Déprimant... MAIS TELLEMENT BIEN !
Complètement déprimée.
Voilà comment je me sens après m'être enfilé les saisons 4 et 5 de Six Feet Under en trois jours. Profondément déprimée. Comme j'ai toujours la flemme de faire des LJ cuts, et que je n'ai pas non plus envie de mourir parce que je spoile tout le monde...
Oh et puis tant pis pour la flemme...
La saison 4 est bonne. Bien meilleure que la saison 3, et même si j'ai parfois trouvé que l'ensemble avait tendance à tourner en rond, je l'ai beaucoup aimée. J'avais pas absolument pas vu venir le coup du beau-frère cintré, et je trouvais que le mystère sur la mort de Lisa était non seulement génial mais hyper réaliste. Je suis contente qu'on ait eu une conclusion à cette histoire, parce que Nate la méritait, et que c'est frustrant dans une série de ne pas avoir de réponse mais... J'aimais aussi le fait qu'on soit dans le flou le plus complet - comme c'est souvent le cas dans la vraie vie.
La saison 5 est définitivement excellente. Déprimante à tous les niveaux, pour tous les personnages (à part peut-être Claire, encore que...), mais excellente. Heureusement que j'étais spoilée sur la mort de Nate, sinon j'aurais pleuré encore plus que ce que je n'aurais pensé. Mais la façon... Nate était un personnage complexe, éternel insatisfait, complètement fucked-up, mais j'ai trouvé que sa mort était horriblement cruelle pour Brenda qui, bien que m'apparaissant parfois un peu OOC (son désir de bébé et de mariage par exemple), a quand même fait d'énormes efforts pour devenir une personne meilleure et surtout faire fonctionner son couple. Ce à quoi Nate renonce juste avant de mourir. La dernière conversation qu'ils ont est quand même la rupture, alors que Brenda est enceinte. C'est quand même un foutu connard, qui sous prétexte qu'il veut rendre une femme heureuse, lui fait un bébé pour se rendre compte qu'il a envie de vivre sa vie comme bon lui semble - mais ça, c'est parfaitement dans le personnage.
L'épisode de l'enterrement est terrible, dans tous les sens du terme. La réaction de Ruth, celle de David, puis l'épisode suivant celle de Claire qui est encore plus bouleversante. La cohésion de cette famille se ressent vraiment. Bref. Gros instant de dépression.
Puis le final. J'en avais entendu parler du final. De combien il était magnifique, déprimant, etc. Alors quand Willa (nom très moche, cependant), naît, et apparaît, j'étais sûre qu'elle n'allait pas survivre. Et puis j'ai compris après, seulement après, que pour le series finale ils ne commençaient pas par une mort, mais par une naissance. Et comme toujours dans la série, un message d'espoir. Alors, comme j'attendais l'instant déprimant, je voyais bien l'une des mômes mourir. Grosse frayeur.
Finalement, tout se referme naturellement, et simplement. Claire avance dans sa vie, David embrasse son héritage familial, ce pour quoi il a toujours été bon, et en fait profiter sa famille (d'ailleurs, même si la maison est, je cite "terriblement gay", elle est quand même vachement plus gaie *sans mauvais jeu de mots* que du temps Ruth Fisher. Peut-être que David a demandé à D&Co de venir l'aider à rénover la baraque...), Ruth cesse d'être une bonne femme dépressive qui n'a jamais pu faire aucun choix dans sa vie et qui se définit par les hommes qu'elle souhaite épouser, et Brenda accepte son rôle de mère seule en acceptant l'aide dont sa propre mère n'a probablement jamais même considéré avoir besoin. Rico devient propriétaire de sa propre entreprise de pompes funèbres. Full circle.
Alors sincèrement, pendant les quarante premières minutes du series finale, je ne comprenais pas pourquoi on parlait de pleurer, ou de déprime. L'épisode est au contraire plein d'espoir, et de vie.
Puis les notes de Breathe Me résonnent. Claire monte en voiture. Et là, c'est un festival d'émotions. C'était exactement ce que je voulais. Je ne crois pas qu'un series finale m'ait jamais donné autant de satisfaction. Tout au long de l'épisode je me suis dit, "J'espère qu'on saura comment ils meurent". Et on y a droit. On a droit à un petit aperçu de leur avenir à tous, de leurs bonheurs, mais de leurs tristesses aussi. Chacune de leurs morts sont réalistes, en phase avec le personnage, et ce n'est pas réellement déprimant, au contraire. Six Feet Under n'est pas un drama dans lequel on s'appitoie, ou plutôt il n'a pas été créé pour que l'on s'appitoie sur la mort. Six Feet Under est un drama qui rationalise la mort, et qui donne de l'espoir. Je ne sais pas si je suis claire, mais quand je voyais toutes ces morts, je ne pleurais pas de tristesse, mais c'était une autre émotion. Je ne saurais pas dire laquelle, mais c'était une sorte d'exaltation, et c'était rassurant en quelque sorte.
Bon, j'ai usé beaucoup trop de mouchoirs devant cette série de toute façon. Mais damn, ça valait le coup. Six Feet Under est une série sans faute. Beaucoup de larmes, quelques longueurs, mais... sans faute. Et Claire Fisher est vraiment super belle.
Alors qu'est-ce qu'on dit ? Merci Alan Ball.
Et on fonce vider son porte-feuille pour s'acheter l'intégrale.
Voilà comment je me sens après m'être enfilé les saisons 4 et 5 de Six Feet Under en trois jours. Profondément déprimée. Comme j'ai toujours la flemme de faire des LJ cuts, et que je n'ai pas non plus envie de mourir parce que je spoile tout le monde...
Oh et puis tant pis pour la flemme...
La saison 4 est bonne. Bien meilleure que la saison 3, et même si j'ai parfois trouvé que l'ensemble avait tendance à tourner en rond, je l'ai beaucoup aimée. J'avais pas absolument pas vu venir le coup du beau-frère cintré, et je trouvais que le mystère sur la mort de Lisa était non seulement génial mais hyper réaliste. Je suis contente qu'on ait eu une conclusion à cette histoire, parce que Nate la méritait, et que c'est frustrant dans une série de ne pas avoir de réponse mais... J'aimais aussi le fait qu'on soit dans le flou le plus complet - comme c'est souvent le cas dans la vraie vie.
La saison 5 est définitivement excellente. Déprimante à tous les niveaux, pour tous les personnages (à part peut-être Claire, encore que...), mais excellente. Heureusement que j'étais spoilée sur la mort de Nate, sinon j'aurais pleuré encore plus que ce que je n'aurais pensé. Mais la façon... Nate était un personnage complexe, éternel insatisfait, complètement fucked-up, mais j'ai trouvé que sa mort était horriblement cruelle pour Brenda qui, bien que m'apparaissant parfois un peu OOC (son désir de bébé et de mariage par exemple), a quand même fait d'énormes efforts pour devenir une personne meilleure et surtout faire fonctionner son couple. Ce à quoi Nate renonce juste avant de mourir. La dernière conversation qu'ils ont est quand même la rupture, alors que Brenda est enceinte. C'est quand même un foutu connard, qui sous prétexte qu'il veut rendre une femme heureuse, lui fait un bébé pour se rendre compte qu'il a envie de vivre sa vie comme bon lui semble - mais ça, c'est parfaitement dans le personnage.
L'épisode de l'enterrement est terrible, dans tous les sens du terme. La réaction de Ruth, celle de David, puis l'épisode suivant celle de Claire qui est encore plus bouleversante. La cohésion de cette famille se ressent vraiment. Bref. Gros instant de dépression.
Puis le final. J'en avais entendu parler du final. De combien il était magnifique, déprimant, etc. Alors quand Willa (nom très moche, cependant), naît, et apparaît, j'étais sûre qu'elle n'allait pas survivre. Et puis j'ai compris après, seulement après, que pour le series finale ils ne commençaient pas par une mort, mais par une naissance. Et comme toujours dans la série, un message d'espoir. Alors, comme j'attendais l'instant déprimant, je voyais bien l'une des mômes mourir. Grosse frayeur.
Finalement, tout se referme naturellement, et simplement. Claire avance dans sa vie, David embrasse son héritage familial, ce pour quoi il a toujours été bon, et en fait profiter sa famille (d'ailleurs, même si la maison est, je cite "terriblement gay", elle est quand même vachement plus gaie *sans mauvais jeu de mots* que du temps Ruth Fisher. Peut-être que David a demandé à D&Co de venir l'aider à rénover la baraque...), Ruth cesse d'être une bonne femme dépressive qui n'a jamais pu faire aucun choix dans sa vie et qui se définit par les hommes qu'elle souhaite épouser, et Brenda accepte son rôle de mère seule en acceptant l'aide dont sa propre mère n'a probablement jamais même considéré avoir besoin. Rico devient propriétaire de sa propre entreprise de pompes funèbres. Full circle.
Alors sincèrement, pendant les quarante premières minutes du series finale, je ne comprenais pas pourquoi on parlait de pleurer, ou de déprime. L'épisode est au contraire plein d'espoir, et de vie.
Puis les notes de Breathe Me résonnent. Claire monte en voiture. Et là, c'est un festival d'émotions. C'était exactement ce que je voulais. Je ne crois pas qu'un series finale m'ait jamais donné autant de satisfaction. Tout au long de l'épisode je me suis dit, "J'espère qu'on saura comment ils meurent". Et on y a droit. On a droit à un petit aperçu de leur avenir à tous, de leurs bonheurs, mais de leurs tristesses aussi. Chacune de leurs morts sont réalistes, en phase avec le personnage, et ce n'est pas réellement déprimant, au contraire. Six Feet Under n'est pas un drama dans lequel on s'appitoie, ou plutôt il n'a pas été créé pour que l'on s'appitoie sur la mort. Six Feet Under est un drama qui rationalise la mort, et qui donne de l'espoir. Je ne sais pas si je suis claire, mais quand je voyais toutes ces morts, je ne pleurais pas de tristesse, mais c'était une autre émotion. Je ne saurais pas dire laquelle, mais c'était une sorte d'exaltation, et c'était rassurant en quelque sorte.
Bon, j'ai usé beaucoup trop de mouchoirs devant cette série de toute façon. Mais damn, ça valait le coup. Six Feet Under est une série sans faute. Beaucoup de larmes, quelques longueurs, mais... sans faute. Et Claire Fisher est vraiment super belle.
Alors qu'est-ce qu'on dit ? Merci Alan Ball.
Et on fonce vider son porte-feuille pour s'acheter l'intégrale.