(... la fin du titre devrait être "fuck you whore" mais ça sort un peu trop haut sur Google pis c'est gênant. C'est une citation de (500) days of summer, okay? Je suis une bonne personne.)
Avec quelques jours de retard, voici un run-down de ma super fin de semaine en sol montréalais! Je commence par dire que le Days Hotel, c'est bin correct pour une conférence, mais les murs des chambres sont en carton. Ou peut-être même en papier cartonné. Pis des fois il y a des équipes de sport quelconque qui parlent fort dans les corridors à une heure du matin. VOUS ÊTES AVERTIS, touristes éventuels de Montréal.
Le congrès Boréal!
Au congrès, il y avait plein de monde que je connaissais pas. En fait, il y a toujours plein de monde que je connais pas, parce que mes talents de networking littéraires passent à 83% par mon copain, mais j'ai l'impression qu'il y avait beaucoup de nouveaux, peut-être attirés par la formule plus relax ou j'sais pas trop. Toujours est-il que j'ai assisté aux cinq tables-rondes prévues dans mon billet précédent.
Deux têtes (coupées) valent mieux qu'une ne m'a pas marquée particulièrement, je comprends toujours pas vraiment comment écrire une histoire en duo, mais je pense que c'est parce que c'est pas tout le monde qui peut, tout simplement. Une anecdote amusante est arrivée lorsque l'animateur a demandé si en collaboration on se heurtait des fois au tabou de l'autre auteur, et Yves Meynard s'est mis à parler d'un détail d'une scène de sexe qu'il avait écrite avec Élisabeth Vonarburg, qui entre justement dans la salle pendant qu'il en parle. C'était une question de "chose plate et normale qui arrive pendant le sexe", genre "Peux-tu te tasser j'ai une racine dans le dos", et Yves s'est dit qu'il y avait pas ça dans l'oeuvre d'Élisabeth, et que c'était sûrement un de ses TABOUS. Élisabeth a maintenu son sourcil bien en l'air pendant tout ceci. BREF, you had to be there? Haha.
En lisant la description de La frontière entre l'ici et l'ailleurs je m'étais un peu demandée de quoi ça parlait au juste, et effectivement, les questions partaient un peu dans tous les sens, autant dans les frontières entre les mondes que dans les frontières personnelles (Élisabeth a demandé à l'audience si on mangerait quelqu'un pour survivre; en général, oui). C'était intéressant surtout à cause des panélistes (Dominic! Élisabeth! Fangirlisme ici).
Dimension tordues et univers parallèles a pris une tangente beaucoup plus universitaire que ce à quoi je m'attendais (tellement qu'éventuellement quelqu'un dans la salle a dû demander "Mais de quoi vous parlez depuis 10 minutes?") C'était intéressant quand même, mais étant quand même assez n00b en fantasy (c'est mon problème, qu'est-ce que je fais dans un congrès qui parle de ça alors, vous allez me dire) je me perdais des fois dans les exemples. Je me suis dit pendant la table ronde que l'uchronie était peut-être le type de SF/F le plus "mainstream" à cause que plusieurs auteurs de littérature "générale" y ont touché (
Éric-Emmanuel Schmitt,
Philip Roth,
Bernard Werber, et sûrement plein d'autres).
Discussion par la bande-annonce était délicieux comme à son habitude. On a vu plein de trailers! C'était vraiment excitant! Il y a des trailers quasiment un an à l'avance, donc on avait beaucoup de matériel (mais j'aurais quand même aimé voir Star Trek, ahh). Ce qui est le fun de cette "conférence" c'est que tout le monde réagit en choeur devant les bandes-annonces. Par exemple, pendant "New Moon", tout le monde a gaspé quand Jacob se transforme en loup-garou -
Michèle Laframboise, qui était assise devant moi, s'est exclamée "Un loup-garou? C'est pas un vampire?" Je lui ai donc expliqué que l'amour pour Bella transcendait les races fuckées, et elle a répliqué "Pourquoi j'écris de la science-fiction pour les jeunes, moi?!" Funné. Sinon, il y a beaucoup de films d'aliens à l'horizon. J'irai pas les voir. Par contre, je vais aller voir
The Timer (avec Anyaaaaa), une comédie romantique avec une prémisse de SF, ça arrive pas souvent. Aussi, damn, le trailer de Time Traveler's Wife est quétaine.
Dans l'ombre du texte était très intéressant, on m'a d'ailleurs dit que plusieurs personnes auraient aimé que ça dure deux heures plutôt qu'une. Ça parlait pas vraiment de science-fiction ou de fantasy, plutôt simplement d'écriture et de réécriture et de technique en général. C'était intéressant de voir les différents rapports à l'écriture, certains voient ça comme un besoin, ou quelque chose d'un peu mystique, tandis que d'autres sont beaucoup plus pragmatiques. Chaque auteur avait une technique d'écriture différente, c'était comique. J'espère qu'ils vont refaire une table du genre avec d'autres auteurs dans les prochains congrès.
Le cinéma!
Mon post est déjà vraiment long, mais il faut que je dise que
meilleure-copine et moi, on est allées au cinéma deux fois en deux jours. C'était awesome. À Montréal, ils ont plein de films! En anglais! On a vu Julie & Julia et (500) Days of Summer et les deux étaient vraiment bons.
Meryl Streep était tellement, tellement awesome dans J&J (que vous devez absolument voir en anglais d'ailleurs, ses tentatives de français sont adorables). Dans le livre je trouvais les bouts sur Julia Child un peu plates, c'était comme écrit bizarre, mais pas dans le film, elle était délicieuse (pun intended. Sorry). Amy Adams était bien bonne aussi. J'ai vu des critiques qui trouvaient que son histoire était plate mais moi je trouve pas! En plus ça passe le Bechdel test haut la main. Je vous le recommande. Si vous habitez à Montréal.
(500) est le nouveau film indie dans la tradition de Little Miss Sunshine, Juno et autres Away We Go, mais c'est vraiment bon pour vrai. (Surtout si on laisse son esprit critique de "c'est tellement indie" à la maison.) La musique est merveilleuse - quoiqu'entendre Carla Bruni m'a fait pouffer. Mais
cette toune est sensationnelle. Aussi, j'aimais la technique de racontage désordonnée et les différentes choses qui faisaient indie. Bin oui, je suis pas faite en bois. Aussi, il y a Lyla de Friday Night Lights, pendant un gros quatre secondes. Allez le voir. Si vous habitez à Montréal. (Surtout qu'il est même pas sorti à Québec.)