Sep 24, 2008 18:40
En ce moment, je regarde en arrière. C'est le lot de chacun, je crois, quand un nouveau départ commence à poindre à l'horizon. Et que vois-je ? Du noir, de la tristesse, de la douleur, Mad Rush de Philip Glass en boucle, qui restera associé à jamais à cet été maudit.
Ces heures de questionnements, de recherches et ces maladies, ces morts. Ces paroles lues dans une église et mes jambes qui faillissent. Une autre église où résonne cette fois la voix des autres, comme la mienne, vide, pleine de souffle et de larmes. Ces cérémonies si semblables, si longues. Nos yeux. Nos mains ensembles. Ce bois des cercueils, si froid, que l'on effleure une première fois et sur lequel on pose ensuite ses paumes qui ne veulent plus s'en détacher, qui s'en arrachent pour laisser la place aux autres. Cette boite insipide, froide, creuse, qui porte une vie passée, que l'on voudrait embrasser, saisir dans ses bras, sentir comme une peau chaude, respirer, en vie, et qui n'est que là, silencieuse, prête à être emportée sur les épaules d'hommes en costumes sombres. Les images terribles de ceux à qui l'on parle, les seuls à qui l'on s'adresse et qui ne nous entendent plus. Et mon esprit qui tentait si désespérément de se raccrocher à ces idées d'intellectuels, si théoriques, si loin. Et cette musique, en boucle, musique répétitive, par séquence, qui s'amplifie, comme les mauvais rêves au fil des mois. Je ne veux plus jamais entendre cette musique.