The GazettE - Garish Room 20 (Décembre 2013) - Interview de Ruki (sur la tournée mondiale)

Jan 09, 2014 17:17

Cette année, entre Août et Septembre, ont eu lieu les spectacles du festival et de la tournée mondiale, ce qui représente une grande percée vers la scène étrangère. Avant la tournée mondiale, une première rencontre a eu lieu en Août, au festival de Russie, le KUBANA FESTIVAL.
RUKI : A propos de la Russie, je me souviens de quand on était au milieu des répétitions et qu’on a pu nous voir courir ensemble avec tout le matériel, depuis les managers jusqu’au personnel de nettoyage (Rire) A ce moment, je me suis dit : « Comme c’est génial de jouer dans un groupe ! » L’endroit était situé près de la mer, donc l’ambiance ressemblait à celle du Inazuma Rock Festival*. Cependant, il y avait une quantité incroyable de poussière! C’était très amusant, même si peu importe si on jouait ou pas, le Mosh** ne s’arrêtait pas. (Rire)

*Inazuma Rock Festival : Festival auquel Gazette a participé le 18 septembre 2011.
http://www.youtube.com/watch?v=vr7iebnlAi8
**Mosh : C’est un type de danse brutale des milieux punk, punk hardcore, et métal. Les gens laissent un grand espace entre eux puis se jettent les uns sur les autres. En France, c’est comme le Pogo.

Ils devaient avoir à l’esprit « Ce groupe peut sentir la chaleur ! » (Rire) Et puis, à partir de Septembre votre tournée mondiale a commencée, et son premier arrêt a été le Mexique puis l’Amérique Centrale et du Sud.
RUKI : Eh bien, il y a eu un terrible accident… Je m’en souviens ! C’était au Brésil, notre dernier arrêt en Amérique du Sud, un jour avant de partir, le passeport et d’autres documents d’un gars de notre staff ont été volés.

Ohoh, je viens juste de ressentir comme si, en fait, tu étais retourné en Amérique du Sud. Vous avez dû affronter autre chose ?
RUKI : Oui, il y a eu du mauvais temps (Rire)

En parlant de l’Amérique du sud, je me suis tout de suite souvenu des artistes occidentaux qui sont apparus sur la vidéo du Brésil et de l’Argentine.
RUKI : Tout ce qui importe, c’est qu’il régnait une atmosphère absolument incroyable.

Sérieux ? Par exemple, à un moment, seul le public a commencé à chanter le nom du groupe sur la mélodie d’un riff.
RUKI : Cela ne se passe pas comme si c’était naturel, nous n’avions pas ça (Rire). Mais les voix des spectateurs étaient si fortes que parfois je ne m’entendais pas moi-même dans les oreillettes. Bien que je les utilise avec des écouteurs, leurs voix continuaient à bloquer le son, c’était quelque chose de honteux. Comment pourrais-je dire… Je ne pouvais pas leur dire : « Je n’entends rien ! » (Rire)

Tu as senti un grand enthousiasme dehors ?
RUKI : En Amérique Centrale et du Sud, les fans nous attendaient à l’aéroport et ils ont commencé à crier sans arrêt. Sans aucun doute, c’était agréable, mais c’était un peu effrayant. Après être passé d’un pays à un autre, tu passes beaucoup de temps dans l’avion, tu es épuisé par ces vols, et à peine arrivé tu te retrouves face à cette violence. Ça a beaucoup affecté mon humeur (Rire amer)

Ils se sont rendus à l’hôtel où vous logiez ?
RUKI : Ils y sont allés. J’ai eu l’imprudence de photographier un petit coin de ma pièce et de mettre la photo sur instagram, mais c’est incroyable comment les fans ont deviné de quel hôtel il s’agissait avec un si petit détail. C’était seulement un petit fragment de la chambre !

Wow, tout était calculé… D’un autre côté, est-ce que vous avez rencontré des difficultés avec les pays qui ne parlent pas anglais ?
RUKI : Les gens d’Amérique du Sud avec qui nous avions des contacts étaient très amicaux, en ce qui concerne la barrière des langues et la communication, nous n’avons pas eu de problèmes.

Et que pensez-vous de la réaction du public ? Quelle chanson a été la mieux accueillie ?
RUKI : Pour moi c’est UNTITLED. En plus d’être une ballade, je pense qu’elle a bien sonné. Et puis, peut-être que Filth in the Beauty a été très populaire à l’étranger.

Je vois. Un long voyage fait partie intégrante d’un concert, alors je veux te demander, que faisais-tu pendant les voyages ?
RUKI : Dans l’avion, j’ai seulement regardé des films jusqu’à ce que je m’endorme. Cependant, je regarde seulement ceux que j’ai vus au moins une fois (Rire) Puisqu’ils sont sans sous-titres. Quand je regarde sans être distrait, alors, peu à peu, je commence à comprendre ce qui se dit.

La seconde partie de la tournée a eu lieu en Europe et les déplacements se sont fait en majorité en bus. Comment as-tu passé le temps cette fois ?
RUKI : Je dormais dans le bus jusqu’à ce qu’on s’arrête. S’il y avait un endroit pour les réunions, alors on discutait de ci ou de ça. Mais si c’était un long voyage d’environ 16 heures, je pouvais faire passer le temps en parlant 6 heures de suite. Cependant, il restait encore 10 heures (Grimace amère). Dû au voyage de 16 heures, c’est la condition physique qui a principalement souffert.

Oui (rire amer). Passer d’un pays à un autre, vous avez été capables de vous adapter à la nourriture ?
RUKI : Absolument pas. Je suppose que j’ai ressenti beaucoup de stress. Ce n’est pas dans mes habitudes de déguster la cuisine locale. Par exemple, en parlant de Mexico, son plat le plus connu est les tacos, non ? Mais pourtant, ce n’est pas en relation avec la nourriture principale?

Ça rentre dans une certaine catégorie (Rire)
RUKI : ça n’appartient pas à cette catégorie (Rire). Au Mexique, en Argentine et au Brésil les plats sont principalement constitués de viande, et je ne pouvais pas le supporter.

Alors c’est mieux de manger tout le temps au Mc Donalds ?
RUKI : En fait, non plus (Rire). Ils m’ont demandé d’être patient avec les hamburgers. Mais, en réalité, il n’y avait ici rien de plus que le pain, et si tu t’arrêtes là ce serait seulement pour choisir des apéritifs. Mais bon, j’ai perdu l’appétit peu à peu. Peut-être que pour moi c’est la partie la plus douloureuse dans une tournée étrangère. Même en Europe, une fois j’ai voulu essayer les saucisses, le lendemain j’étais rassasié. En Allemagne elles sont étrangement larges et même si elles sont ainsi tu veux les essayer au moins une fois. Le jour suivant nous avons demandé ce qu’ils avaient à manger et les gars nous ont répondu « la même chose qu’hier ». J’ai refusé et j’ai opté pour de la cuisine italienne ou n’importe quoi d’autre.

Je ne l’aurais pas pensé, mais tu es terriblement sensible.
RUKI : Oui, un peu. Probablement dû au fait que chaque jour je demandais « bon, on a décidé pour le repas ? » (Rire)

C’est pourquoi tu voyages très rarement à l’étranger ? Donc tu as pensé à faire face à la cuisine locale.
RUKI : Avec le fait de voyager, tu fais une étude préliminaire et tu sens que c’est plus facile ainsi. Il s’agit d’aller dans ces endroits recommandés par les autres japonais qui y sont déjà allés. Mais si je vais en tournée, et quelque chose m’y pousse, je suis facilement dépassé du début à la fin.

Donc au moment où tout se termine, la fatigue te tombe dessus tout d’un coup.
RUKI : Ce n’est pas vraiment ça. Par conséquent, j’ai dû faire attention durant la tournée. Cependant, en nous rendant compte des difficultés qu’on rencontrait pendant notre voyage, je veux définitivement refaire une autre tournée à l’étranger. Comme en Russie, je me suis empoisonné avec l’eau… (Rire amer) J’avais terriblement mal à l’estomac et quand je suis rentré chez moi, de la fièvre… Et au mois d’Août j’avais constamment l’idée de Septembre qui me trottait en tête (rire) Entre l’Amérique du Sud et l’Europe nous sommes retournés à la maison, mais deux jours plus tard nous avons dû partir au petit matin - à 5 heures - pour continuer la tournée. Et ensuite nous avons pris un vol par correspondance, nous avons changé d’avion d’abord à 9 heures, ensuite à 14 heures… (Rire) Nous étions en l’air pendant quasiment 24 heures. Avant de partir, j’ai mis dans ma valise des affaires d’hiver, il fait froid en Europe. Et contrairement aux prévisions météo, il n’a jamais fait plus de 5°C en Finlande.

Wow ! ça veut dire que tu as testé les conditions finlandaises dans leur totalité. Avant de partir pour l’Europe, ta condition physique s’est restaurée ?
RUKI : En rentrant à la maison, j’ai récupéré, mais à peine parti je suis tombé malade. Aller en vacances à l’étranger, c’est pratiquement impossible.

Dû aux symptômes de refroidissement ?
RUKI : En premier lieu, il n’y a pas d’eau chaude. Les déplacements en bus impliquent la nécessité de prendre une douche juste dans les loges de la salle de concert, et souvent sans eau chaude, donc il s’agissait de se laver seulement la tête. Avec le corps en sueur et dans cet état, c’est très facile d’attraper un rhume.

Dures conditions… La dernière fois que tu es allé en Europe c’était il y a 6 ans, ton expérience a changé par rapport à la dernière fois ?
RUKI : L’état d’esprit était proche de celui que nous avions quand nous y sommes allés pour la première fois, et en général on ne peut pas comparer, pour moi tout paraissait irréel. Si on compare, je peux dire que la décoration de la chambre était proche de la japonaise. Mais à part ça l’atmosphère du public, je veux dire en Amérique du Sud, est différent du Japon. Ce n’est pas le type de choses qu’on peut facilement comparer et en plus si des fans du Japon se présentent dans la salle on les reconnait immédiatement.

Je me souviens des artistes étrangers qui viennent au Japon, ils affirment à l’unanimité « Les fans japonais écoutent vraiment la chanson, ce sont des fans incroyables. »
RUKI : Oui, je suis d’accord avec ça. Durant les concerts japonais tu peux sentir toute une gamme de sentiments dûs à l’harmonie des gens du pays. Et quand tu t’adresses au public, il t’écoute attentivement. Par rapport aux concerts étrangers, chaque fois que j’y allais, il y avait encore trop de choses incompréhensibles pour moi. Après un certain temps, quand la chaleur de la passion est réunie après une longue attente, enfin j’ai pu donner une évaluation correcte de ce qui a suivi. Au final, maintenant nous donnons chaque concert comme si c’était le dernier, et pour pouvoir comprendre cela, c’est nécessaire de parcourir le monde plusieurs fois. En même temps, je me suis rendu compte que les salles de concert japonaises sont sacrément pratiques. Par exemple, en Europe, le sol de la scène est élastique et à cause de ça, les tonalités les plus graves du son peuvent paraître étranges. Ou la sortie du son ne s’effectue pas bien et pour une certaine raison il ne sonne pas fort et donne une sensation gênante de grésillements dans le réseau électrique. Je n’ai pas arrêté de penser « C’est quoi exactement ce grésillement ? » ou « quelque chose ne va pas dans la sortie du son », bien que sur la vidéo rien de tout cela ne se remarque… En général, ce sont nos problèmes.

C’est-à-dire que, même s’il n’y avait pas de réel problème, vous ne trouviez pas que les conditions présentes étaient satisfaisantes ?
RUKI : Oui. Dans n’importe quel cas c’était inévitable. Stationner le véhicule. Pareil pour l’éclairage, chaque fois l’équipement était différent donc il fallait venir très tôt le matin pour tout ajuster. On ne pouvait même pas avoir un mal de tête.

En plus, en Europe, immédiatement après le concert vous deviez charger le bus et partir.
RUKI : Quand on arrivait à la ville suivante le matin, mon corps n’était pas encore bien réveillé et je voulais dormir. Cependant, si à ce moment tu prends le luxe de trop dormir, c’est très difficile ensuite d’entrer en action. C’était une torture. En plus, je ne pouvais pas dormir à cause du bruit.

Et comme le cycle se répète, tu deviens de plus en plus nerveux.
RUKI : Terriblement nerveux (Rire amer), en réalité. Du coup, pendant la seconde partie de la tournée, j’ai bu de l’alcool alors que généralement je n’en bois pas… Je n’ai bu que du vin. Si je n’avais pas bu, je n’aurais pas pu être sur pied (Rire). Ça indique ma forte absorption de l’alcool. Continuer notre parcours un mois de plus, j’aurais simplement tout refusé (Rire). Mais bon, de toute manière, ça a été une bonne leçon. Par exemple, ce que je dois emporter avec moi. J’avais seulement emporté les apéritifs Baby Star Ramen. ( ce sont des genres de ramens séchées, salées, avec différents goûts genre poulet, barbecue... un peu comme chez nous les chips)

Oui, au cas où tu veuilles mastiquer quelque chose (Rire)
RUKI: Oui, c’était surprenant que pendant tout le trajet j’ai mangé des caramels mous. Prendre à boire était impossible, nous n’avions rien à part du Cola... Même si cette fois on s’y attendait, à la différence que la dernière fois notre plus grand problème a été le manque d’eau potable.

La prochaine fois tu emporteras obligatoirement de la soupe miso avec des ramens ou du riz cuisiné dans un paquet sous vide.
RUKI: Oui, je suis prêt à emporter avec moi un sac de riz. Et nous souffrons encore du décalage horaire. Accompagnés du staff, nous dormions tous serrés dans le bus, personne ne s’est plaint à voix haute voix mais nous étions tous sur les nerfs.

De retour au Japon, qu’as-tu aimé faire en premier?
RUKI: Manger du Natto! (aliment traditionnel à base de soja fermenté) La première chose que j’ai mangée c’était du riz avec du Natto. J’avais regretté la nourriture japonaise donc j’ai mangé seulement ça pendant deux jours. (Rire) De la même façon j’aurais pu manger la nourriture la plus austère.

Sur ce point tu t’es probablement senti japonais.
RUKI: Ouais. En plus j’ai pensé “Comme c’est bon d’être au Japon” Je crois que c’est génial. C’est excellent et tu peux te promener la nuit sans crainte. Du coup, je me suis senti bien en faisant la tournée au Japon, et je me suis demandé comment je pourrais être malheureux ici.

Donc, la prochaine fois, tu refuses de te perdre à plus grande échelle. Quand ce magazine sortira, la tournée nationale sera à son apogée. Et à priori la setlist sera pleine de nouvelles chansons.
RUKI: Pas que, mais nous avons augmenté le nombre de chansons dans la partie principale. Nous sommes encore dans le processus d’élaboration du menu, et je peux le dire, en train de réfléchir sur quelles vieilles chansons inclure... Maintenant encore je pense au début à faire des blocs de chansons, mais il se peut qu’il y en ait quelques unes qu’on n’incluent pas à chaque concert. Les chansons changeront aussi au fur et à mesure du temps. Ce serait bien de décider comme base une setlist qui s’adapte le plus au public. Je crois qu’une mise au point individuelle permettrait aux fans de profiter réellement de la prochaine tournée.

credit: http://haruurara-kazan.tumblr.com pour sa traduction russe
http://thegazetteparaguay.blogspot.fr/ pour sa traduction espagnole de la traduction russe sur laquelle je me suis appuyée

Je suis désolée si certaines phrases paraissent un peu bizarres on ne veulent pas dire grand chose, mais parfois la phrase espagnole en elle-même ne voulait rien dire, alors... Dur de traduire dans ce cas. Et comme en plus c'est la traduction d'une traduction d'un traduction... Voilà. Je voulais regarder l'original en japonais pour mieux comprendre les passages qui posaient problème, mais pas moyen de le trouver =/

Si vous avez une quelconque suggestion, je suis toute ouïe!

Me créditer si vous repostez svp! c'est mon travail et ça m'a pris du temps.

traduction, the gazette, interview

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