Everworld - Rides et cheveux blancs - Future-fic
Titre : Rides et cheveux blancs
Auteur : anadyomede
Thème : Future-fic
Fandom : Everworld
Personnages : April, Christopher
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à K. A. Applegate
Note : J'ai assez honte de cet OS - l'OS le plus inutile du monde. Mais bon... !
« Je deviens vieux. », grogne Christopher.
Encore une fois, il est donc rentré dans ma chambre pour me faire part d’une de ses découvertes les plus spectaculaires.
« Hm, hm.
- Mais sérieux ! Regarde ! Regarde ici ! », continue-t-il de chouiner en manquant de m’assommer lorsqu’il se jette sur moi, le doigt pointé sur son visage où, soyons sincère, il n’y a rien si ce n’est la bêtise la plus extrême illuminant le fond de ses prunelles.
« Quoi ?
- La ride, là.
- Non.
- Tu fais exprès ?
- Tu vois pas que je suis occupée ? »
Grognement, grognement, grognement. Christopher est particulièrement de mauvaise humeur en ce moment. Il court un peu dans tous les sens, applique des herbes, des algues, des fleurs, tout pour le rajeunissement (comme si les dieux s’y connaissaient, non mais franchement) et surtout, il passe chaque matin une heure à inspecter ses cheveux pour vérifier qu’il n’y a rien de blanc. Quand il s’est bien rassuré, il retourne se pavaner et c’est très chiant.
Aphrodite a fini par me demander s’il était gay.
Quand je lui ai expliqué que c’était parce que le roi Baudoin avait enfin eu la générosité de trépasser et que par conséquent, Christopher pourrait enfin vivre au grand jour son amour avec Etain, la déesse de l’amour a ouvert de grands yeux et j’ai vu que nous venions tous de faire une chute fulgurante dans ton estime :
« Parce que la petite était fidèle au nain ? Et Christopher n’est jamais aller voir ailleurs pendant dix ans ? Mais pourquoi ? »
J’ai voulu répondre un truc du genre : parce qu’il était amoureux, vous voyez, et du coup il en avait pas envie, et puis ouais, dix ans, c’est super long mais quand même, y’a pas que le sexe dans la vie. Et puis je me suis souvenue qu’elle n’allait strictement rien comprendre à mon discours alors j’ai répondu :
« Bonne question. »
Le lendemain, Christopher est arrivé dans ma chambre en hurlant bien fort :
« Petite garce frigide, c’est toi qui a dit à Aphrodite que j’étais puceau ? »
Je n’ai pas tellement été sensible au compliment.
Quand il a fini de gueuler comme un cochon égorgé après que ma main ait légèrement déviée sur sa joue, il a décidé que pour me punir, je serai donc celle qui supporterait ses réflexions profondes sur la vieillesse jusqu’à ce qu’il retrouve Etain. C’est-à-dire, jusqu’à ce que l’année de deuil soit terminée. Et pour le coup, Christopher n’en avait pas du tout tenu compte dans ses calculs et il se sentait « arnaquer », ce qui le rendait encore plus exécrable que d’habitude.
Pourtant, en dix ans à chercher de tous les côtés ce fameux code d’Everworld sans le trouver, moi, je pensais avoir tout supporter.
« Est-ce que tu te rends compte que dans un an, je serai foutu ? Rien que hier, j’ai perdu trois cheveux et vous, vous êtes tous là à faire vos petits calculs crétins pour rechercher un truc débile qui ne nous servira strictement à rien.
- Hm, hm.
- Mais rassure-moi ! Elle est où ta sensibilité féminine qui écoute du Céline Dion en arrosant ses carrés de chocolat de larmes ?
- Elle calcule.
- Tu finiras vieille fille.
- Mais j’aurai toujours des cheveux, moi.
- … C’était bas. »
Je souris quand même et finis par reposer plume et parchemin.
« Bon, qu’est-ce que tu veux, Christopher ?
- Tu es une femme.
- Félicitation, tu as percé mon secret. Autre chose ?
- Tu peux faire disparaître ma ride ? »
En fait, je commence à me demander si avec l’âge, il ne devient pas de plus en plus crétin. Etain est peut-être au courant, d’ailleurs - cela expliquerait pourquoi elle refuse de voir Christopher. Pour le moment. Bien sûr.
« Abracadabra. Ça te va ?
- Très drôle. »
Il finit par se laisser tomber sur mon lit sans avoir reçu la moindre permission de ma part et par râler la bouche collée sur l’oreille de sorte que je ne comprends rien. Ce qui n’est certainement pas plus mal.
« Tu sais, ce n’est pas si grave si tu finis chauve et tout ridé. C’est pas comme si elle n’y était pas habituée. Aux dernières nouvelles, son nain, c’était pas ce qu’il y avait de plus jeune. »
Pour toute réponse, je reçois un grand silence. Puis un regard très noir quand il relève la tête, regard qui est bientôt remplacé par un sourire qui chatouille joyeusement ma main droite. Je sens venir son commentaire avant même qu’il n’ait ouvert la bouche.
« Et toi, April, tu préfères quoi, finalement ? Vieux, jeune, petit, grand, puant, blond, brun, roux, noir ? Non parce que bon, c’est pas pour dire mais à vingt-sept ans, ça commence légèrement à devenir inquiétant. »
Il m’énerve, Christopher. Il m’énerve parce qu’il met le doigt exactement là où je m’énerve moi-même, comme si j’étais trop compliquée et j’ai brusquement envie de lui expliquer qu’ici, j’ai le choix entre des dieux géants, des druides vieux, des nains et des elfes, que c’est pas mon truc, que David est beaucoup trop héros et macho dans son genre, Jalil a ce côté hautain et trop scientifique pour et que lui… que merde. Voilà.
« Senna aurait pu avoir la gentillesse de ramener une cinquième personne un peu moins bête, hein ? déclare Christopher.
- C’est sûr. »
Il s’est remis à sourire de toutes ses dents. Puis fronce aussitôt les sourcils :
« Et pour en revenir à ces rides, là, tu as un peu petit secret de femmes ? Et puis il faut à tout prix que Jalil invente un rasoir tout comme Gillette parce qu’avec leurs espèces de couteaux, là, j’ai l’impression de ressembler à un Merlin mal rasé.
- Bah, après dix ans à se taper un nain et une année de chasteté, même Merlin lui ferait de l’effet. »
Pour ce commentaire, j’ai droit à une grande tape amicale sur le dos comme quand on avait dix-sept ans.
« C’est pour ça que je viens vers toi, m’informe Christopher. Jalil m’aurait déjà planté un compact dans la gorge et David une épée. Toi, tu trouves toujours les bons mots pour me consoler. Hé, peut-être que dans une autre vie, on était fait l’un pour l’autre, toi et moi ! »
Je ne réponds pas. Christopher, quand même, je l’aime bien.
Auteur : anadyomede
Thème : Future-fic
Fandom : Everworld
Personnages : April, Christopher
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à K. A. Applegate
Note : J'ai assez honte de cet OS - l'OS le plus inutile du monde. Mais bon... !
« Je deviens vieux. », grogne Christopher.
Encore une fois, il est donc rentré dans ma chambre pour me faire part d’une de ses découvertes les plus spectaculaires.
« Hm, hm.
- Mais sérieux ! Regarde ! Regarde ici ! », continue-t-il de chouiner en manquant de m’assommer lorsqu’il se jette sur moi, le doigt pointé sur son visage où, soyons sincère, il n’y a rien si ce n’est la bêtise la plus extrême illuminant le fond de ses prunelles.
« Quoi ?
- La ride, là.
- Non.
- Tu fais exprès ?
- Tu vois pas que je suis occupée ? »
Grognement, grognement, grognement. Christopher est particulièrement de mauvaise humeur en ce moment. Il court un peu dans tous les sens, applique des herbes, des algues, des fleurs, tout pour le rajeunissement (comme si les dieux s’y connaissaient, non mais franchement) et surtout, il passe chaque matin une heure à inspecter ses cheveux pour vérifier qu’il n’y a rien de blanc. Quand il s’est bien rassuré, il retourne se pavaner et c’est très chiant.
Aphrodite a fini par me demander s’il était gay.
Quand je lui ai expliqué que c’était parce que le roi Baudoin avait enfin eu la générosité de trépasser et que par conséquent, Christopher pourrait enfin vivre au grand jour son amour avec Etain, la déesse de l’amour a ouvert de grands yeux et j’ai vu que nous venions tous de faire une chute fulgurante dans ton estime :
« Parce que la petite était fidèle au nain ? Et Christopher n’est jamais aller voir ailleurs pendant dix ans ? Mais pourquoi ? »
J’ai voulu répondre un truc du genre : parce qu’il était amoureux, vous voyez, et du coup il en avait pas envie, et puis ouais, dix ans, c’est super long mais quand même, y’a pas que le sexe dans la vie. Et puis je me suis souvenue qu’elle n’allait strictement rien comprendre à mon discours alors j’ai répondu :
« Bonne question. »
Le lendemain, Christopher est arrivé dans ma chambre en hurlant bien fort :
« Petite garce frigide, c’est toi qui a dit à Aphrodite que j’étais puceau ? »
Je n’ai pas tellement été sensible au compliment.
Quand il a fini de gueuler comme un cochon égorgé après que ma main ait légèrement déviée sur sa joue, il a décidé que pour me punir, je serai donc celle qui supporterait ses réflexions profondes sur la vieillesse jusqu’à ce qu’il retrouve Etain. C’est-à-dire, jusqu’à ce que l’année de deuil soit terminée. Et pour le coup, Christopher n’en avait pas du tout tenu compte dans ses calculs et il se sentait « arnaquer », ce qui le rendait encore plus exécrable que d’habitude.
Pourtant, en dix ans à chercher de tous les côtés ce fameux code d’Everworld sans le trouver, moi, je pensais avoir tout supporter.
« Est-ce que tu te rends compte que dans un an, je serai foutu ? Rien que hier, j’ai perdu trois cheveux et vous, vous êtes tous là à faire vos petits calculs crétins pour rechercher un truc débile qui ne nous servira strictement à rien.
- Hm, hm.
- Mais rassure-moi ! Elle est où ta sensibilité féminine qui écoute du Céline Dion en arrosant ses carrés de chocolat de larmes ?
- Elle calcule.
- Tu finiras vieille fille.
- Mais j’aurai toujours des cheveux, moi.
- … C’était bas. »
Je souris quand même et finis par reposer plume et parchemin.
« Bon, qu’est-ce que tu veux, Christopher ?
- Tu es une femme.
- Félicitation, tu as percé mon secret. Autre chose ?
- Tu peux faire disparaître ma ride ? »
En fait, je commence à me demander si avec l’âge, il ne devient pas de plus en plus crétin. Etain est peut-être au courant, d’ailleurs - cela expliquerait pourquoi elle refuse de voir Christopher. Pour le moment. Bien sûr.
« Abracadabra. Ça te va ?
- Très drôle. »
Il finit par se laisser tomber sur mon lit sans avoir reçu la moindre permission de ma part et par râler la bouche collée sur l’oreille de sorte que je ne comprends rien. Ce qui n’est certainement pas plus mal.
« Tu sais, ce n’est pas si grave si tu finis chauve et tout ridé. C’est pas comme si elle n’y était pas habituée. Aux dernières nouvelles, son nain, c’était pas ce qu’il y avait de plus jeune. »
Pour toute réponse, je reçois un grand silence. Puis un regard très noir quand il relève la tête, regard qui est bientôt remplacé par un sourire qui chatouille joyeusement ma main droite. Je sens venir son commentaire avant même qu’il n’ait ouvert la bouche.
« Et toi, April, tu préfères quoi, finalement ? Vieux, jeune, petit, grand, puant, blond, brun, roux, noir ? Non parce que bon, c’est pas pour dire mais à vingt-sept ans, ça commence légèrement à devenir inquiétant. »
Il m’énerve, Christopher. Il m’énerve parce qu’il met le doigt exactement là où je m’énerve moi-même, comme si j’étais trop compliquée et j’ai brusquement envie de lui expliquer qu’ici, j’ai le choix entre des dieux géants, des druides vieux, des nains et des elfes, que c’est pas mon truc, que David est beaucoup trop héros et macho dans son genre, Jalil a ce côté hautain et trop scientifique pour et que lui… que merde. Voilà.
« Senna aurait pu avoir la gentillesse de ramener une cinquième personne un peu moins bête, hein ? déclare Christopher.
- C’est sûr. »
Il s’est remis à sourire de toutes ses dents. Puis fronce aussitôt les sourcils :
« Et pour en revenir à ces rides, là, tu as un peu petit secret de femmes ? Et puis il faut à tout prix que Jalil invente un rasoir tout comme Gillette parce qu’avec leurs espèces de couteaux, là, j’ai l’impression de ressembler à un Merlin mal rasé.
- Bah, après dix ans à se taper un nain et une année de chasteté, même Merlin lui ferait de l’effet. »
Pour ce commentaire, j’ai droit à une grande tape amicale sur le dos comme quand on avait dix-sept ans.
« C’est pour ça que je viens vers toi, m’informe Christopher. Jalil m’aurait déjà planté un compact dans la gorge et David une épée. Toi, tu trouves toujours les bons mots pour me consoler. Hé, peut-être que dans une autre vie, on était fait l’un pour l’autre, toi et moi ! »
Je ne réponds pas. Christopher, quand même, je l’aime bien.