant et de cette femme... originaire du Chester : les terres offertes à Hugues seraient alors bien celles de sa mère et Richard Goz aurait simplement endossé la paternité du bâtard.
soit Emma est bien la demi-sœur de Guillaume le Conquérant et il y a une faille dans l'interprétation : la terre reçue ne serait pas reçue de son père mais de son oncle.
La première interprétation me semble être la meilleure mais il faut que je trouve des informations sur cette femme. Je suis certain qu'elle est la clé de toute cette histoire. Mais si je retourne voir Irma avant qu'elle ait avalé son dessert, mort ou pas, elle va me tuer...
Aide-moi ! Je ne veux pas en rester là.
Reg
PS : Quelle heure ce soir ? Chez toi ou chez moi ? Où ?
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T'ais-je déjà dit que tu étais Merveilleux ?
Je plaiderai tout ce que tu veux auprès de Pince, mais je suis certain que malgré ses vitupérations et changements de couleur intempestifs, même si elle ne l'avouerait pas sous Crucio, elle est au fond fort satisfaite de voir ses ressources pleinement exploitées. Et cela ne lui fera pas de mal de travailler un peu à quelque chose d'utile.
Bref. Toute cette histoire, tu t'en doutes, m'a extrêmement intéressé, et il me semble que l'étude de quelques chroniques moldues pourraient aussi nous en apprendre plus.
Je passe faire une apparition à la table des professeurs, et je te rejoins d'ici une petite heure. A la bibliothèque : nous pourrons nous mettre à deux sur Pince, et en finir plus rapidement avec nos recherches, avant de revenir à mes appartements.
Severus
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Merveilleux ? Laisse-moi réfléchir... Un tel adjectif sans y avoir accolé un air sarcastiquement atterré ? Je ne crois pas, non... Et je ne parle même pas de la majuscule !
A dire vrai, c'est Irma qui a envoyé un elfe me chercher vers 15 heures, arguant de ce qu'elle avait reçu autre chose de Beauxbâtons et que, je cite, "ça encombrait son bureau". Je crois que tu as raison : elle aime être martyrisée tu crois que c'est pour ça que elle et Finch....
Prends le temps de dîner. Tu ne réfléchiras pas mieux le ventre vide.. Je t'attendrai à la bibliothèque.
Regulus
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Eh bien il faut un début à tout : tu es Merveilleux. Avec une majuscule, et sans air sarcastique.
A tout à l'heure.
Severus
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Méfie-toi, je pourrais m'habituer à pareil traitement de faveur et te faire chanter avec de pareilles déclarations.
Je te dirais bien de me voler un morceau de dessert mais dans mon état, la plaisanterie ne serait qu'à moitié drôle Merlin, comme ça me manque... Juste le goût des choses...
Reg
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Méfie-toi, toi - je chante toujours aussi faux qu'autrefois.
Leur parfum n'est-il pas, en lui-même, un plaisir ? Ou ne fait-il que creuser ce manque ?
Sev
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Et tu crois réellement qu'une telle menace serait à même de m'arrêter ? Je t'ai connu plus inspiré en la matière (ne te sens pas obligé de prendre cela pour pour une incitation)
Je ne sais. Ça dépend. En fait, c'est plus compliqué que cela. Comme toutes ces sensation dont je ne suis pas capable de démêler la part de mémoire et de réel, c'est troublant en même temps un plaisir et une frustration... C'est comme
Je... C'est sans importance. Je n'aurais pas dû écrire ça.
Reg
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Ce n'était nullement une menace, mais plutôt un avertissement.
Dis-moi juste si cela devient un jour un plaisir réel - les parfums sont après tout mon domaine.
Severus
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Étonnant comme la nuance peut parfois être ténue.
J'ai pourtant le souvenir que certaines de tes mixtures ne peuvent qu'être douloureusement qualifiées de puantes. Mais je ne doute pas que tu puisses aussi faire mieux.
Regulus
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Va renifler le parfum de Narcissa et tu me diras si mes mixtures sont puantes...
Je suis ce hibou dans cinq minutes.
Sev
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C'est donc toi le responsable ?
Cela dit, si tu m'avais lu avec l'attention requise plutôt que de loucher sur le moka ou le crumble, tu aurais noté que j'avais qualifié de puantes certaines de tes mixtures.
Il te reste deux minutes.
Reg
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Considère que je voulais juste notifier que certaines autres sont tout le contraire.
Crumble expédié, je suis à toi.
Severus
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Là... Milieu de la page de droite... Les sources sont toutes concordantes, Hugues d'Avranche est bien né en 1047 : je me suis planté. Ma belle théorie ne tient plus : Guillaume n'était pas encore le Conquérant mais trainait ses guêtres en Normandie à ce moment-là. Il ne peut pas être le père d'Hugues.
Je suis désolé. Il va falloir que nous trouvions autre chose.
Tu devrais aller te coucher, je vais tout reprendre à zéro...
Regulus
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Bon. Bien. Je crois que je vais suivre ton conseil - je suis à peu près certain qu'il y a malgré tout quelque chose à garder, dans cette histoire d'Hugues d'Avranches, mais je commence à être incapable de réfléchir.
Prend toi aussi une pause, tu en as bien besoin.
Severus
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Nous avons bien fait de ne pas nous acharner plus que nécesaire cette nuit sur cette histoire d'incompatibilité des dates. Mes sixièmes années se sont vus ce matin infliger une interrogation surprise pour me laisser le temps de poursuivre mes recherches, mais j'ai fini par trouver.
Et tu avais raison, c'est bien autour de cette fameuse Emma que se trouvait la clef de l'affaire.
J'ai retrouvé sa trace dans la grande encyclopédie généalogique que Pince nous a obtenu de Beauxbâtons, où elle apparaît sous le nom de Cordeilla Saulal dite Emma Saulal de Brécey, vicomtesse d'Avranches.
Il m'a fallu un bon quart d'heure pour faire le lien, mais Saulal n'est que la version francisée de Salhale, nom médiéval de Saughall, village auprès duquel est construit ce fameux château de Shotwick.
Si elle est bel et bien née en Normandie, si elle y résidait toujours lorsque Guillaume l'a rencontrée et lorsqu'est né Hugues en 1047, son patronyme semble directement la rattacher à cette terre qui sera plus tard donnée à son fils par le nouveau roi d'Angleterre.
A ce stade, reste toutefois une objection : le village, qui apparait pour la première fois dans le Domesday Book moldu de 1086, aurait pu tirer son nom de la famille tenant le comté.
Cependant, j'ai pu trouver dans la Généalogie même plus de précisions, qui tendraient à confirmer l'existence d'un lien beaucoup plus ancien.
La famille Saulal est dite "de Bretagne Antique", ou ("antiquement de Bretagne", la formule n'est pas très claire), et possédait un manoir aux environs d'Avranches. Une de ces familles sorcières tenant une position reconnue dans la société moldue, sans renier dans la pratique sa nature, mais la dissimulant sous les apparences de la foi chrétienne.
Emma a épousé Richard Goz en 1047 - l'année même de la naissance de Hugues - mais il semble qu'elle ait effectué entre temps un assez long séjour à Falaise, à la cour du duc.
Autre détail d'importance : la mention d'une "reconquête de la terre d'origine par la grâce de Guillaume, roi et père, où elle mourut au tournant du siècle". Or, une autre source affirme qu'Emma est morte au château de Shotwick : tout coïncide, y compris avec mes précédentes découvertes.
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