Thor Ragnarok
J’aime bien les super-héros Marvel. Je suis loin d’avoir vu tous les films qui leur sont consacrés mais dans l’ensemble, j’ai été contente de tous ceux que j’ai vus, au pire, j’ai oublié ce que racontaient ceux que j’ai le moins aimés. Mes trois préférés sont les premiers Thor et Avangers ainsi que le deuxième Captain America. Ainsi donc, je viens d’aller voir le troisième Thor, sous-titré Ragnarok, fraîchement sorti dans les salles obscures. J’avais un peu d’a-priori dessus après les diverses bandes annonces proposées sur le Web ces derniers mois. Ça avait l’air un peu trop fou-fou pour moi et voir Cate Blanchett en méchante qui « niak niak niak, je suis très méchante »… ça m’avait un peu fait peur. Il faut cela dit me pardonner mon manque d’objectivité, cette actrice ayant avant tout à mes yeux incarné Galadriel dans le Seigneur des Anneaux. Donc bon.
Finalement, je suis sortie ravie de la salle de cinéma. J’ai bien ri, je m’en suis pris plein les yeux et j’ai oublié mon quotidien moisi pendant deux heures et demi.
Le pitch, en soi, et simple. Le Ragnarok, c’est la destruction du royaume d’Asgard et il s’agit de l’empêcher. Cela dit, ce serait moins drôle s’il n’y avait pas quelques petits problèmes annexes. Techniquement, le Ragnarok doit être provoqué par Surtur, une créature enflammée et néanmoins coiffée d’une couronne cornue. Si on lui enlève sa couronne, on parvient à empêcher la catastrophe. Comme de juste, Thor, fait prisonnier de la bestiole, y parvient. L’histoire aurait pu s’arrêter là mais le film aurait duré un quart d’heure. De retour sur Asgard, Thor se rend rapidement compte des méfaits de Loki, à savoir que ce dernier a pris les traits et la place d’Odin à l’insu de tout le monde. Il s’agit donc pour eux de retrouver leur papa pour qu’il dispose lui-même de la couronne cornue. Malheureusement, quand ils le retrouvent, Odin est mourant. Avant de disparaître, il leur explique qu’ils sont dans le pétrin. Avec sa mort, Hela, sa fille aînée prisonnière aux confins de l’univers ou un truc du genre, reviendra. Elle est très sanguinaire et risque de ne pas être très contente. Thor et Loki s’en rendent rapidement compte par eux-mêmes et se retrouvent envoyés dans un univers bizarre peuplés d’extraterrestres de tout poil et géré par un dictateur foldingo amateur de combats à mort. Il s’agira pour Thor de sortir de ce pétrin, de regagner Asgard et de mettre fin aux agissements de Hela dont les appétits meurtriers sont une menace pour les Neuf Royaumes.
Ce film, dans l’ambiance et les décors, est un mélange entre le Seigneur des Anneaux, Mad Max et le Cinquième Élément. On retrouve un peu l’ambiance des films de Peter Jackson dans toutes les scènes à Asgard sous la férule de Hela avec les menaces de fin du monde, de massacres et d’obscurité. La première « dimension » visitée par Thor m’a rappelé Mad Max, quoique je n’aie pas vu le film depuis des années (et je n’ai jamais vu Fury Road qu’on doit avoir en DVD, faudra que je le mate un de ces quatre), avec cette sorte de désert couvert d’ordures, ces teintes ocre et sable et ces grosses machines, pelleteuses, vaisseaux spaciaux, etc. Enfin, concernant le rapprochement avec le film de Luc Besson… je l’ai trouvé dans les scènes de combats de gladiateurs, avec le public étrangement vêtu et coiffé et, bien qu’il soit un peu boulet et à côté de ses pompes, le « Grand Maître » avait un côté Mr. Zorg.
À ce niveau-là, le film était une réussite. Concernant l’auto-dérision à outrance qui me faisait un peu peur… ma foi, même si c’est parfois un peu exagéré, on oublie très vite les a-priori et on rigole bien. Les personnages ont presque tous leurs moments « boulet », y compris Loki, et c’est jubilatoire de le voir se faire rouler dans la farine alors que c’est sa marque de fabrique bien à lui. D’abord, il se fait neutraliser par le docteur Strange (gniiiiiiiiii) sans pouvoir réagir et Thor lui-même parvient à anticiper ses méfaits et à le coincer. Mouahaha. Bref, le film reste très drôle, ce n’est jamais lourdingue ni redondant.
Concernant les personnages… Thor reste fidèle à lui-même, dirons-nous, même si on lui coupe les cheveux. J’étais contente qu’un fondu au noir nous masque cette scène parce que j’aime les cheveux de Thor. Et les ciseaux du coiffeur étaient trop flippants, d’ailleurs ils ressemblaient plus à des lames de mixeur qu’à autre chose. J’imagine que beaucoup comprendront pourquoi j’ai été un peu gênée qu’il voie son père dans les scènes où il manque de mourir mais j’admets volontiers que c’est plus original que la sempiternelle fiancée qui apparaît de façon éthérée telle la sylphide des pubs de yaourts. En plus, Thor n’a même plus de fiancée. Les scènes où il développe des super-giga-pouvoirs sans avoir son marteau (détruit par Hela) font un peu « ta gueule, c’est magique » mais ça donne à chaque fois des bastons épiques et on ne crache pas sur une baston épique, quand même. Loki, lui aussi, est fidèle à lui-même et j’ai beaucoup aimé les passages dans lesquels il est sincère : sa panique quand il est neutralisé par le docteur Strange et le moment entre la mort d’Odin et l’apparition de Hela où il dit à un Thor dévasté par ce qu’il vient d’apprendre : « Maintenant, tu sais ce que c’est que d’avoir subi des mensonges pendant toute ta vie ». Après, bien sûr, il retourne sa veste tout le temps et même s’il s’allie à son frère à la fin, je doute que ce soit gratuit et par amour fraternel.
Contrairement à ce que je craignais, j’ai bien aimé le personnage de Hela. L’interprétation de l’actrice est remarquable et si elle est « gratuitement » méchante, c’est à la fois par vengeance et par désir de domination. Ses convictions sont celles de « l’ancien temps », l’époque où Odin était un dieu guerrier. Après, elle a le défaut de beaucoup de super-vilains, à savoir qu’elle n’a de toute évidence pas vraiment de projets une fois que sa domination du monde sera attestée. Je trouve cela dit intéressant que, pour un personnage féminin, elle n’ait aucun scrupule ni aucune humanité. En gros, c’est un pas vers l’égalité des sexes chez les super-vilains, et c’est bien.
Je n’ai pas grand-chose à dire sur la Walkyrie, à part que sa première apparition est un peu exagéré. Qu’elle ait un problème d’alcool, pourquoi pas, c’est même une bonne idée. Mais qu’elle se mange le décor trois fois en descendant de son vaisseau spacial, c’est un peu deux fois de trop. Par contre, et là on arrive dans le gros gâchis du film, qu’est-ce qu’ils ont fait à Hulk ??? Il est beaucoup moins évolué que dans les autres films et a l’air complètement neuneu. Quant à sa forme de Bruce Banner… il est à côté de ses pompes. Certes, avoir passé deux ans sous la forme de Hulk lui a peut-être ramolli la cervelle mais il ne faut pas exagérer non plus. À ce niveau-là, j’étais quand même un peu déçue.
Un mot sur la bande-son avant de fermer… beaucoup de synthés années 80, à une exception près : deux très grosses scènes de baston de Thor ont pour fond sonore Immigrant Song de Led Zeppelin… et c’est énorme. Non seulement je suis très fan de ce titre mais en plus il est très bien choisi et il illustre parfaitement les affrontement en rajoutant une esthétique… vraiment trop metal \m/
Bonne journée, gens.
Finalement, je suis sortie ravie de la salle de cinéma. J’ai bien ri, je m’en suis pris plein les yeux et j’ai oublié mon quotidien moisi pendant deux heures et demi.
Le pitch, en soi, et simple. Le Ragnarok, c’est la destruction du royaume d’Asgard et il s’agit de l’empêcher. Cela dit, ce serait moins drôle s’il n’y avait pas quelques petits problèmes annexes. Techniquement, le Ragnarok doit être provoqué par Surtur, une créature enflammée et néanmoins coiffée d’une couronne cornue. Si on lui enlève sa couronne, on parvient à empêcher la catastrophe. Comme de juste, Thor, fait prisonnier de la bestiole, y parvient. L’histoire aurait pu s’arrêter là mais le film aurait duré un quart d’heure. De retour sur Asgard, Thor se rend rapidement compte des méfaits de Loki, à savoir que ce dernier a pris les traits et la place d’Odin à l’insu de tout le monde. Il s’agit donc pour eux de retrouver leur papa pour qu’il dispose lui-même de la couronne cornue. Malheureusement, quand ils le retrouvent, Odin est mourant. Avant de disparaître, il leur explique qu’ils sont dans le pétrin. Avec sa mort, Hela, sa fille aînée prisonnière aux confins de l’univers ou un truc du genre, reviendra. Elle est très sanguinaire et risque de ne pas être très contente. Thor et Loki s’en rendent rapidement compte par eux-mêmes et se retrouvent envoyés dans un univers bizarre peuplés d’extraterrestres de tout poil et géré par un dictateur foldingo amateur de combats à mort. Il s’agira pour Thor de sortir de ce pétrin, de regagner Asgard et de mettre fin aux agissements de Hela dont les appétits meurtriers sont une menace pour les Neuf Royaumes.
Ce film, dans l’ambiance et les décors, est un mélange entre le Seigneur des Anneaux, Mad Max et le Cinquième Élément. On retrouve un peu l’ambiance des films de Peter Jackson dans toutes les scènes à Asgard sous la férule de Hela avec les menaces de fin du monde, de massacres et d’obscurité. La première « dimension » visitée par Thor m’a rappelé Mad Max, quoique je n’aie pas vu le film depuis des années (et je n’ai jamais vu Fury Road qu’on doit avoir en DVD, faudra que je le mate un de ces quatre), avec cette sorte de désert couvert d’ordures, ces teintes ocre et sable et ces grosses machines, pelleteuses, vaisseaux spaciaux, etc. Enfin, concernant le rapprochement avec le film de Luc Besson… je l’ai trouvé dans les scènes de combats de gladiateurs, avec le public étrangement vêtu et coiffé et, bien qu’il soit un peu boulet et à côté de ses pompes, le « Grand Maître » avait un côté Mr. Zorg.
À ce niveau-là, le film était une réussite. Concernant l’auto-dérision à outrance qui me faisait un peu peur… ma foi, même si c’est parfois un peu exagéré, on oublie très vite les a-priori et on rigole bien. Les personnages ont presque tous leurs moments « boulet », y compris Loki, et c’est jubilatoire de le voir se faire rouler dans la farine alors que c’est sa marque de fabrique bien à lui. D’abord, il se fait neutraliser par le docteur Strange (gniiiiiiiiii) sans pouvoir réagir et Thor lui-même parvient à anticiper ses méfaits et à le coincer. Mouahaha. Bref, le film reste très drôle, ce n’est jamais lourdingue ni redondant.
Concernant les personnages… Thor reste fidèle à lui-même, dirons-nous, même si on lui coupe les cheveux. J’étais contente qu’un fondu au noir nous masque cette scène parce que j’aime les cheveux de Thor. Et les ciseaux du coiffeur étaient trop flippants, d’ailleurs ils ressemblaient plus à des lames de mixeur qu’à autre chose. J’imagine que beaucoup comprendront pourquoi j’ai été un peu gênée qu’il voie son père dans les scènes où il manque de mourir mais j’admets volontiers que c’est plus original que la sempiternelle fiancée qui apparaît de façon éthérée telle la sylphide des pubs de yaourts. En plus, Thor n’a même plus de fiancée. Les scènes où il développe des super-giga-pouvoirs sans avoir son marteau (détruit par Hela) font un peu « ta gueule, c’est magique » mais ça donne à chaque fois des bastons épiques et on ne crache pas sur une baston épique, quand même. Loki, lui aussi, est fidèle à lui-même et j’ai beaucoup aimé les passages dans lesquels il est sincère : sa panique quand il est neutralisé par le docteur Strange et le moment entre la mort d’Odin et l’apparition de Hela où il dit à un Thor dévasté par ce qu’il vient d’apprendre : « Maintenant, tu sais ce que c’est que d’avoir subi des mensonges pendant toute ta vie ». Après, bien sûr, il retourne sa veste tout le temps et même s’il s’allie à son frère à la fin, je doute que ce soit gratuit et par amour fraternel.
Contrairement à ce que je craignais, j’ai bien aimé le personnage de Hela. L’interprétation de l’actrice est remarquable et si elle est « gratuitement » méchante, c’est à la fois par vengeance et par désir de domination. Ses convictions sont celles de « l’ancien temps », l’époque où Odin était un dieu guerrier. Après, elle a le défaut de beaucoup de super-vilains, à savoir qu’elle n’a de toute évidence pas vraiment de projets une fois que sa domination du monde sera attestée. Je trouve cela dit intéressant que, pour un personnage féminin, elle n’ait aucun scrupule ni aucune humanité. En gros, c’est un pas vers l’égalité des sexes chez les super-vilains, et c’est bien.
Je n’ai pas grand-chose à dire sur la Walkyrie, à part que sa première apparition est un peu exagéré. Qu’elle ait un problème d’alcool, pourquoi pas, c’est même une bonne idée. Mais qu’elle se mange le décor trois fois en descendant de son vaisseau spacial, c’est un peu deux fois de trop. Par contre, et là on arrive dans le gros gâchis du film, qu’est-ce qu’ils ont fait à Hulk ??? Il est beaucoup moins évolué que dans les autres films et a l’air complètement neuneu. Quant à sa forme de Bruce Banner… il est à côté de ses pompes. Certes, avoir passé deux ans sous la forme de Hulk lui a peut-être ramolli la cervelle mais il ne faut pas exagérer non plus. À ce niveau-là, j’étais quand même un peu déçue.
Un mot sur la bande-son avant de fermer… beaucoup de synthés années 80, à une exception près : deux très grosses scènes de baston de Thor ont pour fond sonore Immigrant Song de Led Zeppelin… et c’est énorme. Non seulement je suis très fan de ce titre mais en plus il est très bien choisi et il illustre parfaitement les affrontement en rajoutant une esthétique… vraiment trop metal \m/
Bonne journée, gens.