KONAYUKI
On parlait de Ichi rittoru no namida, livre (ou plutôt journal intime) d’une jeune fille japonaise victime d’une maladie incurable (dégénérescence spinocerébrale ou quelque chose dans ce goût-là.) Personnellement je n’ai pas vu le drama, je n’ai pas lu le livre, mais j’en ai entendu parler. Et après les blagues de mauvais goût du début - il faut toujours que je débute en beauté - y’a eut la question : si j’étais à sa place ?
Perdre peu à peu l’usage de son corps jusqu’à se retrouver clouée au lit, ne plus pouvoir bouger, peut-être même ne plus voir, mais entendre encore ou du moins être consciente.. est-ce que ça vaut vraiment la peine de se battre pour vivre, comme il est dit qu'elle le faisait ?
Je n’arrive pas à comprendre cette fille qui -semblerait-il, d’après ce que j’en ai entendu dire toujours - prenait ça avec optimisme. Je veux dire, elle savait qu’elle allait mourir au bout du compte et elle s’est vu ne plus pouvoir ne serait-ce que tenir un stylo, à la fin. Encore la question de l’euthanasie et de la volonté. Je n’ai pas de volonté et je pense que je préfèrerais deux secondes de brûlage de cœur, se sentir étouffer, que devenir légume, rapetisser, étouffer sous la couette pendant des mois.
Après, les autres disent « pense à ton entourage » mais justement, te voir souffrir comme ça, ça leur fait sûrement plus mal qu’une mort choisie, non ? Retenir pour souffrir un peu plus ou souffrir tout de suite et commencer à faire son deuil…Dans les deux cas, c’est bien eux qui resteront avec la souffrance, il vaut mieux la surmonter au plus vite. C’est peut-être embrouillé, inabouti, froid ce que j’écris, mais j’ai deux nuits blanches sur le dos et la conversation est toute récente ; j’avais simplement envie de poster mon avis maintenant, je reviendrais dessus plus tard. Quand j’aurais dormi. Peut-être.
Quand j’aurais des neurones.
A part ça, les drama sont vraiment dramatiques -hardly arar - j’ai vu deux minutes de « A Millionaire’s First Love » - je sais plus quand et tu sais tout de suite que la fille va mourir (d’ailleurs, j’vais le regarder tisuite en entier, pour avoir le sentiment d’accompli.) C’est maladif, quand même. Je me rappelle quand j’étais petite, j’avais regardé l’animé « Le tombeau des lucioles » et même si j’avais rigolé quand la gamine bouffait des pierres - oui, bon, j’étais enfant - j’avais aussi chialé comme une merde à d’autre moment.
C’est dur de trouver du KotKot gentille poupoule, en fait.
EDIT : j’ai finalement regardé Ichi rittoru no namida et MFL. J’aime beaucoup même si je n’ai pas eu le commentaire heureuse de base « Aya m’a beaucoup appris, je prends conscience de ma chance. » J’en suis toujours à « comment elle peut ne pas s’apitoyer et continuer de vivre paralyser ? »