Snack pour ys_melmoth - I wanna be your dog, seconde partie

Oct 30, 2009 15:34

Titre : I wanna be your dog, seconde partie
Kink : bestialité
Rating : NC-17
Nombre de mots : ~1650
Note : Ouf, juste dans les temps ! J'ai envoyé cette fic à beta-reader à archea2 mais je dois partir et ne pourrai pas la poster à temps si je dois attendre son avis, donc tant pis.
Ys, j'espère que tu aimeras, c'est euh... Je ne sais pas quoi en penser. Pareil pour devilpops, c'est quand même la suite de ta fic !

Le début de cette fic est ici, à lire impérativement au préalable !



2. Les yeux fermés

Et puis Sirius revient. Severus n’en avait pas vraiment douté - non, la bouteille de scotch ouverte n’est révélatrice de rien du tout.

(Ils se disputaient fréquemment. Ils passaient plus de temps à cela qu’à se témoigner de l’affection, d’ailleurs, à moins que le sexe ne compte pour de l’affection. C’était une relation usante et pénible, par moments, mais l’un comme l’autre semblait avoir du mal à en décrocher : ils revenaient toujours.)

Sirius a une expression inhabituellement sérieuse sur le visage quand il ouvre la porte de l’appartement. Aussitôt, Severus se lève du canapé, non pas par surprise, mais parce qu’il est ridiculement heureux qu’il soit revenu, et qu’il ne sait pas l’exprimer autrement. Chez Severus, il faut savoir chercher le sens dans tous les gestes.

Sirius retire son manteau avec sérieux, va à la cuisine avec sérieux, en revient avec un sachet de fraises Tagada qu’il mange avec sérieux - si, si ­- tout en s’appuyant au chambranle pour dévisager Severus. C’est la première fois, se dit bêtement l’observé qui rend le regard sans ciller, que Sirius semble bien porter son prénom. Et c’est angoissant et déplaisant, mais Severus ne craquera pas le premier. Severus ne craque jamais le premier. Sirius le sait, et finit donc par laisser ses bonbons de côté et s’avancer vers le canapé, toujours sérieux.

« Je pense que tu es un imbécile. »

Severus hausse un sourcil.

« D’accord.
- Et je t’aime. »

Severus hausse l’autre sourcil.

« Je sais. »

(C’était seulement en partie vrai. Il le savait à cause de ce que Sirius lui disait et de ce que Sirius lui faisait, tout comme il savait qu’il aimait Sirius à cause de ce qu’il avait envie de lui dire et de ce qu’il avait envie de lui faire. La partie la plus méfiante et rationnelle de son esprit, cependant, avait toujours du mal à intégrer cette donnée.)

Sur cette entrée en matière, et sans un mot de plus, Sirius le repousse autoritairement dans le canapé, chevauche son bassin et tire légèrement les cheveux de sa nuque pour l’embrasser profondément. Le goût de fraise Tagada est en étrange décalage avec l’intensité du baiser.

« Que me vaut…? commence Severus - mais Sirius l’interrompt en posant les lèvres sur les siennes, et murmure contre sa bouche :
- Ferme les yeux. »

D’abord hésitant, Severus obéit un peu malgré lui lorsqu’il sent les dents de Sirius érafler sensuellement sa gorge. Il pose la main sur la tête de son amant tandis qu’elle descend le long de son torse, dénudé patiemment bouton après bouton, et il écarte machinalement les jambes lorsque Sirius s’agenouille par terre et le caresse, des hanches vers l’intérieur des cuisses, avant de faire sauter le bouton de son pantalon.

Une respiration chaude et une douce pression contre l’entre-jambe de son caleçon donne à Severus une impression d’inédit insaisissable, jusqu’à ce que ses doigts, cherchant les cheveux de Sirius, se crispent autour d’une oreille poilue. Fronçant les sourcils, il se redresse pour découvrir le gros chien noir qui fouille du museau l’intérieur de son pantalon.

Severus fait un bond dans le canapé en repoussant la tête du chien.

« Tu es complètement MALADE ma parole ! »

Le gros chien a un air amusé. Non, Severus, les chiens ne peuvent pas avoir un air amusé. L’animal massif vient poser ses pattes avant de part et d’autres de la taille d’un Severus qui se recroqueville dans les coussins. En un clin d’œil, le revoilà humain ; la voix de Sirius près de son oreille soulage Severus.

« Pas de panique, ce n’est que moi…
- Sirius, je ne sais pas quelle idée tu as de moi mais tu es à côté de la plaque si tu me prends pour un zooph…
- Chhhhh… fait Sirius en l’embrassant au coin des lèvres. Ferme les yeux… »

L’instant d’après, ce sont à nouveau deux pattes noires qui s’enfoncent dans le canapé, et une truffe tiède qui se plonge dans son cou. Désorienté, Severus reste sans bouger, sans parler, sans penser. L’espace d’une minute, seules les sensations lui restent, et la lourde masse de fourrure soyeuse pressée contre sa peau sensible, contre son sexe en éveil, est un contact monstrueux, monstrueux, monstrueusement érotique. Les poils du chien ont le parfum des cheveux de Sirius, sa façon d’attaquer sa gorge à coups de langue et de dents est caractéristique de Sirius, et ses yeux, gris et intelligents - ses yeux sont ceux de Sirius…

Ferme les yeux. Severus sent tout son bas-ventre s’embraser et n’y peut absolument rien. L’impuissance face à son désir le terrifie comme une peur du vide ; ses bras et ses cuisses se referment sur la toison chaude et épaisse, son visage s’enfouit dans le col du chien.

« Sirius… » gémit-il, tendant ses reins à la chaleur vivante qui le recouvre.

Il sent quelque chose lui fouetter l’intérieur des chevilles… la queue du chien ?!

« Ca t’amuse, Black ? » gronde-t-il, mécontent.

Le tissus de la chemise de Sirius réapparaît sous ses doigts, ses bras l’enserrent, ses cheveux lui chatouillent le visage. Les paupières de Severus se sont soulevées, mais il regarde ailleurs.

« Tu n’appelles jamais mon prénom d’habitude… murmure Sirius, un grand sourire dans la voix, avant d’embrasser sa tempe.
- Je n’ai pas besoin de me rappeler avec qui je me trouve, d’habitude », grogne Severus en le repoussant mollement.

Sirius a un petit rire joyeux, lui mordille les lèvres, et se glisse de nouveau entre ses jambes, traçant du bout des doigts la ligne entre son plexus et son nombril. Severus sait ce qui vient mais regarde tout de même, regarde tandis que Sirius le libère et le prend dans sa main - quand on sait le temps qu’il a fallu pour que Severus lui laisse ce simple pouvoir-là sur lui, Sirius ne devrait pas jouer ainsi avec sa confiance - et déjà il lèche son sexe sur toute sa longueur, y goûte sans pudeur, et c’est Severus qui doit se couvrir les yeux.

Il sait pertinemment ce que Sirius s’empresse de faire. On ne la lui fait pas, il sait par cœur la langue de son amant sur lui et une langue canine ne procure pas du tout la même sensation. Non que ce soit désagréable. Il se pourrait même que ladite sensation sur ses bourses soit foutrement grandiose… Mais ce n’est pas la question. La question c’est… La question…

« Sirius… »

Deux mains bien humaines se referment sur ses hanches et tirent sur son pantalon, une bouche bien humaine murmure un sort lubrique à son oreille, qui en a entendu de pires, mais qui rougit quand même intégralement du lobe au pavillon, parce que Severus sait qu’il doit garder les yeux fermés pour la suite. Et c’est presque pire de sentir la fourrure entre ses cuisses sans la voir, de serrer les genoux en aveugle sur des flancs d’animal, et même si pire veut dire meilleur ce n’est pas une excuse, Sirius.

La peur s’empare de lui juste une seconde avant son amant. Déjà, c’est en train d’arriver, le foutu chien entre en lui, le foutu chien bouge en lui, le foutu chien lui prend le visage entre les mains et appelle son nom.

« Severus ! Est-ce que ça va ?
- Quoi ? balbutie Severus en ouvrant grand les yeux.
- Tu trembles comme une feuille… »

Sirius se mord la lèvre, il a peur de l’avoir cassé. Severus s’énerve : il n’est pas en porcelaine.

« Je ne tremble pas.
- Tu peux dire non, tu sais…
- Veux-tu bien la fermer et finir ce que tu as commencé ? »

Hochant la tête, Sirius le tire à lui, le fait glisser du canapé et l’incite à se retourner, s’appuyant aux coussins. Severus panique légèrement, et est plus excité que jamais, et en veut encore à Sirius, et ne sait plus quoi penser. C’est vraiment un très gros chien. Le poids sur son dos est en soi obscène, l’intrusion canine entre ses fesses, finalement, pas tant que ça. La fourrure s’empreint de sa sueur, des pattes noires enserrent ses flancs ; les à-coups sont brutaux et rapides, brutaux et rapides, brutaux et rapides, et dans son brouillard de plaisir bestial il s’entend bredouiller le nom de Sirius encore et encore, c’est tout de même étrange, il ne le fait jamais d’habitude. Il tourne la tête avec incertitude pour voir son amant, qui juste à la limite de son champ de vision redevient humain - redevient humain en lui aussi, et c’est encore plus étrange - et se penche pour l’embrasser, passionnément, amoureusement, comme seul Sirius sait le faire, mordant ses lèvres et enlaçant leurs langues pour lui faire sentir combien, comment, tout.

C’est seulement lorsque Severus lit le regard de Sirius juste là qu’il comprend que son amant n’essaie pas de le duper en lui demandant de ne pas regarder et qu’il n’essaie pas de le forcer en n’attendant pas son consentement. Il lui permet simplement de faire comme s’il ne savait pas, ne voulait pas ce qui lui arrive, il lui laisse le confort du déni, de son hypocrisie ordinaire, parce que Sirius l’aime assez pour accepter que Severus ait peur de l’aimer.

Il jouit en criant et il n’y a pas la moindre retenue là-dedans, il n’y a pas le moindre doute, même si c’est désespérant d’aimer à ce point et qu’il faut vraiment être bête. C’est l’homme qui l’enlace et qu’il enlace et qui l’embrasse et qu’il embrasse, et Severus repousse les questions idiotes qui lui viennent à l’esprit (c’est du sperme humain ou canin qui s’écoule entre ses cuisses ?) pour murmurer d’une voix presque inaudible et éraillée :

« Je t’aime… »

Ce à quoi Sirius murmure :

« Je sais. »

format: doubleshot, rating: nc-17, -snack accompli-, kink: bestialité, longueur: 500-1 500 mots, [fanfiction], relation: romance

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