Mythologie grecque - Thálassa
Titre : Thálassa
Base : Mythologie grecque
Personnage(s)/couple(s) : Achille/Patrocle.
Rating : PG-13
Genre : Gen, Romance
Résumé : Comme chaque Grec, Patrocle était un amoureux né de la mer, mais il avait une autre raison de l'aimer...
Note : Pour kaveirya, l'une de mes vieilles et très chères amies sur le web.
Les Grecs étaient un peuple de la mer, ils étaient des amoureux nés et la profession de marin s'imposait d'elle-même, comme une évidence. Très tôt, l'appel de la mer résonnait profondément en eux. Elle attirait les Grecs aussi bien qu'elle effrayait.
Patrocle n'était pas différent, il n'échappait pas à la règle. Habitant jadis dans une ville côtière, Patrocle avait ressenti très tôt l'appel de la mer. C'était comme si les vagues, que l'on entendait des mètres à la ronde, l’appelait. Comme si chaque cri de mouettes volant vers la mer le conduisait vers la plage, où la terre rencontrait la mer.
Il se rappelait avec nostalgie des journées passées auprès de sa mère, des journées de promenade sur les côtes, le cri des mouettes résonnant avec le chant des cigales que l'on entendait des kilomètres à la ronde, la douce chaleur du soleil sur la peau, et cette odeur d'eau de mer et de sable incrustée dans sa peau après avoir passé des heures dans l'eau salée et sur le sable doré.
Patrocle ne s'était jamais senti aussi apaisé qu'à proximité de la mer, si bien qu'il avait parfois l'impression qu'il y avait autant d'eau de mer que de sang qui coulait dans ses veines. La mer était son foyer, elle était sa vie, son oxygène.
Mais Patrocle avait une autre raison d'aimer la mer.
La mer lui rappelait Achille. Lorsque Patrocle contemplait l'étendue bleue, cela lui rappelait la teinte de ses yeux, de ce magnifique bleu-vert qu'il avait remarqué dès le premier jour.
L'air marin qu'il sentait l’enivrait autant que l'odeur naturelle d'Achille, le doux parfum qui ne correspondait qu'à lui, mêlé à l'odeur iodée de la mer.
Lorsqu'il sentait le vent marin se mêler dans ses cheveux et chatouiller son visage, cela lui rappelait la façon dont les doigts fins d'Achille pouvaient se perdre dans sa chevelure, et touchaient du bout des doigts la peau de ses joues… son cou… ses lèvres… ses paupières… jouant, caressant, adorant.
Patrocle pouvait ressentir des vagues d'émotions et de sensations naviguer en lui lorsqu'Achille et lui partageaient une étreinte intime, et lorsqu'Achille lui apportait l'ultime plaisir après plusieurs voyages en lui, Patrocle sentait en lui une puissante sensation faisant trembler tout son être, comme la vague frappant sur la côte.
Nombreux ont été ceux à avoir comparé Achille à l'élément d'Héphaïstos. Tel le feu, il pouvait être bénéfique comme il pouvait être destructeur, et sa flamme brûlait d'une telle intensité qu'il pouvait être douloureux de le regarder en face.
Patrocle, lui, voyait l'élément de Poséidon, de sa propre mère Thétis, reflété en la personne de son aimé.
Comme la mer, il pouvait être paisible comme il pouvait se déchaîner contre ses ennemis d'une façon aussi spectaculaire, destructrice et sublime. Comme la mer, sa présence rassurait, émerveillait, attirait de façon irrésistible tout comme elle pouvait effrayer.
La mer était belle, puissante, calme et rageuse. Et Achille l'incarnait presque aussi bien que sa mère. Et comment pouvait-il en être autrement, lui, le fils de la mer.
Aux yeux de Patrocle, Achille était l'une de ses incarnations les plus parfaites, et il se sentait instinctivement attiré, possédé par lui, telles les vagues attirant et emportant tout sur leur passage, pour ne laisser que l'écume.
Et, alors qu'Achille et lui se retrouvèrent allongés côte à côte sur le sable fin, doré et encore chaud sous les rayons du soleil, après une étreinte partagée dans les flots bleus, et que Patrocle posa sa tête sur la poitrine d'Achille, leurs peaux sentant le sel et couvertes de sable, et qu'il entendait les battements de cœur d'Achille en écho avec le bruit des vagues, il sut que c'était là sa véritable place.