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Feb 28, 2011 23:23

 Je suis en train de pleurer et j'ai le coeur qui bat trop vite. Je tremble un peu, j'ai mal partout. J'ai l'impression de tomber, de tomber, de ne plus m'arrêter, de ne pas savoir toucher le fond. Je voudrais hurler, m'arracher les cheveux, m'arracher la peau, courir dans la nuit et le froid. Je voudrais courir jusqu'à elle, frapper tous ces gens qui lui font du mal. Je voudrais vomir ma haine du monde.
J'ai l'impression de perdre petit à petit, jours après jours, la foi que j'ai en l'être humain. Dis comme ça, c'est con hein, oui je le sais. Mais me dire qu'il y a des gens assez bête pour la traiter de monstre alors que sa vie, plus courte que les autres, aurait dû être comblée de bonheur, me dire qu'il y a tous les jours des gens qui font semblant d'être malheureux juste pour se faire réconforter, me dire qu'il y a des gens si égoïstes qu'ils en abandonnent d'autres... ça me fait pleurer. Tellement pleurer que je ne vois plus ce que je vous écris.
Je voudrais lui crier dessus de ne m'avoir rien dit, d'avoir passer la journée à me mentir pour ne pas m'inquiéter. Je voudrais lui en vouloir de garder tout ça pour elle. Et puis je me dis qu'au final, si elle me l'avait dit tout de suite, qu'est-ce que ça aurait changé ? Je me sens inutile, incapable. Je voudrais l'emmener loin de tout ça, la protéger de mes petits bras, la serrer contre moi, lui embrasser les joues et lui dire que le monde est beau et que c'est beau d'aimer. Je voudrais qu'elle arrête de croire qu'elle est un monstre. Ca m'est insupportable comme idée, j'ai envie de hurler quand elle dit ça. J'ai envie de la secouer, de lui dire que c'est n'importe quoi. Je m'effondrerais et je voudrais tuer ces gens qui l'ont détruite.
Je voudrais que vous croyiez en quelque chose de beau, je voudrais qu'il y ait quelque de beau en quoi croire. Je ne supporte plus les gens. Ils me rendent tous malade. Voilà pourquoi je ne tombe amoureuse que de gens que je ne connais pas. Tous les autres vous abandonnent, tous les autres vous font du mal. Vous pouvez dire que je suis une petite conne qui croit en des choses irréelles, mais je le sais, je le sais que Benji ne m'abandonnera jamais. Dieu soit loué que Mao eut été là pour elle, dieu soit loué que sa voix l'ait toujours sauvée. Merci qu'il soit encore là, comme personne d'autre ne l'aurait jamais été.
Je ne veux plus voir personne, je veux plus parler à personne, je veux juste écouter Jin, encore et encore, jusqu'à devenir sourde, recroquevillée sur mon lit trop vide. Et je m'en fiche de m'entourer de mes rêves débiles, je m'en fiche de m'entourer de gens qui n'existent pas. Je voudrais ne pas exister non plus.
Je sais que je ne peux pas porter le poids du monde sur mes épaules, & qu'il y a des gens qu'on ne peut aider. Je dégueule juste l'idiotie des gens et la noirceur de ce monde que je ne supporte pas.
Je voudrais qu'un jour, ma Barbara soit accomplie. Qu'elle réussisse enfin à voyager, à vivre tout ses rêves. Parce qu'un monde avec une Barbie qui va mal, j'en peux plus, j'ai eu ma dose. Je veux qu'elle soit putain d'heureuse. Barbie, ça a toujours été la seule personne qui se soit autant rapproché de Benji pour moi. C'est celle qui a toujours été là, celle qui m'a arrêté, celle qui m'a laissé faire quand il le fallait, celle que j'appelait tout le temps, celle qui jamais, jamais ne m'a abandonné, celle qui m'a offert tous ses rêves. Barbie, elle a toujours tout donné pour moi & qu'importe quand je l'appelle, qu'importe pourquoi, elle sera là. Avec sa voix de femme & ses expressions à la noix, en train de me dire : Qu'est- ce t'as Bibi ? Je voudrais qu'on ait plus jamais à revivre nos conneries, que les lames restent loin, qu'on en ai plus jamais besoin. Mais c'est faux hein, je sais que c'est faux. Je sais que je suis toujours malade. Je sais que ça reviendra peut-être un jour. Je voudrais qu'on soit forte, je voudrais avancer.
Et Maooru. BORDEL DE MERDE. Qu'est-ce que je donnerais pas pour elle. Je lui construirais un monde si elle me le demandait. Je nous paierais un appartement loin du monde et je l'entretiendrais, je prendrais soin d'elle, je ferais de sa vie un rêve de chaque jour. Je sacrifierais tout ce que j'ai pour la voir sourire d'un vrai sourire sincère parce que ça me suffirait, oui, je me contenterais de son sourire pour vivre moi. Et j'en peux plus de me sentir inutile. Parce que Maooru, c'est ma seule défense contre le monde. Je sais qu'elle pense toujours à moi, comme une douce maman, comme une bulle contre ce qui m'arrive. J'ai l'impression de toujours sentir son aura autour de moi, comme la voix douce de Jin, comme une couverture. J'ai l'impression de la voir à côté de moi parfois, quand je basse. Je l'imagine à mes côtés & ça suffit à me rendre heureuse. Je l'invente, je la pense & je suis rassurée. Comme Benji, comme Jin.
Et je suis là, à voir tout le monde détruire ces deux seules personnes que je chéris plus que la prunelle de mes yeux, plus que Benji, plus que la Californie, plus que n'importe quoi au monde. Je me sens impuissante, trop loin.
Et même proche, je suis si intimidée que je ne sers à rien.
Si un quelconque Dieu existe, si Benji m'entend, je voudrais juste qu'elles soient heureuses. C'est tout ce que je demande. En fait, ça me rappelle quelques paroles d'Avenged Sevenfold.
Dear God, the only thing I ask of you
Is to hold her when I'm not arround.
Je voudrais que Barbara se sorte de tout ça vraiment, grâce à son merveilleux copain. Je voudrais que Maooru passe le reste de sa petite vie à sourire.
Je ne crois plus en les autres. Je ne crois plus en personne.
Je vais vraiment aller écouter Jin jusqu'à avoir la migraine, ensuite je dormirais & demain, ma Maman arrive. Alors je vais me perdre dans ses bras, sentir son odeur rassurante & me persuader que tout ira bien. Tout ira bien, je revois ma Maman. Je voudrais l'offrir à Maooru.
Pour l'instant, je vais me perdre dans l'étreinte de Jin.

moi

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