Prompt DCU : If you smile through your pain and sorrow [Marathon en équipe : Team Useless]

Aug 21, 2011 01:40

Prompt lancé par : shakeskp "Don’t fix my smile" (Ne répare pas mon sourire) [Freelance Whales]

Base : DCU
Personnages : Bruce Wayne, Dick Grayson (Bruce/Dick), allusions éclair à Tim Drake, Clark Kent et Alfred Pennyworth
Rating : PG-13
Disclaimer : personne n’est à moi (cela dit, avec le reboot, je veux bien els adopter moi...)
Deux mots : Dick veut que Bruce sourie

If you smile through your pain and sorrow

Bruce a l’habitude de sourire.

Il en offre aux journalistes. Des sourires de playboy, parfaits à tirer sur du papier glacé, sympathiques et un peu bêtes sur les bords, il faut bien qu’il colle à son image.

Il en étale pendant ses soirées, à la centaine de riches héritières, top models, femmes ou filles de diplomates ou toutes autres croqueuses d’hommes à la recherche d’une grande fortune qu’il est amené à croisé tous les mois. Des sourires charmeurs, félins, presque carnassiers parfois, qui lui valent autant de gloussements que de regards enflammés.

Il s’en réserve des particuliers pour les quelques fois où il doit prendre part au conseil de la Wayne Enterprise. Des sourires de requins, pleins de dents, qui feraient se ratatiner n’importe quels businessmen. Il ne les utilise pas trop souvent, juste quand il doit rétablir un bon équilibre entre son image de jeune premier décérébré et d’homme d’affaire tout puissant.

Enfin, il y a ceux qu’il garde pour les occasions spéciales. Très spéciales. Quand caché sous le masque, ces sourires là ne sont plus que des grimaces, destinés à terrifier ceux à qui ils sont adressés.

Voilà les sourires auxquels Bruce est habitué, ceux qu’il maîtrise. Après… Restent ceux qui le prennent par surprise. Ceux qui suivent certaines réflexions sarcastiques d’Alfred, ceux qui s’insinuent sur ses lèvres lors de ses soirées avec Tim… Et les pires, ceux qui lui viennent à cause de Clark. Ces sourires-là sont privés, intimes, presqu’arrachés à Bruce avant qu’il ait donné son accord. Toujours un peu crispés, presque plus des rictus. Il ne se sent pas très à l’aise avec cette expression mais elle s’impose sur son visage bien malgré lui.

Et pourtant, parmi toute cette gamme de sourire, il n’y en a pas un qui satisferait Dick. Dick ne veut pas de sourires appris par cœur, répétés comme pour un rôle, pas plus qu’il ne veut des quelques petits sourires honnêtes qui atteignent parfois les lèvres de Bruce. Non, Dick veut Le Sourire. Celui avec des majuscules. Celui qui est censé être profond, qui vient puiser dans l’âme de Bruce, celui qui doit faire irradier son bonheur. Celui qui terrifie Bruce le plus.
Bruce ne veut pas de bonheur et Bruce ne veut pas de ce sourire. Il veut les sourires qu’il contrôle, qu’il perfectionne. Il accepte ceux qui se glissent sur ses lèvres parce qu’ils gardent des proportions acceptables.
…Mais Dick ne saurait s’arrêter à ce que Bruce veut, ou prétend vouloir.
Il ne l’a jamais fait.
Il a toujours imposé à Bruce ce qu’il voulait, quand celui-ci dépensait une énergie folle à essayer de réprimer ses moindres envies.
Il s’est imposé dans sa vie, dans son lit. Et il lui a imposé un bonheur si grand que Bruce aurait été tenté de fuir si Dick ne l’avait pas plaqué sous son corps.
Et maintenant il voudrait le voir sourire. Dick qui le regarde, qui lui sourit de tout son corps, de tout ses yeux. Alors que Bruce ne veut pas, ne sait pas. C’est quelque chose qu’il n’a pas fait depuis longtemps - il lui semble que c’était dans une autre vie - et il ne sait pas vraiment comment… Quels muscles bouger, quelle combinaison… Ce n’est pas une expression qu’il aime, pas une de celles qui a l’habitude de dompter.

Mais parfois, parfois, quand il prend Dick dans ses bras, il sent ce sourire-la atteindre ses lèvres. Et souvent, dans ces cas-là, il préfère enfouir la tête dans son cou. Parce que là, caché, contre la peau de Dick, perdu dans son odeur… Quand personne ne le regarde et qu’il n’a pas à s’inquiéter de l’angle de ses lèvres ni du degré d’ouverture de sa bouche ou de comment est-ce que ça fait remonter ses pommettes… Et surtout pas de la dernière fois où il s’est vu sourire comme ça - c’était dans un autre temps rempli d’après-midi solitaires, de lecture les soirs de pluie, de parfums poudrés et de colliers de perles…
Là, caché, il peut se le permettre ce sourire, ce vrai sourire. Il le laisse contre la peau de Dick. Et il sait, à la façon dont ses bras se referment autour de lui, que Dick l’a senti.

Fin

(700 mots)

marathon prompt, dcu, pairing : bruce/dick

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