Vanish

Feb 05, 2007 20:27

L'autre jour, j'ai croisé quelqu'un, au détour d'une rue.
Quelqu'un que j'ai connu, de près et de loin.
Et tout ce dont on a parlé, banalités, qui est devenu quoi, que devient on, m'a rappelé qu'on était quasiment redevenu des étrangers, l'un envers l'autre. Le pire est que je ne trouve pas ça triste.
A bien y penser, on a jamais vraiment eût quelque chose en commun. Si ce n'est mon obsession et mon envie de la connaître. Mais ça n'a jamais donné rien de bon. Elle et moi en sommes la preuve vivante.
Toujours est-il qu'au bout de trois minutes d'un échange aussi stérile que pathétique, j'ai repris ma route, elle, la sienne. Et je me suis demandé, mais qu'est-ce que je lui trouvais ? J'ai beau chercher, me creuser la tête, je ne vois pas.
J'en conclus que je m'en suis remis, je suis au dessus de tout ça. Et, par respect pour ce qu'elle fut à mes yeux, j'aurais aimé ressentir quelque chose en la voyant. Rien n'est venu, et rien ne me vient, là.
Je ne dis pas que je n'ai pas aimé la croiser, je dis juste que ça aurait été n'importe qui d'autre que j'ai perdu de vue, j'aurais ressentit la même chose.
Il y a une raison si on perd les gens de vue. C'est parce qu'ils ne sont pas grand chose pour nous.
Sinon on se démène toujours pour garder le contact, quoiqu'il en coûte.
Previous post Next post
Up