Défi Réflexion - Hydromancie - Road to El Dorado
Titre : Hydromancie
Auteur :
plume_de_plomb
Type : Fanfiction
Genre : Général, humour ?
Fandom : Road to El Dorado
Personnages : Tulio et Miguel
Défi : Réflexion
Rating : G
Disclaimer : Ces deux petits en mal de richesses sont à Dreamworks
Note : le film est loin dans ma mémoire, j'espère que je n'ai pas démoli la caractérisation...
Tulio haussa un sourcil. Le sourire naïf que lui lançait Miguel ne présageait rien de bon. Quelle idée saugrenue avait-il encore inventée ? Son ami débordait d'imagination, ça oui, mais le prix de ses idées étaient le plus souvent une course poursuite ou un séjour dans des geoles loin du luxe auquel ils rêvaient. L'espagnol fit un pas de côté pour amorcer une esquive discrète mais, trop tard, son partenaire lui plaça brusquement une coupelle pleine d'eau sous le nez. Le mouvement éclaboussa son visage et vida de moitié le récipient. Tulio ferma un moment les yeux, prit une grande inspiration : il ne devait pas s’énerver. Il se contenta de frapper le haut du crâne du blond.
- Hey ! Pourquoi m'agresses-tu alors que je viens de trouver une idée géniale qui nous rapportera plein de pesos ?
- Une idée géniale hein ! Une de celles qui nous ont fait courir à travers toute la ville pour fuir la milice ? Ou, non, comme ta dernière idée géniale qui nous a obligé de nous planquer sous un tas de foin puant dans une charrette qui a commencé à bouger et de laquelle on a été obligés de descendre au milieu de la campagne sans rien à boire ni manger ? Merci à Dieu que les chiens du propriétaire le véhicule n'ont pas fait de nous leur quatre-heure !
Miguel roula des yeux, Tulio râlait comme toujours. Pourtant, la vie était belle. Les ruelles ne grouillaient pas de voleurs, ce qui réduisait la concurrence. Les gens sortaient souvent en cette saison fraîche et ensoleillée. Il ne voyait pas, sincèrement, pourquoi il s'énervait.
- On a fini par retrouver notre chemin non ? Et on n’en est pas mort que je sache !
Avant que Tulio ne reprenne son monologue sans fin, il reçut encore un peu d'eau contenue dans la coupelle sur le visage, son camarade lui agitait l'objet sous le nez comme si il dissimulait de la poussière d'or.
- Ecoute plutôt mon idée, tu verras, c'est digne d'un génie.
- J'en doute !
Le blond fit la moue et vida ce qu'il lui restait de liquide sur la tête de son ami, ça lui apprendra.
- Cette fois, c'est toi qui m'agresses !
- Tais-toi et suis-moi plutôt.
Miguel saisit le poignet de Tulio et le tira derrière lui tout en lui expliquant son plan «plein aux as n°247».
-----
Miguel se tenait en tailleur dans un coin de rue. Il avait pris soin d'étaler à même le sol un tapis miteux emprunté à un vieux marchand borgne dans l'allée de derrière, c'est que les pavés n'étaient pas très confortables pour son royal fessier. Il s'était enturbanné le crâne à l'aide d'un vieux pantalon qui ne sentait pas la rose. Il fallait se contenter des moyens du bord, Tulio avait refusé d'investir leurs maigres économies pour sa grande idée. La petite coupelle à nouveau remplie d'eau attendait gentiment devant lui qu'elle soit utilisée. L'œil entraîné de Tulio repéra le parfait client crédule et le héla à l'aide de son ton le plus vendeur. Il n'était pas convaincu du potentiel impact de l'idée de son ami mais soit, rien ne coûtait d'essayer.
- Ho vous, je vois que votre vie n'est pas rose tous les jours ! Un malheur pourrait bien vous tomber dessus que vous ne verrez rien venir. Plutôt que de risquer de perdre tout espoir en votre avenir, prenez le temps de vous asseoir fasse au grand gourou de l'hydromancie. Il peut tout voir dans sa coupelle d'eau, tout vous dis-je ! Cela vous permettra d'éviter les pires malheurs. Approchez, ne craignez pas ses expressions exotiques.
Leur premier client venait de mordre à l'hameçon. Il s'était approché, s'était installé et avait plongé ses yeux dans ceux de Miguel, légèrement tremblant. Il ne voulait pas finir sa vie inconscient des malheurs qui frapperaient à sa porte. Il y avait bien une chance de leur échapper, n'est-ce pas ? Le blond prit son air le plus solennel. Il agita fiévreusement ses bras autour de lui en murmurant dans une langue inconnue de tous y compris de lui-même. Il se décida enfin à plonger ses yeux dans l'eau. Il écarquilla les yeux, son turban improvisé en tomba d'horreur sur le sol. Miguel se redressa.
- Reculez-vous vite !
Effrayé, le client crédule roula de côté, il n'aurait pas eu le temps de se relever pour faire marche arrière. Peu de temps après la manœuvre, un vase s'écrasa là où il s'était assis. Tout un petit monde vint voir, intrigué par la scène. Le petit homme s'était redressé, tant bien que mal, et annonçait à qui voulait l'entendre que le grand gourou de l'hydromancie venait de lui épargner la terrible fin qui l'attendait : écrasé pas un gros pot de terre cuite.
Tulio s'approcha discrètement de Miguel.
- Hm, c'était... prévu dans ton plan ça ?
- Pas du tout, j'ai juste vu en miroir dans l'eau que quelqu'un avait bousculé le vase sur la terrasse juste au-dessus de nous. Prends ça comme un signe du destin, mon idée est la meilleure que j'ai eue !
Il préféra se passer de dire à voix haute, au risque de leur porter la poisse, que cet élan de chance n’allait pas durer. Il connaissait très bien la manie de son camarade à se fourrer dans des situations peu commodes.
-----
Tulio le savait depuis toujours, Miguel était un imbécile. C'est pour ça qu'il était toujours à proximité de son ami, il fallait bien qu'il le surveille (en plus, il ne tarderait pas à rapporter quelques pesos). Mais Tulio n'était pas omniprésent. Et quand une jolie fille vint lui faire la causette, il oublia un moment Miguel. Ce dernier mimait une transe. Il ne vit pas qu'un passant en mal d’action bouscula sa coupelle de laquelle l'eau s'échappa. Sa maxime personnelle étant : «sans reflets, pas de voyance», il ne pouvait lire l'avenir de son client actuel au vu de l'absence de liquide dans son récipient. Toute la petite troupe qui suivait assidument les aventures du grand gourou de l'hydromancie devenu célèbre dans toute l'Espagne par sa prédiction du pot en terre cuite, elle, ne manqua pas de remarquer ce détail. Miguel fit l'erreur d'émettre une prévision sans même jeter un œil dans sa coupelle vide. Pas de chance, le même passant en mal de mouvement bouscula le client dans un tonneau de fruits pourris. Cela ne concordait pas avec l’avenir de fortune et de gloire qu’avait annoncé le blond. Plus tard, Miguel et Tulio découvriraient que le passant en question était un prétendu voyant qu'ils avaient malencontreusement ruiné en lui volant sa clientèle.
Le grand gourou de l’hydromancie ne remarqua pas, par manque de reflet dans son gagne pain, le gars plus costaud que la normale s'approcher par derrière pour le capturer et traîner le charlatan qu'il était jusqu'à la cour de justice pour qu'on y sentencie un séjour au frais ou pire, sa pendaison. Heureusement pour lui, Tulio veillait. Sa jolie interlocutrice n'était pas assez divine pour le rendre sourd. Il avait parfaitement entendu les clients escroqués déclamer leur mécontentement. Toute cette animation ayant attiré son attention, Dieu merci, il eut le temps de voir Miguel pas loin d'être assommé. Il le tira juste à temps par la manche de son costume ridicule nouvellement emprunté dans une des échoppes décrépies du quartier. Des bras se laissèrent brusquement tomber la où sa tête était sensée se trouver. L'assemblée suivit des yeux les deux fuyards trois secondes, bouche bée, avant de se décider d’engager la poursuite.
La course de Miguel et Tulio à travers les ruelles pavées de leur belle cité espagnole, les mena face à un canal. Le blond se pencha vers l'eau. Il poussa un cri outré, la déchirure qu'avait occasionné Tulio en le tirant brutalement un peu plus tôt avait détruit son habit de scène.
Son ami ne lui laissa pas le temps de se plaindre.
- Ne me parle plus de reflets dans l'eau avant la prochaine éternité veux-tu ?
Et sans attendre de réponse, il poussa Miguel dans le canal. Il le suivit en se pinçant le nez. Après la surface, ils allaient explorer les profondeurs aquatiques, histoire de s’y dissimuler le temps qu'ils arrivent sur le quai opposé.
Auteur :
plume_de_plomb
Type : Fanfiction
Genre : Général, humour ?
Fandom : Road to El Dorado
Personnages : Tulio et Miguel
Défi : Réflexion
Rating : G
Disclaimer : Ces deux petits en mal de richesses sont à Dreamworks
Note : le film est loin dans ma mémoire, j'espère que je n'ai pas démoli la caractérisation...
Tulio haussa un sourcil. Le sourire naïf que lui lançait Miguel ne présageait rien de bon. Quelle idée saugrenue avait-il encore inventée ? Son ami débordait d'imagination, ça oui, mais le prix de ses idées étaient le plus souvent une course poursuite ou un séjour dans des geoles loin du luxe auquel ils rêvaient. L'espagnol fit un pas de côté pour amorcer une esquive discrète mais, trop tard, son partenaire lui plaça brusquement une coupelle pleine d'eau sous le nez. Le mouvement éclaboussa son visage et vida de moitié le récipient. Tulio ferma un moment les yeux, prit une grande inspiration : il ne devait pas s’énerver. Il se contenta de frapper le haut du crâne du blond.
- Hey ! Pourquoi m'agresses-tu alors que je viens de trouver une idée géniale qui nous rapportera plein de pesos ?
- Une idée géniale hein ! Une de celles qui nous ont fait courir à travers toute la ville pour fuir la milice ? Ou, non, comme ta dernière idée géniale qui nous a obligé de nous planquer sous un tas de foin puant dans une charrette qui a commencé à bouger et de laquelle on a été obligés de descendre au milieu de la campagne sans rien à boire ni manger ? Merci à Dieu que les chiens du propriétaire le véhicule n'ont pas fait de nous leur quatre-heure !
Miguel roula des yeux, Tulio râlait comme toujours. Pourtant, la vie était belle. Les ruelles ne grouillaient pas de voleurs, ce qui réduisait la concurrence. Les gens sortaient souvent en cette saison fraîche et ensoleillée. Il ne voyait pas, sincèrement, pourquoi il s'énervait.
- On a fini par retrouver notre chemin non ? Et on n’en est pas mort que je sache !
Avant que Tulio ne reprenne son monologue sans fin, il reçut encore un peu d'eau contenue dans la coupelle sur le visage, son camarade lui agitait l'objet sous le nez comme si il dissimulait de la poussière d'or.
- Ecoute plutôt mon idée, tu verras, c'est digne d'un génie.
- J'en doute !
Le blond fit la moue et vida ce qu'il lui restait de liquide sur la tête de son ami, ça lui apprendra.
- Cette fois, c'est toi qui m'agresses !
- Tais-toi et suis-moi plutôt.
Miguel saisit le poignet de Tulio et le tira derrière lui tout en lui expliquant son plan «plein aux as n°247».
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Miguel se tenait en tailleur dans un coin de rue. Il avait pris soin d'étaler à même le sol un tapis miteux emprunté à un vieux marchand borgne dans l'allée de derrière, c'est que les pavés n'étaient pas très confortables pour son royal fessier. Il s'était enturbanné le crâne à l'aide d'un vieux pantalon qui ne sentait pas la rose. Il fallait se contenter des moyens du bord, Tulio avait refusé d'investir leurs maigres économies pour sa grande idée. La petite coupelle à nouveau remplie d'eau attendait gentiment devant lui qu'elle soit utilisée. L'œil entraîné de Tulio repéra le parfait client crédule et le héla à l'aide de son ton le plus vendeur. Il n'était pas convaincu du potentiel impact de l'idée de son ami mais soit, rien ne coûtait d'essayer.
- Ho vous, je vois que votre vie n'est pas rose tous les jours ! Un malheur pourrait bien vous tomber dessus que vous ne verrez rien venir. Plutôt que de risquer de perdre tout espoir en votre avenir, prenez le temps de vous asseoir fasse au grand gourou de l'hydromancie. Il peut tout voir dans sa coupelle d'eau, tout vous dis-je ! Cela vous permettra d'éviter les pires malheurs. Approchez, ne craignez pas ses expressions exotiques.
Leur premier client venait de mordre à l'hameçon. Il s'était approché, s'était installé et avait plongé ses yeux dans ceux de Miguel, légèrement tremblant. Il ne voulait pas finir sa vie inconscient des malheurs qui frapperaient à sa porte. Il y avait bien une chance de leur échapper, n'est-ce pas ? Le blond prit son air le plus solennel. Il agita fiévreusement ses bras autour de lui en murmurant dans une langue inconnue de tous y compris de lui-même. Il se décida enfin à plonger ses yeux dans l'eau. Il écarquilla les yeux, son turban improvisé en tomba d'horreur sur le sol. Miguel se redressa.
- Reculez-vous vite !
Effrayé, le client crédule roula de côté, il n'aurait pas eu le temps de se relever pour faire marche arrière. Peu de temps après la manœuvre, un vase s'écrasa là où il s'était assis. Tout un petit monde vint voir, intrigué par la scène. Le petit homme s'était redressé, tant bien que mal, et annonçait à qui voulait l'entendre que le grand gourou de l'hydromancie venait de lui épargner la terrible fin qui l'attendait : écrasé pas un gros pot de terre cuite.
Tulio s'approcha discrètement de Miguel.
- Hm, c'était... prévu dans ton plan ça ?
- Pas du tout, j'ai juste vu en miroir dans l'eau que quelqu'un avait bousculé le vase sur la terrasse juste au-dessus de nous. Prends ça comme un signe du destin, mon idée est la meilleure que j'ai eue !
Il préféra se passer de dire à voix haute, au risque de leur porter la poisse, que cet élan de chance n’allait pas durer. Il connaissait très bien la manie de son camarade à se fourrer dans des situations peu commodes.
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Tulio le savait depuis toujours, Miguel était un imbécile. C'est pour ça qu'il était toujours à proximité de son ami, il fallait bien qu'il le surveille (en plus, il ne tarderait pas à rapporter quelques pesos). Mais Tulio n'était pas omniprésent. Et quand une jolie fille vint lui faire la causette, il oublia un moment Miguel. Ce dernier mimait une transe. Il ne vit pas qu'un passant en mal d’action bouscula sa coupelle de laquelle l'eau s'échappa. Sa maxime personnelle étant : «sans reflets, pas de voyance», il ne pouvait lire l'avenir de son client actuel au vu de l'absence de liquide dans son récipient. Toute la petite troupe qui suivait assidument les aventures du grand gourou de l'hydromancie devenu célèbre dans toute l'Espagne par sa prédiction du pot en terre cuite, elle, ne manqua pas de remarquer ce détail. Miguel fit l'erreur d'émettre une prévision sans même jeter un œil dans sa coupelle vide. Pas de chance, le même passant en mal de mouvement bouscula le client dans un tonneau de fruits pourris. Cela ne concordait pas avec l’avenir de fortune et de gloire qu’avait annoncé le blond. Plus tard, Miguel et Tulio découvriraient que le passant en question était un prétendu voyant qu'ils avaient malencontreusement ruiné en lui volant sa clientèle.
Le grand gourou de l’hydromancie ne remarqua pas, par manque de reflet dans son gagne pain, le gars plus costaud que la normale s'approcher par derrière pour le capturer et traîner le charlatan qu'il était jusqu'à la cour de justice pour qu'on y sentencie un séjour au frais ou pire, sa pendaison. Heureusement pour lui, Tulio veillait. Sa jolie interlocutrice n'était pas assez divine pour le rendre sourd. Il avait parfaitement entendu les clients escroqués déclamer leur mécontentement. Toute cette animation ayant attiré son attention, Dieu merci, il eut le temps de voir Miguel pas loin d'être assommé. Il le tira juste à temps par la manche de son costume ridicule nouvellement emprunté dans une des échoppes décrépies du quartier. Des bras se laissèrent brusquement tomber la où sa tête était sensée se trouver. L'assemblée suivit des yeux les deux fuyards trois secondes, bouche bée, avant de se décider d’engager la poursuite.
La course de Miguel et Tulio à travers les ruelles pavées de leur belle cité espagnole, les mena face à un canal. Le blond se pencha vers l'eau. Il poussa un cri outré, la déchirure qu'avait occasionné Tulio en le tirant brutalement un peu plus tôt avait détruit son habit de scène.
Son ami ne lui laissa pas le temps de se plaindre.
- Ne me parle plus de reflets dans l'eau avant la prochaine éternité veux-tu ?
Et sans attendre de réponse, il poussa Miguel dans le canal. Il le suivit en se pinçant le nez. Après la surface, ils allaient explorer les profondeurs aquatiques, histoire de s’y dissimuler le temps qu'ils arrivent sur le quai opposé.