Titre : L’analyste
Auteur : John Kazentenbach
Genre : Polar/Thriller psychologique ?
Editeur : Pocket
«Heureux 53e anniversaire, docteur. Bienvenue au premier jour de votre mort.» Lorsque lui parvient cette mystérieuse lettre de menace, l'existence jusqu'alors prévisible du docteur Starks bascule dans le chaos. Ce psychanalyste à succès se trouve subitement entraîné dans un jeu morbide conçu par l'homme qui se fait appeler Rumpelstiltskin, comme le mauvais génie du conte des frères Grimm. Les règles sont simples : Starks dispose de deux semaines pour identifier Rumpelstiltskin et les raisons de sa colère. S'il y parvient, aucun mal ne lui sera fait. Mais en cas d'échec, l'inconnu tuera l'un après l'autre les proches du docteur, jusqu'à ce qu'il accepte de se donner la mort...
Avant toute entrée en matière, je dois vous préciser que je déteste les polars. J’ai vraiment beaucoup de mal avec ce genre. La raison de l’achat de ce livre était très simple : je me trouvais en Italie, dans une librairie, il y avait coincé sur une étagère quelques livres en français, je n’avais plus rien à lire, j’avais déjà vu ce livre la veille et hésité à l’acheter, y avait pas mal de pages, donc ça promettait de m’occuper un peu. (mon critère était surtout le nombre de pages^^"")
Perdu, ce livre n'a pas tenu deux jours (… une nuit presque -_-).
J’ai A-DO-RE. Et je l’ai refilé à pleins de gens^^’’’
On nous épargne dans ce livre le portrait type de l’enquêteur du genre, et nous présente un psychiâtre, qui vit seul, engoncé dans sa petite routine, banal, ennuyeux. Et un jour la bombe (cf le résumé). Qui peut bien lui en vouloir ? Starks ne tarde pas à s’apercevoir que le drôle est sérieux, pas question de plaisanter. Il faut donc mener l’enquête, et une conclusion arrive très vite : Rumpelstilskin est un de ses patients/ex patients/proches de patients. Ca nous avance pas beaucoup, car mine de rien, il a de la carrière derrière lui.
Le psychopathe qui a un curieux sens de l’humour, envoie pour l’aider une jeune femme plantureuse, surnommée Virgile.
Les éléments sont posés. Spirale d’angoisse pour ce cher docteur qui doit rouvrir ses placards dans l’espoir de ne pas découvrir de squelette....
Je ne peux pas vous en dire plus, ça gâcherait le plaisir ^_^
Starks n’est pas un personnage spécialement attachant au début, mais très vite, le lecteur est pris dans l’angoisse du docteur, et devient fébrile, lire la fin est une délectable tentation, mais le plaisir tient aussi dans le fait de ne pas savoir
Et ce qu’il y a de tout bonnement génial c’est que le roman ne s’essoufle pas : mieux, il rebondit, et la fin, loin d’être décevante est à la hauteur du reste. C’est un jeu de chat et souris mortel : le tout est de savoir qui est le chat, qui est la souris^^’’
En bref
Ce qui est GENIAL : l’exploitation psychologique du personnage principal, la seconde partie du roman, le scénario, Rumpelstilskin, et aussi, la prose aussi est agréable ce qui n’est pas donné à tous les romans policiers (NB : ceci n’est PAS un roman policier traditionnel), le suspens,...
Ce qui est moins bien : tous les délires cosmiques de Kazentenbach sur les psy.Y en a pas beaucoup, mais quand y en a faut pas avoir peur de sauter des lignes si ça ennuie. Et puis le fait que ce soit centré que sur Starks (en même temps c’est un POV Starks même si le roman n’est pas à la première personne), j’aurai bien aimé en savoir un peu plus sur les autres.
Mais vraiment un très bon roman !!!