[Fic Originale] [Langaret] De la sagesse de nos aînés
Écrit le 21 juin 2008 pour marathon_prompt
Prompt lancé par ashkaa : « Un problème ? quel problème ? » « La fin du monde. » « En quoi c'est un problème ? »
De la sagesse de nos aînés
Erwan profita un moment d’inattention (l’improvisation par Emmanuel d’un chant de Noël sous le sapin) pour filer discrètement par la porte de la cuisine. Sur la terrasse de la maison familiale des Langaret, il put respirer un peu de l’air frais de cette fin décembre. Cela faisait du bien.
Il devrait exister un quota de Langaret au mètre carré à ne pas dépasser. Sérieusement.
Bien sûr, certains Langaret étaient plus supportables que d’autres. Arnaud, par exemple, bien que possédant une aura un peu inquiétante, était quelqu’un de tout à fait correct et même agréable. Le père, qui pour un militaire parvenait à ne pas le mettre trop mal à l’aise. La mère, qui avait le cœur sur la main et une patience à toute épreuve. Nicolas, avec qui, finalement, il s’entendait plutôt bien. Marc, dont l’exubérance, pour peu que l’on gardât un minimum ses distances, était plus qu’amusante et avec qui il était passionnant de parler. (Combien de pays avait-il visité au juste ? Nicolas faisait vraiment petit joueur à côté ! Cela dit, Nicolas avait rapidement établi un budget pour financer ses allers-retours Rennes-New York.)
Erwan s’avança en direction des marches du petit escalier conduisant au jardin. À trois pas de sa destination, une ombre le fit sursauter.
« Désolé, je ne voulais pas te faire peur…
- Ah ! Non, c’est rien, y’a pas de mal, heu… Adrien, c’est ça ? »
Le jeune homme hocha la tête. Marc et Adrien avaient fait spécialement le voyage depuis la Californie pour assister à la grande fête de fin d’année que les Langaret donnaient tous les ans. C’était la première à laquelle Erwan assistait en tant que « pièce rapportée » ; il n’était pas dix heures et il se sentait déjà épuisé.
« Est-ce que tout va bien ? » s’enquit Adrien.
Erwan s’empressa de le rassurer.
« Il fait chaud à l’intérieur, entre le monde et le feu de cheminée… je voulais juste prendre un peu l’air. »
Adrien acquiesça mais l’expression de son visage demeura septique. Nerveux, Erwan se mit à rigoler.
« Je suis pas encore très bien habitué à tout ça, avoua-t-il.
- À tout quoi ?
- Eh bien… » De plus en plus agité, Erwan moulina l’air de sa main droite. « Manu… la famille… »
À cela, Adrien ne trouva à dire qu’un seul mot : « Ah. »
Erwan lui adressa un sourire crispé. Adrien jeta un coup d’œil à la baie vitrée au travers de laquelle les Langaret et leur invités festoyaient.
« Je connais ça…
- C’est juste que parfois, je ne sais plus très bien quoi faire. Manu est…
- Un Langaret.
- Pur souche.
- Je sors avec l’aîné, rappela Adrien.
- Ce qu’il y a, c’est que Manu… moi, je… Il m’a forcé la main, voilà ! Moi, je voulais pas à la base ! »
La lumière de la cuisine éclairait suffisamment le visage d’Adrien pour qu’Erwan le voit hausser les sourcils.
« Je sais que ça peut en donner l’impression mais sortir avec un Langaret n’est pas la fin du monde.
- Ah non ? »
Adrien posa une main solennel sur son épaule.
« C’est une bonne chose que l’on se soit rencontrés. Crois-en mon expérience : ce n’est pas une sinécure mais dans une certaine mesure, on peut dompter un Langaret !
- Adrien ! s’exclama Erwan avec une vénération soudaine. Fais de moi ton disciple, enseigne-moi tout ce que tu sais ! »
Fin
Autre information :
+ Retrouvez ici le post récapitulatif et explicatif de l'univers des Langaret.
Prompt lancé par ashkaa : « Un problème ? quel problème ? » « La fin du monde. » « En quoi c'est un problème ? »
De la sagesse de nos aînés
Erwan profita un moment d’inattention (l’improvisation par Emmanuel d’un chant de Noël sous le sapin) pour filer discrètement par la porte de la cuisine. Sur la terrasse de la maison familiale des Langaret, il put respirer un peu de l’air frais de cette fin décembre. Cela faisait du bien.
Il devrait exister un quota de Langaret au mètre carré à ne pas dépasser. Sérieusement.
Bien sûr, certains Langaret étaient plus supportables que d’autres. Arnaud, par exemple, bien que possédant une aura un peu inquiétante, était quelqu’un de tout à fait correct et même agréable. Le père, qui pour un militaire parvenait à ne pas le mettre trop mal à l’aise. La mère, qui avait le cœur sur la main et une patience à toute épreuve. Nicolas, avec qui, finalement, il s’entendait plutôt bien. Marc, dont l’exubérance, pour peu que l’on gardât un minimum ses distances, était plus qu’amusante et avec qui il était passionnant de parler. (Combien de pays avait-il visité au juste ? Nicolas faisait vraiment petit joueur à côté ! Cela dit, Nicolas avait rapidement établi un budget pour financer ses allers-retours Rennes-New York.)
Erwan s’avança en direction des marches du petit escalier conduisant au jardin. À trois pas de sa destination, une ombre le fit sursauter.
« Désolé, je ne voulais pas te faire peur…
- Ah ! Non, c’est rien, y’a pas de mal, heu… Adrien, c’est ça ? »
Le jeune homme hocha la tête. Marc et Adrien avaient fait spécialement le voyage depuis la Californie pour assister à la grande fête de fin d’année que les Langaret donnaient tous les ans. C’était la première à laquelle Erwan assistait en tant que « pièce rapportée » ; il n’était pas dix heures et il se sentait déjà épuisé.
« Est-ce que tout va bien ? » s’enquit Adrien.
Erwan s’empressa de le rassurer.
« Il fait chaud à l’intérieur, entre le monde et le feu de cheminée… je voulais juste prendre un peu l’air. »
Adrien acquiesça mais l’expression de son visage demeura septique. Nerveux, Erwan se mit à rigoler.
« Je suis pas encore très bien habitué à tout ça, avoua-t-il.
- À tout quoi ?
- Eh bien… » De plus en plus agité, Erwan moulina l’air de sa main droite. « Manu… la famille… »
À cela, Adrien ne trouva à dire qu’un seul mot : « Ah. »
Erwan lui adressa un sourire crispé. Adrien jeta un coup d’œil à la baie vitrée au travers de laquelle les Langaret et leur invités festoyaient.
« Je connais ça…
- C’est juste que parfois, je ne sais plus très bien quoi faire. Manu est…
- Un Langaret.
- Pur souche.
- Je sors avec l’aîné, rappela Adrien.
- Ce qu’il y a, c’est que Manu… moi, je… Il m’a forcé la main, voilà ! Moi, je voulais pas à la base ! »
La lumière de la cuisine éclairait suffisamment le visage d’Adrien pour qu’Erwan le voit hausser les sourcils.
« Je sais que ça peut en donner l’impression mais sortir avec un Langaret n’est pas la fin du monde.
- Ah non ? »
Adrien posa une main solennel sur son épaule.
« C’est une bonne chose que l’on se soit rencontrés. Crois-en mon expérience : ce n’est pas une sinécure mais dans une certaine mesure, on peut dompter un Langaret !
- Adrien ! s’exclama Erwan avec une vénération soudaine. Fais de moi ton disciple, enseigne-moi tout ce que tu sais ! »
Fin
Autre information :
+ Retrouvez ici le post récapitulatif et explicatif de l'univers des Langaret.