Self machine

Nov 09, 2010 20:00

Y'a des silences vibrants qui font mal comme un coup de canon dans les oreilles. Celui qui suit une révélation ou une engueulade, par exemple. Celui qui suit la fête, aussi.

J'ai changé de ville, mon chez-moi me manque, les vacances aussi parce que merde c'est à peine la rentrée mais presque déjà les examens, et puis Bébé Taupe* aussi évidemment. Je suis écartelée entre quatre villes, Twister géographique qui ne demande qu'à me voir me péter la gueule sur Marche-en-Famenne, qui a vue de nez doit être à peu près au milieu de la carte.

Mais le silence qui me fait mal là maintenant, outre celui de mon nouveau chez-moi que je comble plus ou moins par de la musique dépressive, c'est celui de Tan. J'essaie de combler son absence de nouvelles par un retravail méthodique et plus ou moins systématique de son univers, avec la vague impression de plagier un peu de son ADN pour le chimériser avec quelque chose d'indigne d'elle. (Là, je l'entends rire en disant qu'elle ne vaut pas un clou, mais c'est pas vrai, faut pas la croire.)

Bref.

Puis j'essaie aussi depuis vingt ans/mois/jours (en fait depuis le premier novembre) d'écrire un truc dans un cimetière avec du brouillard humide et tout en noir parce qu'on n'y verrait rien mais qu'on ne le saurait pas parce que ça serait pas marqué. Ou quelque chose dans ce goût-là. Je me prends le chou et forcément ça ne vient pas.

Je passe le temps en lisant pour mon cours de littérature des 17ème-18ème siècles des romans pornos. Ce qu'on nous fait pas faire, sous couvert d'université, hein...

*Surnom obscur sorti je ne sais pas trop d'où.

nombril

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