Visionnages divers

Sep 04, 2018 11:59

Quelques pérégrination cinématographiques et Netflixiennes.

Une Pluie sans fin

Une Pluie sans fin est un film chinois dont la bande-annonce avait été diffusée en juillet, quand j'étais allée voir Ant-Man and the Wasp. Ce film était présenté comme un policier, ou plus précisément comme l'enquête sur divers meurtres de femmes dans une région très industrialisée et néanmoins pluvieuse de la Chine. La présentation m'avait emballée et j'ai fait un vrai caprice de gamine auprès de mon frère pour qu'on aille le voir ensemble. Et au final, même si le film a ses qualités, il y a tromperie sur la marchandise.

Certes, l'histoire s'articule autour d'une enquête policière et d'un tueur en série, mais il s'agit surtout d'une chronique sociale sur la Chine de la fin des années 1990, plus précisément juste avant la restitution de Hong-Kong au territoire chinois. Par certains aspects, c'est sinistre jusqu'à l'absurde et deux scènes m'ont particulièrement marquée : la fin de la romance en filigrane entre le héros et la prostituée qu'il s'efforce de protéger et de sortir du milieu ainsi que la résolution de l'enquête criminelle qui est - c'est peut-être un spoil mais tant pis - vraiment en queue de poisson. Même si, chacun à leur manière, les personnages sont attachants, on a du mal à accrocher à l'histoire et je suis sortie du cinéma avec le moral dans les chaussettes.

Détective Dee et la légende des Rois Célestes

Encore un film chinois, et le troisième opus d'une série. Je n'ai jamais vu le premier (dont j'ai oublié le titre) mais l'an dernier, la légende du Dragon des mers avait été diffusé sur Arte et je m'étais tout bonnement régalée devant les décors colorés, les batailles épiques, le héros sympathique et la fourbe impératrice Wu. Ce film-ci a été fait pour la 3D, je l'ai vu dans un format classique, ce qui fait qu'hélas, c'était visuellement un peu "plat". J'imagine que dans les conditions idoines, le spectacle en aurait valu la peine avec ces nuages de fumée, ces flammes, ces espèces de shuriken qui volent dans tous les sens, etc. L'histoire est sympathique, quoique sous-développée par certains points (par exemple, on ne sait pas ce qu'il advient d'un antagoniste secondaire). En gros, c'est un mélange de vengeance et d'intrigue politique, un melting pot comprenant des éléments du Trône de fer (plus les livres que la série, en fait), des Nazgûls et Shaka de la Vierge dans Saint-Seiya mais avec le crâne rasé, dont le temple a été remplacé par une forêt et qui a pour animal de compagnie le yéti de la pub Tic-Tac (Voici Georges, mon yéti… Georges est frais, Georges est doux, mais Georges est un peu encombrant XD). Ce film est un bon spectacle à voir en famille ou entre amis, du genre qui change momentanément les idées.

À noter qu'ils ont diffusé avant le film la bande annonce de la Prophétie de l'Horloge qui a priori ressemble tellement à Harry Potter que c'en est dérangeant.

Désanchantée

La diffusion de cette série sur Netflix a été annoncée en grande pompe et à gros renforts de publicités, y compris dans le métro. C'est la dernière création de l'auteur (notamment) des Simpsons et de Futurama. J'avais jeté un coup d'œil aux informations sur ce dessin animé parce que le titre français… est également celui d'une chanson de Mylène Farmer mais en fait, ça n'a rien à voir et j'ai été tentée par le pitch, à savoir cette histoire de princesse qui boit, qui fait des jeux d'argent et qui refuse d'épouser le prince que veut lui imposer son père. En fait, le titre du premier épisode, C'est une princesse, un elfe et un démon qui rentrent dans un bar, résume la plus grosse partie de l'intrigue. Sur la fin, ce qui se résumait à des épisodes indépendants s'imbriquent dans un intrigue plus complexe, ce qui est un peu regrettable parce que le destin de l'héroïne prend une tournure plus classique de celle de beaucoup de héros de fantasy. Après, c'est très drôle, très iconoclaste et on trouve des allusions à d'autres univers carrément désopilantes… comme la fée Clochette de Disney devenue très vieille fée aux seins qui pendent et au gosier en pente.

RuPaul's Drag Race

Je n'ai jamais été fan de télé-réalité, même si j'ai beaucoup regardé Koh-Lanta parce que c'est rigolo d'être confortablement installé devant sa télé, des sucreries à portée de main, quand des gens dorment en pleine nature au milieu des moustiques et doivent bouffer des asticots. Le côté compétition et loi de la jungle m'a toujours un peu gênée dans ce type de programme. Cela dit, RuPaul's Drag Race est un peu différent. Cette télé-réalité américaine disponible sur Netflix met en scène… des drag-queens. Ces dames s'affrontent lors de deux défis par épisode, un petit et un gros, ainsi qu'un défilé de mode sur un thème donné. Un jury sélectionne les meilleures et les moins bonnes, et les deux lanternes rouges doivent se soumettre à une séquence de play-back corégraphié dont la "perdante" (choisie par le jury) est éliminée. Cela dit, tout ça n'est que de la forme : ces gens restent profondément humains, avec leurs forces, leurs qualités, leurs faiblesses et leurs failles. Découvrir leurs aspects les plus secrets pourrait éventuellement sembler voyeuriste mais finalement, pas tant que ça : les queens inspirent l'admiration et la compassion et, lors de leurs passages devant le jury, elles sont toujours traitées avec bienveillance. Leurs erreurs durant les défis sont mises en avant avec beaucoup d'humour et de jeux de mots et, à chaque élimination, le présentateur a toujours un mot gentil pour la perdante, lui rappelant ses qualités, son travail accompli, etc. J'avoue, en (presque) deux saisons vues, j'ai reniflé deux ou trois fois. Et puis, outre l'aspect humain que j'ai trouvé touchant, je n'ai pu qu'applaudir l'univers si créatif des drag-queens, leur talent en matière de couture et de mode, de maquillage, de coiffure et de transformisme à proprement parler, parce que féminiser une silhouette masculine est tout une technique ! (et bon sang, elles doivent être soulagées d'enlever leur attirail de temps en temps XD) Sur mon Netflix, il n'y a que la saison 8 mais ce n'est pas pareil pour tout le monde et on trouve des épisodes sur la page Facebook RuPaul's Drag Race France.

Salut, gens.

multimédia, recs, cinéma

Previous post Next post
Up