Titre : Give Peace A Chance
Fandom : Harry Potter, Next Generation
Disclaimer : Les personnages appartiennent à JKR, je ne perçois aucun argent avec cette fic.
Rating : Général
Concept : Le but de cette fic est de faire un recueil de one-shots sur un même univers : celui de la Next Gen, des enfants de Harry & co. Les personnages ne seront pas toujours tous présents, on zoomera une fois sur les uns, une fois sur les autres, peut-être plus sur certains que sur d'autres. Les chapitres n'auront pas forcément de continuité chronologique, mais ils seront cohérents les uns avec les autres. Tout ça dans le but de me laisser une certaine liberté et de ne pas me lasser en chemin.
Personnages présents dans ce chapitre : Bill, Fleur, Victoire, Dominique et Louis Weasley, Teddy Lupin
Prologue : The one with the first breath Give Peace A Chance
Chapitre I : Fractions
Les trois enfants de Fleur avaient hérité d’une infime partie de sang de vélane. Juste ce qu’il fallait pour bien s’en sortir dans la vie.
On disait qu’il n’existait pas d’équivalent masculin de ces envoûtantes créatures. Pourtant Bill aurait juré que son fils avait reçu une part de ce don familial, au même titre que ses soeurs. Bébé, il attirait tous les passants au dessus de son landau. Lorsqu’il fut en âge d’accompagner sa mère au marché, il n’avait qu’à esquisser un sourire pour qu’on lui fasse goûter un morceau de fromage ou une fraise des bois. Les gens les complimentaient sans arrêt sur cet adorable petit garçon, ses yeux qui brillaient d’intelligence et son sourire tellement craquant. Louis savait exactement comment nicher sa tête dans le creux de l’épaule de Victoire ou de Dominique pour qu’elles cèdent au moindre de ses caprices. Louis était tout ce qu’il y avait de plus attachant, il était plutôt dégourdi pour un petit dernier et du genre affectueux. Fleur disait à son mari que leur fils avait juste hérité du charme naturel de son père, mais Bill n’était pas dupe, ce gamin avait un huitième de sang vélane et il savait comment s’en servir !
Petite, lorsqu’on l’accusait d’avoir mangé le dernier berlingot, il suffisait à Dominique de cligner de ses grands yeux bleus en faisant celle qui ne comprenait pas pour que l’on reporte la faute sur sa soeur. Ca marchait à tous les coups sur ses grands-parents ou ses oncles et tantes, moins sur ses parents qui flairaient le coup fourré. Dominique avait vite compris comment cela marchait, un sourire innocent, fixer l’adulte du regard, rentrer légèrement les épaules et pencher la tête. Il n’y avait que Victoire qui ne prenait pas à ce jeu, les parents avaient beau se douter de quelque chose, ils se faisaient avoir une fois sur deux. En grandissant, Dominique s’aperçut qu’il y avait d’autres bénéfices. Elle n’avait aucun effort à faire pour que tous les garçons se tournent vers elle au collège, elle les attirait comme des mouches avec du vinaigre et elle en jouait. Elle trouvait toujours quelqu’un pour lui faire un devoir en retard ou pour l’accompagner aux cuisines la nuit, subtiliser les restes du repas pour une fête improvisée dans le dortoir. Parfois elle sentait sur elle le regard réprobateur de sa soeur aînée et elle détournait la tête. Pour qui se prenait-elle exactement ? Sa conscience ?
L’héritage de Victoire n’avait jamais été aussi efficient que celui de Dominique. Elle avait simplement une propension naturelle à attirer le regard des autres. Mais comme Louis, elle avait toujours eu le sourire facile et le regard rieur, alors où s’arrêtait le charme naturel de l’enfant et où commençait l’ensorcellement de la vélane ? En revanche, ce qui était certain, c’était qu’à la puberté Victoire avait commencé à sentir changer les regards des garçons, il lui suffisait de le vouloir pour qu’ils s’agglutinent autour d’elle. Mais cette attirance artificielle la mettait mal à l’aise. La plupart du temps. Alors elle essayait de dompter ce pouvoir, au contraire de Dominique qui s’en servait à tours de bras. Excepté lorsqu’elle voulait rendre jaloux le garçon qui lui plaisait.... Ce ne fût que quelques années plus tard que Victoire comprit tout l’intérêt de son huitième de sang vélane... C’était un soir, dans l’appartement de Teddy au-dessus du Chemin de Traverse, alors qu’ils sortaient ensemble depuis déjà longtemps. Il venait d’emballer son cadeau d’anniversaire, mais refusait catégoriquement de le lui laisser ouvrir avant minuit. Avant la date ce n’était pas du jeu. Or, Victoire n’avait jamais été très patiente. Elle avait poursuivi Teddy dans tout l’appartement, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas battre un semi-loup-garou à la course. Elle l’avait plaqué sur le lit et avait tenté de le ligoter, mais il était trop fort pour elle et il avait repris le dessus en deux tours de poignet. Elle avait essayé le chantage,en cachant les délicieux cookies qu’elle avait fait pour le dessert, mais encore une fois la part de loup-garou en lui avait eu raison d’elle, l’odorat de Teddy avait gagné. Finalement elle avait été obligée d’en arriver à des moyens plus fourbes et avait ressorti ses pouvoirs de vélane du fond du placard. Très vite elle avait obtenu tout ce qu’elle voulait, son cadeau d’anniversaire et bien plus encore... Vélane contre loup-garou, la victoire était assurée. Et Teddy en redemandait.
Lorsqu’ils étaient tous les cinq en famille sur le chemin de traverse, Bill marchait la tête haute. Il avait une femme magnifique sur laquelle les hommes se retournaient, mais c’était sa main à lui qu’elle serrait fort, et le soir c’était contre lui qu’elle se réchauffait. Autour d’eux gambadaient trois enfants qu’un mélange de sang en partie vélane et de sang loup-garou rendait uniques au monde. Il faisait semblant de ne pas voir les regards des hommes qui s’arrêtaient sur ses filles, elles avaient beau devenir de jour en jour un peu plus femmes, elles resteraient ses deux petites filles, deux superbes petites filles dans les bras de leur père. Il se sentait tout-puissant lorsqu’il sentait sur lui le regard admiratif de Louis, qui jurait encore que quand il serait grand, il serait comme papa. Mais en plus beau mon fils, en plus beau... Les autres enfants pouvaient bien détourner le regard en voyant le visage ravagé par les cicatrices, Victoire, Dominique et Louis n’auraient pour rien au monde voulu d’un autre papa. On pouvait se retourner sur cette famille atypique, pour les envier ou s’en étonner, peu leur importait leur degré de sang vélane ou loup-garou coulant dans leurs veines, ensemble ils formaient un tout.
Teddy les regardait passer de la fenêtre de son appartement. Il savait que Victoire monterait le rejoindre plus tard. Ce soir, c’était la pleine lune et il commençait à ressentir des raideurs dans ses articulations. Sa grand-mère avait été rassurée lorsqu’à l’adolescence, il devint certain que Teddy n’avait pas hérité de la condition de loup-garou de son père. Mais il lui restait quelques signes désagréables qui lui rappelaient chaque mois qu’il avait du sang de loup dans les veines. A l’approche de la pleine lune il devenait plus agressif si on le contrariait, maussade, lunatique, et il avait ces douleurs dans les coudes et les genoux... Et puis il y avait ce nom, Lupin, tout le monde savait que son père était un loup-garou, un héros, mais un loup-garou. Et les gens le regardaient parfois d’une façon qu’il n’aimait pas beaucoup. Teddy se disait souvent qu’il avait eu de la chance de trouver Victoire. Ils se connaissaient depuis toujours, ils se comprenaient. Le père de Victoire avait été mordu par le même loup-garou qui avait mordu le père de Teddy, et si Bill n’avait presque aucun symptôme du loup, Victoire ressentait ces mêmes douleurs articulaires que Teddy les soirs de pleine lune. Elle était un huitième vélane et moitié loup-garou. Ils avaient été élevé comme des cousins mais n’avait pas la moindre part de sang en commun, et il trouvait ça plutôt bien lorsqu’elle faisait tomber sa chevelure blonde sur son visage en l’embrassant au crépuscule. Et lorsqu’il s’inquiétait que tout le monde sache qu’il était à moitié loup, elle lui répondait doucement en l’enlaçant que tout ça, finalement, ce n’était que des fractions...