Secret bien gardé... Victoire/Ron
Auteur: Nanikalice
Pairing: Victoire Weasley/Ronald Weasley et Victoire/? :D
Warning: Même pas ce que vous croyez!
Note: Vous adorer mes fics, mais surtout, vous m'aimez, right? *puppy eyes*
XX
Victoire balaya du regard la pièce.
A table étaient assis les parents, et les adultes qui avaient depuis longtemps fini de s'intéresser aux cadeaux sous le sapin.
Sous le sapin, justement, les enfants et les adolescents qui n'avaient pas encore envie de prendre un masque de respectabilité.
Elle sourit tristement, cependant.
Pour la première fois, elle remarquait ce qui l'avait toujours troublé.
Pour la première fois, elle comprenait.
Ronald Weasley était assis avec les enfants.
Il jouait, riait, essayait presque désespérément d'attirer ses amis à lui, mais échouait. Il gardait pourtant un sourire. Un sourire qui sonnait tellement faux...
Et sans un mot, sans un geste plus que son déplacement, elle se posa au côté de son oncle préféré, sous le sapin.
x
Ronald "Ron" Weasley soupira.
Chaque année, c'était la même rengaine: "ne traîne pas!", "aide moi!", "bouges toi, et ranges ça!", "si tu ne fais rien, pousses toi au moins du chemin!".
Il avait envie de hurler à sa femme de s'arrêter, de profiter, de rêver!
Mais non, elle n'en faisait qu'à sa tête: il fallait que tout soit parfait, que le monde soit carré, et surtout, que le seul désordre visible soit celui qu'elle pouvait contrôler.
Hermione était merveilleuse.
Il le savait, le lui disait aussi souvent qu'il le pensait, et il adorait positivement qu'elle le considère viable pour leur mariage.
Mais -car il y avait toujours un "mais", n'est-ce pas?-, il ne pouvait pas supporter cette attitude qui rendait ce jour aussi instable.
Noël était un moment pour rêver.
Elle avait tant apporté à leur culture, avec son idée de Père Noël, son sapin décoré sans magie, et sa bûche faite à la main. Hermione leur racontait les légendes moldues, et leurs pendants magiques avec une passion qui faisait qu'on ne pouvait que l'écouter, fasciné.
Mais elle ne comprenait pas la véritable signification de ce qu'elle racontait.
Oh, bien sûr, elle croyait que si.
Et elle s'amusait, oh, oui! Elle riait, se lâchait presque complètement, et osait rire de tout.
Mais elle ne sentait pas la magie.
A vrai dire, il avait parfois l'impression que seul lui la ressentait vraiment, à cet unique instant de l'année.
Il était habitué depuis l'enfance à voir les jumeaux le comprendre... mais de jumeaux, il n'y en avait plus qu'un, et celui-ci n'y arrivait plus.
Il le lui avait dit, d'ailleurs: "ne perd pas ta capacité, petit frère. Parfois, je m'attend à ressentir cette excitation, ce passage magique qui nous tenait éveillé des heures durant dans l'attente de quelque chose... et je me souviens alors que je n'y arrive plus. Ne l'oublie pas...".
Et Ron avait pris ce conseil au sérieux.
Il veillait chaque soir de Noël avec attention et impatience, il attendait chaque matin comme un enfant, et au moment d'ouvrir le paquet, il espérait chaque fois quelque chose de plus, et l'obtenait. Cette magie qui se tapissait en lui explosait littéralement, et la bulle de joie remontait jusque dans son esprit, le laissant pour quelques jours dans un état d'euphorie qui se répercutait sur son entourage.
D'année en année, pourtant, la magie disparaissait.
Et chaque nuit, il ruminait.
Et chaque année, il redoublait d'ingéniosité pour renouveler son sentiment.
Et chaque Noël, la désillusion plombait son énergie.
x
Victoire avait décidé de réagir, cette fois.
Elle avait finalement compris ce qu'il se passait.
Oh, pas immédiatement, bien sûr.
Elle avait beau être intelligente, adorait passer ses après midi avec sa tante Hermione, elle n'était pas aussi perspicace.
Cependant, le fait qu'elle soit blonde ne voulait pas dire qu'elle était stupide c'est-bien-compris-James-Sirius-Stupide-Potter?!!, et elle comprenait maintenant le sens de son malaise.
Chaque année, c'était la même rengaine: "ça va être génial!" "On va avoir plein de cadeaux!" "Je suis trop grand pour les cadeaux..." "On va super bien mangé!" "Je vais perdre du temps sur mes études."...
Et chaque année, elle attendait avec impatience ce moment où elle serait réuni avec toute la famille -qui, certes, était nombreuse, mais avec qui on ne s'ennuyait jamais.
Et chaque année, depuis quelques temps, les adultes agissaient bizarrement.
La raison s'était révélée à elle par pur hasard, il y avait 2 ans.
Tandis que les parents restaient à table, un sourire aux lèvres et des regards voilés, Ron s'était levé sans attendre pour ouvrir les paquets avec eux, les enfants.
C'était un fait établi, une vérité d'ordre général, une habitude!
Et pourtant, il y avait eu ce malaise. Ce sentiment que ça n'était pas normal. Que la chose était bizarre.
Était-ce le commentaire de James? "Tonton est trop vieux pour ça!"
Le regard d'Hermione qui disait clairement qu'elle le pensait aussi?
Ou alors le manque cruel de pétillement dans les yeux de Ron?
L'un ou l'autre, Ron avait perdu son entrain.
Il ne brillait plus!
Et Victoire n'avait compris que l'année dernière pourquoi.
La Magie de Noël, celle des romans, celle des histoires... celle qui avait toujours existait pour Ronald Weasley... elle avait disparu.
Oh, il jouait bien la comédie, et surtout, il ne se plaignait pas.
Mais il se mentait.
Et cruellement.
Il fallait que Victoire remette de l'ordre, et foi de Weasley, elle allait le faire dans les formes!
x
Ron sourit à sa nièce quand elle s'assit à côté de lui.
Elle lui rendit son sourire, mais il fronça les sourcils en y trouvant un côté hésitant.
"Eh bien, ma petite Toi, qu'est-ce qu'il t'arrive?"
"Toi". Pour ne pas avoir à dire "Vicky". Hermione et Harry le charriaient souvent à se sujet, mais, eh, que pouvait-il y faire, s'il était un jaloux compulsif?
"Je voulais te demander... tu pourrais venir avec moi, un instant?", lui chuchota t-elle doucement à l'oreille. Il haussa les sourcils, mais acquiesça avec un sourire.
"Nous revenons dans un instant!"
"Pourquoiiiiii?" firent en choeur les enfants et Georges.
Ron sourit en coin, et regarda son grand frère. "Victoire et moi allons avoir une conversation de père à fille, vu qu'apparemment Bill ne peut pas le lui..."
"Oh, tais toi, Tonton Ron!... Papa va se vexer!" finit-elle avec un sourire moqueur.
Ils sortirent de la salle alors que tous les autres éclataient de rire, et que Bill essayait vainement de se disculper.
Arrivés dans la pièce du dessus, Victoire se retourna vers son oncle, et le regarda droit dans les yeux. Il perdit instantanément son air de bienheureux, et fronça les sourcils.
"Je rigolais, Toi, mais si tu as un souci dont tu ne peux pas parler à ton père, je..."
"Il n'y as pas de problème!"
"Tu es sûr? Je veux dire, entre toi et..."
Victoire le coupa aussitôt en rougissant. Ron était le seul au courant de sa relation avec la personne qu'elle aimait, et elle tenait à ce que ça reste entre eux trois. Pour l'instant, elle n'était pas prête à en parler, et Ron avait été assez gentil de ne pas en parler quand il les avait surpris dans le château après le couvre-feu.
"Que se passe t-il?"
"Pourquoi tu ne t'amuses plus?"
Dire que Ron était choqué eût été un euphémisme. "Pardon?"
"C'est Noël, Tonton..."
Il haussa les sourcils, et ouvrit deux fois la bouche avant de répondre un peu brusquement: "Je sais!"
"Alors pourquoi tu ne le sens pas?!" aboya rageusement la jeune fille.
Ron recula, et finit par baisser les yeux au bout de quelques minutes. Il poussa un léger soupir, et affecta un air doux. "Je vois. Tu sais, Toi, ce n'est pas grave. Je crois juste que je grandis..."
Il avait tenté l'humour.
Il se fit jeter avec fracas.
"La benne. Tu grandis pas, tu dépéris. Tu n'apprend pas, tu oublies! Tu ne vis pas... tu subis... Pourquoi?"
"..."
Il détourna le regard, et s'approcha de la fenêtre. Puis il se décida. "Victoire?"
"... Oui?"
"Que vois tu, quand tu regardes la neige?"
Elle fronça les sourcils, mais répondit néanmoins. Elle connaissait son oncle, savait qu'il plaçait ses pièces sur l'échiquier de leur confrontation, mais elle comptait bien gagner. "Je vois de l'eau congelé. Du blanc à perte de vue, du froid, et... j'attends un chocolat chaud."
Il eut un petit rire. "Tu es déjà tellement grande... parions que tu vas bientôt rester assise, hein?... Peu importe. Moi, je voyais des batailles à n'en plus finir, des bonshommes de neige à faire, des anges à dessiner dedans, et, oui, du chocolat chaud. Maintenant, je vois des pneumonies, des rires glacials, un froid pénétrant, et plus un seul vrai sourire."
Il se tourna vers elle, et Victoire retint l'envie de s'étreindre. "C'est pareil pour Noël. J'avais l'habitude de ne voir que le côté magique, les cadeaux et la nourriture, les rires faciles, et l'attente impatiente."
Il se tût, et la regarda droit dans les yeux. "Mais ils ont oublié. Je ne peux pas être le seul à rêver encore, n'est-ce pas? Ils ont ce regard qui me désespère, celui qui dit pourquoi rit-il? c'est juste un jour comme les autres, une blague sans importance!. Je n'arrive plus à attendre ce jour comme avant, Victoire, parce que personne ne l'attend avec moi. C'est dur, j'essaye, et je croyais y arriver. Mais si tu n'y crois pas, alors qui pourrait y croire?"
"Pardon?"
Elle était offensée. Mais il s'expliqua: "Pas que tu sois naïve, Toi. Juste que tu y rêvais comme moi, avant. Tu te rend compte? Tu as grandis! Tu es amoureuse, tu parviens à l'âge adulte, et pourtant, tu attendais, comme moi! Mais maintenant..."
Elle comprit.
Vraiment.
Et elle se félicita intérieurement.
"Je vois. Je suis désolée, Tonton. Retournons-y."
Il resta figé un instant, puis soupira en baissant la tête. Il avait espéré, bien sûr, mais ce n'était pas comme si c'était possible, si?
Ils descendirent, et Ron reprit son masque.
x
Masque qu'il perdit aussitôt en entrant dans la salle.
Quelqu'un lui avait jeté un sort, ce n'était juste pas possible!
Le sapin brillait toujours de mille feux, mais des paillettes tombaient du plafond en autant de scintillements. Les enfants jouaient aux auto-tamponneuses sur des chaises ensorcelées, et Hermione riait en laissant Harry l'attaquait à coup de chatouilles.
Tout le monde était en train de se lancer des blagues à la figures, et chacun riait.
En soi, rien de bien différent.
Mais sous le sapin, des cadeaux mystères en plus.
Mais dans chaque verre, un cocktail réalisé par Luna Lovegood -et ça, ça voulait dire fanfare, mes amis!
Mais chaque enfant courrait vers ses parents pour lui faire partager son jeu, contrairement à l'habitude.
Mais des explosifs retentissait au dessus de leurs têtes.
Mais Georges souriait, et Bill décoiffait sa femme, et Harry taquinait Charlie, et tout le monde était ensemble.
Mais sur chaque assiette, une fleur. En sucre. Comme Molly Weasley en offrait à chacun de ses enfants à Noël. Tradition de moins en moins usitée depuis quelques années, par manque de temps, de courage, ou d'envie, tout simplement.
Ron attrapa la sienne dans ses mains tremblantes, et leva les yeux. En face de lui, Hermione lui souriait. Et elle lui expliqua.
"Victoire est venue nous voir, ce matin. Elle nous as expliqué son plan, et pourquoi. Tu sais, si tu ne t'amusais plus, tu n'étais pas obligé de faire semblant!"
Elle le testait, et comme d'habitude, il ne s'en rendit pas compte. Pas plus qu'il ne saisit le silence autours d'eux deux.
"... Tu ne comprend pas, Mione, n'est-ce-pas?", et, en disant ça, il eût un air si triste qu'Hermione se sentit mal, comme les autres. "Ce n'est pas à propos de faire semblant, ou d'être heureux. C'est à propos d'être bien ensemble. Noël, quand j'étais gosse, c'était le seul moyen d'être avec tout le monde, à rire. Plus besoin de se demander ce qu'il se passe, si l'autre nous oublie, et si on ne compte plus. Pas besoin de d'inquiéter, parce que tout le monde est en sécurité, et tout le monde va bien. Parce qu'on est tous à attendre un moment avec impatience, parce qu'on en rit, qu'on fait comme si de rien n'était, mais qu'on attend qu'une chose: ouvrir des cadeaux, manger du gâteau, et rire, rire, rire. Mais ça ne marchait plus..."
Un silence.
Et les gosses hurlèrent: "T'es nul, Tonton! C'est cucuuuuuuuuuuuuuuul!"
Ron éclata de rire, et se jeta sur eux. "Je vais vous faire voir, garnements!"
Évidemment, tout le monde éclata de rire, et Ron pensa que tout allait reprendre sa place.
Mais les adultes entrèrent dans la course. Et il y eût bataille générale. Et personne ne gagna. Mais personne ne perdit.
Ah, ça, non!
Victoire sourit victorieusement, sous le tas de personne qui l'étouffait.
Et une voix féminine lui chuchota à l'oreille "Félicitation, petite princesse...", avant qu'une bouche ne se pose délicatement et discrètement sur ses lèvres.
Quelques secondes plus tard, Luna Lovegood s'étalait sur Ron en lui hurlant que les Elfes du Père Noël essayait de lui voler ses cheveux roux pour faire un paquet cadeau, et qu'elle allait le protéger!
Ron jeta un oeil à sa nièce, et lui fit un clin d'oeil, qu'elle rendit, en souriant et en rougissant.
XX
Héhéhéhéhéhéhé.
Pairing: Victoire Weasley/Ronald Weasley et Victoire/? :D
Warning: Même pas ce que vous croyez!
Note: Vous adorer mes fics, mais surtout, vous m'aimez, right? *puppy eyes*
XX
Victoire balaya du regard la pièce.
A table étaient assis les parents, et les adultes qui avaient depuis longtemps fini de s'intéresser aux cadeaux sous le sapin.
Sous le sapin, justement, les enfants et les adolescents qui n'avaient pas encore envie de prendre un masque de respectabilité.
Elle sourit tristement, cependant.
Pour la première fois, elle remarquait ce qui l'avait toujours troublé.
Pour la première fois, elle comprenait.
Ronald Weasley était assis avec les enfants.
Il jouait, riait, essayait presque désespérément d'attirer ses amis à lui, mais échouait. Il gardait pourtant un sourire. Un sourire qui sonnait tellement faux...
Et sans un mot, sans un geste plus que son déplacement, elle se posa au côté de son oncle préféré, sous le sapin.
x
Ronald "Ron" Weasley soupira.
Chaque année, c'était la même rengaine: "ne traîne pas!", "aide moi!", "bouges toi, et ranges ça!", "si tu ne fais rien, pousses toi au moins du chemin!".
Il avait envie de hurler à sa femme de s'arrêter, de profiter, de rêver!
Mais non, elle n'en faisait qu'à sa tête: il fallait que tout soit parfait, que le monde soit carré, et surtout, que le seul désordre visible soit celui qu'elle pouvait contrôler.
Hermione était merveilleuse.
Il le savait, le lui disait aussi souvent qu'il le pensait, et il adorait positivement qu'elle le considère viable pour leur mariage.
Mais -car il y avait toujours un "mais", n'est-ce pas?-, il ne pouvait pas supporter cette attitude qui rendait ce jour aussi instable.
Noël était un moment pour rêver.
Elle avait tant apporté à leur culture, avec son idée de Père Noël, son sapin décoré sans magie, et sa bûche faite à la main. Hermione leur racontait les légendes moldues, et leurs pendants magiques avec une passion qui faisait qu'on ne pouvait que l'écouter, fasciné.
Mais elle ne comprenait pas la véritable signification de ce qu'elle racontait.
Oh, bien sûr, elle croyait que si.
Et elle s'amusait, oh, oui! Elle riait, se lâchait presque complètement, et osait rire de tout.
Mais elle ne sentait pas la magie.
A vrai dire, il avait parfois l'impression que seul lui la ressentait vraiment, à cet unique instant de l'année.
Il était habitué depuis l'enfance à voir les jumeaux le comprendre... mais de jumeaux, il n'y en avait plus qu'un, et celui-ci n'y arrivait plus.
Il le lui avait dit, d'ailleurs: "ne perd pas ta capacité, petit frère. Parfois, je m'attend à ressentir cette excitation, ce passage magique qui nous tenait éveillé des heures durant dans l'attente de quelque chose... et je me souviens alors que je n'y arrive plus. Ne l'oublie pas...".
Et Ron avait pris ce conseil au sérieux.
Il veillait chaque soir de Noël avec attention et impatience, il attendait chaque matin comme un enfant, et au moment d'ouvrir le paquet, il espérait chaque fois quelque chose de plus, et l'obtenait. Cette magie qui se tapissait en lui explosait littéralement, et la bulle de joie remontait jusque dans son esprit, le laissant pour quelques jours dans un état d'euphorie qui se répercutait sur son entourage.
D'année en année, pourtant, la magie disparaissait.
Et chaque nuit, il ruminait.
Et chaque année, il redoublait d'ingéniosité pour renouveler son sentiment.
Et chaque Noël, la désillusion plombait son énergie.
x
Victoire avait décidé de réagir, cette fois.
Elle avait finalement compris ce qu'il se passait.
Oh, pas immédiatement, bien sûr.
Elle avait beau être intelligente, adorait passer ses après midi avec sa tante Hermione, elle n'était pas aussi perspicace.
Cependant, le fait qu'elle soit blonde ne voulait pas dire qu'elle était stupide c'est-bien-compris-James-Sirius-Stupide-Potter?!!, et elle comprenait maintenant le sens de son malaise.
Chaque année, c'était la même rengaine: "ça va être génial!" "On va avoir plein de cadeaux!" "Je suis trop grand pour les cadeaux..." "On va super bien mangé!" "Je vais perdre du temps sur mes études."...
Et chaque année, elle attendait avec impatience ce moment où elle serait réuni avec toute la famille -qui, certes, était nombreuse, mais avec qui on ne s'ennuyait jamais.
Et chaque année, depuis quelques temps, les adultes agissaient bizarrement.
La raison s'était révélée à elle par pur hasard, il y avait 2 ans.
Tandis que les parents restaient à table, un sourire aux lèvres et des regards voilés, Ron s'était levé sans attendre pour ouvrir les paquets avec eux, les enfants.
C'était un fait établi, une vérité d'ordre général, une habitude!
Et pourtant, il y avait eu ce malaise. Ce sentiment que ça n'était pas normal. Que la chose était bizarre.
Était-ce le commentaire de James? "Tonton est trop vieux pour ça!"
Le regard d'Hermione qui disait clairement qu'elle le pensait aussi?
Ou alors le manque cruel de pétillement dans les yeux de Ron?
L'un ou l'autre, Ron avait perdu son entrain.
Il ne brillait plus!
Et Victoire n'avait compris que l'année dernière pourquoi.
La Magie de Noël, celle des romans, celle des histoires... celle qui avait toujours existait pour Ronald Weasley... elle avait disparu.
Oh, il jouait bien la comédie, et surtout, il ne se plaignait pas.
Mais il se mentait.
Et cruellement.
Il fallait que Victoire remette de l'ordre, et foi de Weasley, elle allait le faire dans les formes!
x
Ron sourit à sa nièce quand elle s'assit à côté de lui.
Elle lui rendit son sourire, mais il fronça les sourcils en y trouvant un côté hésitant.
"Eh bien, ma petite Toi, qu'est-ce qu'il t'arrive?"
"Toi". Pour ne pas avoir à dire "Vicky". Hermione et Harry le charriaient souvent à se sujet, mais, eh, que pouvait-il y faire, s'il était un jaloux compulsif?
"Je voulais te demander... tu pourrais venir avec moi, un instant?", lui chuchota t-elle doucement à l'oreille. Il haussa les sourcils, mais acquiesça avec un sourire.
"Nous revenons dans un instant!"
"Pourquoiiiiii?" firent en choeur les enfants et Georges.
Ron sourit en coin, et regarda son grand frère. "Victoire et moi allons avoir une conversation de père à fille, vu qu'apparemment Bill ne peut pas le lui..."
"Oh, tais toi, Tonton Ron!... Papa va se vexer!" finit-elle avec un sourire moqueur.
Ils sortirent de la salle alors que tous les autres éclataient de rire, et que Bill essayait vainement de se disculper.
Arrivés dans la pièce du dessus, Victoire se retourna vers son oncle, et le regarda droit dans les yeux. Il perdit instantanément son air de bienheureux, et fronça les sourcils.
"Je rigolais, Toi, mais si tu as un souci dont tu ne peux pas parler à ton père, je..."
"Il n'y as pas de problème!"
"Tu es sûr? Je veux dire, entre toi et..."
Victoire le coupa aussitôt en rougissant. Ron était le seul au courant de sa relation avec la personne qu'elle aimait, et elle tenait à ce que ça reste entre eux trois. Pour l'instant, elle n'était pas prête à en parler, et Ron avait été assez gentil de ne pas en parler quand il les avait surpris dans le château après le couvre-feu.
"Que se passe t-il?"
"Pourquoi tu ne t'amuses plus?"
Dire que Ron était choqué eût été un euphémisme. "Pardon?"
"C'est Noël, Tonton..."
Il haussa les sourcils, et ouvrit deux fois la bouche avant de répondre un peu brusquement: "Je sais!"
"Alors pourquoi tu ne le sens pas?!" aboya rageusement la jeune fille.
Ron recula, et finit par baisser les yeux au bout de quelques minutes. Il poussa un léger soupir, et affecta un air doux. "Je vois. Tu sais, Toi, ce n'est pas grave. Je crois juste que je grandis..."
Il avait tenté l'humour.
Il se fit jeter avec fracas.
"La benne. Tu grandis pas, tu dépéris. Tu n'apprend pas, tu oublies! Tu ne vis pas... tu subis... Pourquoi?"
"..."
Il détourna le regard, et s'approcha de la fenêtre. Puis il se décida. "Victoire?"
"... Oui?"
"Que vois tu, quand tu regardes la neige?"
Elle fronça les sourcils, mais répondit néanmoins. Elle connaissait son oncle, savait qu'il plaçait ses pièces sur l'échiquier de leur confrontation, mais elle comptait bien gagner. "Je vois de l'eau congelé. Du blanc à perte de vue, du froid, et... j'attends un chocolat chaud."
Il eut un petit rire. "Tu es déjà tellement grande... parions que tu vas bientôt rester assise, hein?... Peu importe. Moi, je voyais des batailles à n'en plus finir, des bonshommes de neige à faire, des anges à dessiner dedans, et, oui, du chocolat chaud. Maintenant, je vois des pneumonies, des rires glacials, un froid pénétrant, et plus un seul vrai sourire."
Il se tourna vers elle, et Victoire retint l'envie de s'étreindre. "C'est pareil pour Noël. J'avais l'habitude de ne voir que le côté magique, les cadeaux et la nourriture, les rires faciles, et l'attente impatiente."
Il se tût, et la regarda droit dans les yeux. "Mais ils ont oublié. Je ne peux pas être le seul à rêver encore, n'est-ce pas? Ils ont ce regard qui me désespère, celui qui dit pourquoi rit-il? c'est juste un jour comme les autres, une blague sans importance!. Je n'arrive plus à attendre ce jour comme avant, Victoire, parce que personne ne l'attend avec moi. C'est dur, j'essaye, et je croyais y arriver. Mais si tu n'y crois pas, alors qui pourrait y croire?"
"Pardon?"
Elle était offensée. Mais il s'expliqua: "Pas que tu sois naïve, Toi. Juste que tu y rêvais comme moi, avant. Tu te rend compte? Tu as grandis! Tu es amoureuse, tu parviens à l'âge adulte, et pourtant, tu attendais, comme moi! Mais maintenant..."
Elle comprit.
Vraiment.
Et elle se félicita intérieurement.
"Je vois. Je suis désolée, Tonton. Retournons-y."
Il resta figé un instant, puis soupira en baissant la tête. Il avait espéré, bien sûr, mais ce n'était pas comme si c'était possible, si?
Ils descendirent, et Ron reprit son masque.
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Masque qu'il perdit aussitôt en entrant dans la salle.
Quelqu'un lui avait jeté un sort, ce n'était juste pas possible!
Le sapin brillait toujours de mille feux, mais des paillettes tombaient du plafond en autant de scintillements. Les enfants jouaient aux auto-tamponneuses sur des chaises ensorcelées, et Hermione riait en laissant Harry l'attaquait à coup de chatouilles.
Tout le monde était en train de se lancer des blagues à la figures, et chacun riait.
En soi, rien de bien différent.
Mais sous le sapin, des cadeaux mystères en plus.
Mais dans chaque verre, un cocktail réalisé par Luna Lovegood -et ça, ça voulait dire fanfare, mes amis!
Mais chaque enfant courrait vers ses parents pour lui faire partager son jeu, contrairement à l'habitude.
Mais des explosifs retentissait au dessus de leurs têtes.
Mais Georges souriait, et Bill décoiffait sa femme, et Harry taquinait Charlie, et tout le monde était ensemble.
Mais sur chaque assiette, une fleur. En sucre. Comme Molly Weasley en offrait à chacun de ses enfants à Noël. Tradition de moins en moins usitée depuis quelques années, par manque de temps, de courage, ou d'envie, tout simplement.
Ron attrapa la sienne dans ses mains tremblantes, et leva les yeux. En face de lui, Hermione lui souriait. Et elle lui expliqua.
"Victoire est venue nous voir, ce matin. Elle nous as expliqué son plan, et pourquoi. Tu sais, si tu ne t'amusais plus, tu n'étais pas obligé de faire semblant!"
Elle le testait, et comme d'habitude, il ne s'en rendit pas compte. Pas plus qu'il ne saisit le silence autours d'eux deux.
"... Tu ne comprend pas, Mione, n'est-ce-pas?", et, en disant ça, il eût un air si triste qu'Hermione se sentit mal, comme les autres. "Ce n'est pas à propos de faire semblant, ou d'être heureux. C'est à propos d'être bien ensemble. Noël, quand j'étais gosse, c'était le seul moyen d'être avec tout le monde, à rire. Plus besoin de se demander ce qu'il se passe, si l'autre nous oublie, et si on ne compte plus. Pas besoin de d'inquiéter, parce que tout le monde est en sécurité, et tout le monde va bien. Parce qu'on est tous à attendre un moment avec impatience, parce qu'on en rit, qu'on fait comme si de rien n'était, mais qu'on attend qu'une chose: ouvrir des cadeaux, manger du gâteau, et rire, rire, rire. Mais ça ne marchait plus..."
Un silence.
Et les gosses hurlèrent: "T'es nul, Tonton! C'est cucuuuuuuuuuuuuuuul!"
Ron éclata de rire, et se jeta sur eux. "Je vais vous faire voir, garnements!"
Évidemment, tout le monde éclata de rire, et Ron pensa que tout allait reprendre sa place.
Mais les adultes entrèrent dans la course. Et il y eût bataille générale. Et personne ne gagna. Mais personne ne perdit.
Ah, ça, non!
Victoire sourit victorieusement, sous le tas de personne qui l'étouffait.
Et une voix féminine lui chuchota à l'oreille "Félicitation, petite princesse...", avant qu'une bouche ne se pose délicatement et discrètement sur ses lèvres.
Quelques secondes plus tard, Luna Lovegood s'étalait sur Ron en lui hurlant que les Elfes du Père Noël essayait de lui voler ses cheveux roux pour faire un paquet cadeau, et qu'elle allait le protéger!
Ron jeta un oeil à sa nièce, et lui fit un clin d'oeil, qu'elle rendit, en souriant et en rougissant.
XX
Héhéhéhéhéhéhé.