La (grosse) tuile du printemps
En trouvant dans mon casier ce vendredi matin cette fabuleuse missive émanant du corps des inspecteurs de lettres de Grenoble, je me suis dit que par compensation, j'allais peut-être échapper à l'accident de voiture cette année...
Bien sûr, seul quelqu'un de la maison pourra apprécier toute l'hypocrisie et le mépris ici à l'oeuvre.
La cerise sur le gâteau, c'est la réponse, relayée par mon principal, de l'Inspection académique concernant ma tâche de correctrice du brevet des collèges : "il n'y a pas de raison pour qu'elle ne fasse pas les deux".
Bref, cours à temps complet jusqu'à la fin du mois de juin (pas comme les professeurs de lycée, évidemment, contrairement à ce qui est prétendu effrontément dans la lettre), puis surveillance et correction du brevet le 1er juillet, suivies de la préparation de la rentrée jusqu'au 3. Les professeurs de collège étant des planqués, c'est bien connu, je peux toutefois corriger en parallèle 90 copies de l'EAF, après avoir eu le temps de consulter les manuels de 1ère et de m'informer de ce qu'est devenu le bac de français, et ce jusqu'au 10/07, parce que j'aime travailler en juillet alors que je suis payée sur 10 mois.
Où est le numéro de mon syndicat ?
P.S. : J'oubliais de préciser ce que les IPR entendaient par "rationalisation des missions" et "allégement de travail de l'ensemble des correcteurs" (parce qu'avec 90 copies, on peut se poser des questions sur l'efficacité dudit allégement). Comme la "reconquête du mois de juin" - qui ne sert à rien et ne reconquiert certainement pas des cours en tout cas, puisqu'on voit mal les élèves de seconde, seuls élèves rescapés, venir en cours fin juin après les périodes d'examen - a déraisonnablement repoussé les limites de l'année scolaire, les professeurs de lettres en lycée se sont plaints et ont obtenu (sur l'académie de Grenoble, toujours à la pointe) de corriger moins de copies à l'écrit s'ils sont examinateurs à l'oral. Il faut donc de nouveaux correcteurs - qui eux peuvent corriger un autre examen en même temps, en revanche.