Une autre journée sans, alors j'en profite pour mettre l'extrait dont je parlais. Vous avez le plot là, et l'extrait des 10k ici.
Contexte:
[Contexte]La veille au soir, Nina a vu un type en costume s'introduire dans son appartement, déterminé à lui faire remplir et signer une enquête de satisfaction. Après avoir refusé à de multiples reprises, Nina se rend compte qu'il y a sur le document un numéro pour le SAV. Redirigée depuis l'accueil vers une des pontes de la boîte, elle apprend que l'homme en question est coutumier des faits et que Rash (puisque c'est son nom) a ordre désormais de réparer les dégâts qu'il a causé. Sans utiliser la magie. Parce que oui, ce sont des fées. C'était le truc de trop pour Nina, qui, éprouvée, en tombe dans les pommes. Elle se réveille le lendemain matin à même le sol, persuadée d'avoir rêvée.
Extrait:
Encore une fois, c'est du premier jet, donc plein de fautes, de coquilles, de maladresses et de probables incohérences. Désolée pour ceux qui tenteront la lecture!
Rapidement habillée, je rejoignis la cuisine pour prendre de quoi manger. Mon estomac criait famine, me rappelant que j’avais sûrement sombré avant d’avoir pu manger. Pour une raison étrange, la porte du frigo était ouverte.
Et je n’étais pas capable de me souvenir si elle l’était quand je m’étais levée.
Puis elle s’est refermée. Pas d’elle-même.
Mais parce qu’un homme en costume, une cuillère à la main, l’avait repoussée.
Un cri m’a échappé.
- Oh, pitié, fit-il consterné. Vous n’êtes pas à un yaourt près !
A la base, je voulais lancer un « Bordel, qu’est-ce que vous faites là ? » bien senti… Mais la stupeur me faisait bégayer, ça a malheureusement plus sonné comme une série de syllabes inarticulées. C’était le type d’hier. Celui dont j’étais censée avoir rêvé.
Donc soit, j’étais plongée dans un coma profond, dans un de ces rêves dans le rêve, à la Inception, mais en nettement moins cool (et nettement plus con), et sans Léonardo Di Caprio. Soit… hélas, soit, tout était vrai.
- Qu’est-ce que vous faites là ? ai-je demandé, reculant d’un pas.
Il se redressa, les sourcils froncés, et ouvrit le pot de yaourt qu’il avait en main.
- Vous voulez dire là tout de suite, ou plus généralement ?
Ma tension a frôlé des sommets en l’espace d’un instant.
- Qu’est-ce que vous faites là, là ? Je veux dire, pas là littéralement dans ma cuisine à manger un yaourt, parce que ça, je le vois. Mais là… en fait, si, dans ma cuisine à manger un yaourt.
La cuillère dans la bouche, il m’observa avec des yeux ronds, avant d’avaler.
- Ça va être une longue journée… soupira-t-il, presque pour lui-même, avant de reprendre. Ok, vous vous souvenez d’hier ? Lucky Charm, la mauvaise foi et la mauvaise volonté dont vous avez fait preuve, le coup de téléphone…
Je n’ai pas réussi à le dire. C’est idiot, mais je ne pouvais pas imaginer qu’un homme comme lui, aujourd’hui dans un costume anthracite sur mesure et une chemise quelques tons plus clairs, puisse être une fée.
- Ouais, soupira-t-il d’un air entendu. Je sais.
- Alors, c’était pas…
Il fit non de la tête et replongea la cuillère dans son yaourt.
- Vous avez besoin d’un moment pour digérer ? Parce qu'en attendant, vous pourriez me faire un café…
Un hoquet halluciné me coupa le souffle.
- Non, non… ai-je dit, souriant nerveusement. Ce n’est pas possible. Vous n’êtes pas vraiment là. Vous êtes une hallucination, même si je ne vois pas vraiment ce qui pourrait pousser mon inconscient à imaginer quelque chose comme ça. Mais c’est évident : je suis en train de délirer ! Tout simplement.
- Quand vous êtes tombée, possible que votre tête ait tapé quelque chose, dit-il songeur. Mais désolé, c’est la vérité.
Ah, parce qu’il le savait ce qui m’était arrivé ? Ma surprise devait se voir, puisqu’il continua.
- J’étais là, rappela-t-il les sourcils froncés. C’est ce que Morgane, au téléphone, essayait de vous expliquer hier mais…
Un instant étonné, il feignit toutefois de ne pas comprendre ce qui lui était reproché.
- J’étais inconsciente ! me suis-je écriée, scandalisée J'aurais pu mourir !
- Vous auriez aussi très bien pu dormir. Vous étiez habillée pour.
- J’étais par terre ! ai-je dit, excédée.
- Et, si ça vous plaisait ? Je ne connais pas vos habitudes, désolé.
Ce type était fou. Bien habillé, mais complétement givré. Qu’est-ce que je pouvais répondre à ça ? Je me suis donc contentée de l’observer, bouche bée. Il allait me rendre dingue. Je crois que je préférais encore quand, hier soir, il me terrifiait.
A peine levée, j’étais déjà nerveusement éreintée. Seules dix minutes, même pas, avaient pourtant dû s’écouler.
- Et du coup, pour le café ? demanda-t-il l’air de rien.
Mon regard dût être une réponse suffisante, puisqu’il marmonna un « ok », avant de finir son yaourt. Dont il laissa traîner le pot vide sur le bord de l’évier, bien évidemment.
- Les fées n’existent pas!
- La preuve que si ! répliqua-t-il.
- Non. Non, non, non ! ai-je dit en secouant la tête. Impossible. Ce n’est pas vrai ! Vous n’êtes pas vraiment là. Je suis surmenée en ce moment, j’ai lu un truc à ce sujet. Ce doit être juste un simple épisode psychotique. Un truc hormonal, avec le bol que j'ai. Je… Les fées n’existent pas.
- Je vous crois volontiers pour ce qui est de la crise psychotique, mais je suis bien là.
C’est idiot, mais j’ai eu besoin de m’en assurer. D’un pas rapide, je franchis la distance qui nous séparait et posai les mains à plat sur son torse. Surpris, un petit « hé » choqué lui échappa. Il amorça un mouvement de recul avant de se raider légèrement.
A quoi je m’attendais ? A passer à travers, tout simplement.
Parce que les délires ne sont pas corporels. Ca m’aurait franchement fait flipper, mais au fond, ça m’aurait au moins autant rassurée. Hélas, je ne l’ai pas traversé. Ce que mes mains ont trouvé et tâté, c’est la douceur et le fini du tissu de sa chemise (et j’avais des conseils à prendre question choix de l’assouplissant), et le côté ferme et chaud de ses pectoraux. Il était peut-être fou, mais il s’entretenait. Tout ça, je l’ai déduit en quelques instants puisque très rapidement, après « non mais ça va pas ? » outré, il m’attrapa par les poignets et me repoussa sans ménagement. Me reculant, je fronçai les sourcils, songeuse.
Lui m’adressa un regard bien plus scandalisé.
- Vous êtes réel, ai-je fini par déclarer.
- Vous êtes folle, répliqua-t-il.
- Mais vous dites que vous êtes une fée, ai-je repris, prenant soin d’ignorer son intervention. Pourquoi ?
- Un traumatisme de l’enfance, sanglota-t-il mélodramatiquement, avant de reprendre atterré. A votre avis ? Peut-être parce que c’est la vérité.
- Alors, prouvez-le, ai-je dit les bras croisés.
Je ne croyais ni aux miracles, ni à la magie. Alors les elfes, les fées et les autres habitants des nations unies de la féérie pouvaient aller se rhabiller. Rien de tout ça n’existait, et ce n’était certainement pas ce type, à l’opposé même de la représentation d’un petit être du monde imaginaire qui allait me convaincre du contraire.
Il voulait me faire croire qu’il était une fée ? Qu’il réalise un miracle, qu’il exauce un souhait, et là, je le croirai.
- Je refuse, déclara-t-il en redressant le menton fièrement.
J’étais sur le point de me fendre d’un « ah ah ! » triomphant du plus bel effet avant de me souvenir que sa patronne lui avait interdit la veille même de se servir de magie désormais.
- Vous n’avez pas le droit, ai-je rappelé.
- J’en ai surtout pas envie ! rétorqua-t-il vertement.
- Parce que ce n’est pas vrai !
Il serra les mâchoires et croisa les bras, avant de m’adresser un regard de défi. Il ne pouvait pas le prouver. Et il croyait que j’allais juste lui faire confiance, comme ça ? Après tout ça ?
- J’ai besoin d’explications.
- Et moi, de café. Mais l’un comme l’autre, nous n’aurons pas ce que nous voulons.