Jan 28, 2010 21:26
Cher Kingsley,
Je ne vais pas vous cacher que cette lettre m'est difficile à écrire. Nous ne nous sommes pas vu depuis fort longtemps (les saluts hâtifs au détour d'un couloir quand nous courons tout les deux d'un bureau à l'autre ne comptent pas), et voilà que je reprends contact avec vous, alors que je vais être votre "adversaire" au tribunal. Je suis l'avocat d'Emmeline pour l'affaire du GLC. Et il fallait que je vous en parle.
Je refuse de la laisser seule dans de telles circonstances et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour lui éviter Azkaban. Je doute que l'enfermer dans cet horrible endroit soit la solution au problème. Et même si je n'approuve en rien les actes qu'elle a commis, je comprends maintenant ce qui l'a mené à ces extrémités. Elle s'est enfermé dans sa solitude et ces actes étaient ceux d'une femme désespérée tant par la cause qu'elle essayait en vain de faire entendre, que par son passé.
Je m'en veux de n'avoir pas compris, en dépit du nombre de fois ou nous l'avons sortie des cachots du ministère pour des faits mineurs, qu'elle entrait dans cette spirale infernale. Et je persiste à croire qu'elle reste une femme de bien, prête à aider chacun, et surtout les plus faibles. Elle reste celle que nous avons connue. Et je vais faire en sorte qu'elle ait une seconde chance. Je pense qu'elle la mérite.
Je comprendrais que vous m'en vouliez de prendre son partie alors qu'elle a piétiné la plupart des valeurs qui vous sont chères. Et je ne vous en voudrais pas si vous décidiez de ne plus me compter parmi vos amis.
Je suis conscient de la situation difficile dans laquelle vous êtes et je sais que vous êtes trop fier et discret pour déranger les autres avec vos états d'âme. Mais sachez que je suis là et si vous avez besoin d'une oreille, de quelqu'un sur qui déverser votre colère, ou de quoi que ce soit d'autre, la porte de mon bureau comme celle du terrier vous seront toujours ouvertes!
Bien amicalement
Arthur.
arthur,
kingsley