Non ce n'est pas de la littérature.

Apr 07, 2014 19:47

Je m'arrête 5 minutes dans la lecture du dernier roman que j'ai acheté pour passer un petit coup de gueule.

J'en ai marre de la littérature cheap qui fleurit le long des gondoles de la FNAC! Je me suis encore fait avoir. Une fois de plus, j'ai vu un livre dont le titre ou la couverture m'a attirée, le résumé était accrocheur, je l'ai acheté, et au bout de trois pages j'ai compris. J'ai compris que c'était un livre de plus qui me faisait perdre mon temps. Le style est facile, je dirais même parfois maladroit, la première personne narrative n'aide pas, c'est un exercice casse-gueule. Comme lorsque je lis Musso (oui enfin, j'ai lu un Musso, un jour comme ça, pour voir), je vois parfois des fautes de styles que je serais capable de faire, mais que je corrige à la relecture. Oui c'est ça, j'ai souvent l'impression que j'aurais pu les écrire ces bouquins, un de ces jours où l'écriture est laborieuse, mais moi au moins, j'ai la décence de ne pas envoyer ces pages des mauvais jours à des éditeurs! Non, je les efface et je les recommence, puis elles sont enfin jolies. Après je n'en écris jamais la suite, c'est un autre problème. Quand je lis certains bouquins contemporains, je me dis que je pourrais facilement trouver éditeur. Si je terminais un livre un jour.

Et puis il y a l'intrigue. Ces bouquins misent tout sur l'intrigue, bah oui parce que l'écriture c'était pas ça. Faut avouer qu'il se passe des trucs, de vieux secrets enfouis, tout ça. Mais une fois sur deux on devine tout très vite. Et après il faut encore se farcir 200 pages mal écrites même si on sait déjà ce qu'il va se passer. J'en suis là dans "Confessions d'une sage-femme", oui vous voyez ce qui m'a attirée dans ce titre. J'aurais du me méfier, sur la page de garde il y avait une recommandation de Tatiana de Rosnay, un autre auteur que je fuis, avec Guillaume Musso et Tamara McKinley. De Rosnay a écrit un livre qui m'a donné envie de vomir, oui littéralement, et qui m'a mise très en colère. Ce n'était ni particulièrement bien ni particulièrement mal écrit, c'était neutre. Mais le fond m'a mise dans une rage folle, c'était facile et racoleur, et je me suis sentie attaquée personnellement. Mais j'ai décidé que je ne parlerais plus de "Elle s'appelait Sarah" car ça peut durer des heures. Tamara McKinley est facile à lire, les mots coulent tous seuls, l'intrigue est pleine de rebondissements et de vieux secrets de famille, le genre de bouquin parfait pour mes vacances. Je me le suis dit deux fois, deux fois j'ai regretté. La première fois j'ai eu envie de jeter le livre très loin de moi et de rester assise en boule dans mon lit. La femme qui finit par avoir une histoire d'amour passionnelle sans le savoir avec son fils qu'elle croyait mort, ça m'a traumatisée. Trois ans après j'ai retenté, mais non vraiment la môme de 13 ans qui se fait violer et tombe enceinte, c'est trop... Et puis il y a Musso, j'en ai lu un, pas assez pour généraliser, trop pour persévérer. Il se passe des choses, on ne peut pas lui enlever ça. Mais l'écriture est trop facile, sans intérêt, on ne ressent rien, les personnages non plus, on reste en surface, rien n'est creusé. Ça ne m'intéresse pas, ce n'est pas ce que je recherche dans un livre.

Trop souvent ces dernières années j'achète par erreur ce genre de bouquin. Parfois le graphisme de la couverture lancé de gros signaux, mais parfois c'est plus discret. Alors je m'en rends compte dès les premières pages et je ne les finis pas. Pourrait-on s'il-vous plait changer les têtes de gondoles de la FNAC et y mettre de la vraie littérature? Ou écrire en gros "Romans faciles et racoleurs"? Vraiment, j'aimerais arrêter d'y dépenser mes sous... 

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