Dans une enveloppe la plus anonyme possible pour Neville Londubat

Jan 14, 2010 01:59

 [ reprise d'un échange interrompu depuis plus d'un mois...]

Cher Neville,

Je savais que tu pouvais être déterminé, persévérant ; sans doute pour cette raison que nous nous sommes retrouvés à Gryffondor. Au point parfois, d’en oublier ta propre sécurité, ton propre bien être.
Est-ce pour cela que consciemment ou non, tu es obstiné jusque dans ton silence ?
Mais je le comprends…

Je suis parvenue à me fâcher avec toi, avec moi-même aussi. Au lieu de venir vers toi, après avoir compris l’origine de tes soucis, du… trouble de mon frère, j’ai préféré hurlé, contre toi seul, plutôt que d’aller lui demander à lui, moi, la rare à qui il acceptait parfois de parler, même s’il ne le fait que rarement. Et j’ai failli le perdre à nouveau. A cause de moi. Pas de toi.
Mais toi, je t’ai perdu. Tu ne me parles plus.

A croire que je cherche à perdre tous mes amis. Pourquoi faut-il que je fasse exactement ce qu’il faut pour que je ne voie plus mon meilleur ami ? Tu m’avais parlé de cet ami, tu m’avais accordé ta confiance, tes confidences même si tu as tu son nom. C’est déjà tellement difficile de s’ouvrir comment n’ai-je pas compris que la pudeur guidait tes mots. Lui-même se taisait également et tu respectais sa discrétion. Mais entre ma mauvaise tête, mes craintes et mon… tempérament …
Tu as dû me haïr. Tu me hais sans doute encore en pensant à toutes ces horreurs sur tes parents. Pourquoi n’ai-je pas pensé aux conséquence de telles claques !

Morgane ! Je t’avais dit que j’étais capable de blesser ceux qui me sont le plus chers. Et il a fallu qu’à toi aussi je le fasse ! Que j’essaye ! Que j’y parvienne…
Sainte Ginny allait réussir à sauver son frère de ses propres choix, du rejet de sa femme, de la fin de son couple alors que toute ma hargne, ma colère ne pouvaient qu’échouer. Au moins… même si ce n’est pas volontaire, tu peux maintenant voir comme j’arrive à rendre tout compliqué, presque… irrémédiablement brisé. Pour m’isoler encore davantage. Ou par bêtise. Si seulement c’était par bêtise !
Quelle qu’en soit la raison, j’y suis parvenue, j’ai perdu mon ami.

Quand je pense que lors de mon passage à vide, tu as pris tellement de ton temps pour me soutenir sans contrepartie, je m’en veux.
Terriblement.

J’en viens à me demander si un jour, tu pourras me pardonner après tout le mal que mes mots t’ont fait… C’est tellement facile de blesser, bien moins de réparer.

A relire tes lettres, celles de… d’après, je ne me comprends plus. J’en viens même à me demander si j’ai réfléchi un seul instant avant de foncer tête baisser dans… tout ça… Certainement pas.

Je ne sais pas si tu liras cette lettre jusqu’au bout. Je ne sais même pas si tu l’ouvriras mais je voulais t’adresser tous mes vœux. J’espère que tu retrouveras en 2010 la santé, des amis capables de te combler, eux, et… l’amour.

G.W.

ginny, neville

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