Nov 20, 2012 16:14
« Soon many other Janeys were born and these Janeys covered the earth. »
Dans un monde où il n'y a plus rien de vrai, dans cet univers où nous sommes tous contraints de passer d'une existence mutilée à l'autre, j'arrive encore à rêver d'entendre les Janeys qui couvrent la planête hurler en même temps pour que tremblent les assises de ce qui nous tient lieu de culture. J'espère que je pourrai sentir la bourrasque jusque dans mon petit repaire d'Hochelaga. Bien qu'ils détestent les bruits très forts, mes chats sont prêts. J'ai expliqué aux félins que tout ce qu'on tient enterré fini toujours par ressortir sous le coup d'une brutale explosion. À travers cet immense cri, les Janeys de la terre entière diront qu'elles n'en peuvent plus de tout, qu'elles ne veulent pas être les négatives de service que l'on aimerait tant faire d'elles et elles tenteront d'expliquer que même si elles se débrouillent plutôt bien pour l'amusement public avec leurs maladresses et leurs émotions vives qu'elles ne sont pas si drôles que ça. Elles crieront qu'elles sont aussi insupportables qu'elles en ont l'air, qu'elles sont aussi violentes qu'elles le paraissent, qu'elles sont aussi monstrueuses qu'elles semblent l'être. Ce jour-là, je ne sais pas si je pourrai crier aussi. À force d'avancer comme je le peux en cherchant des chemins pour éviter de crever, peut-être que je me suis laissée avoir. Peut-être qu'en acceptant un compromis de trop, j'ai fini par me convaincre qu'être la négative de service c'était moins pire que le reste et ce même si je sais que le reste n'est déjà pas grand chose. Moins pire que « pas grand chose », ce n'est pas la panacée! De toute façon, il serait bien idiot de voir où que ce soit un quelconque remède.