"La nostalgie est un sentiment pervers"

Feb 06, 2011 16:33


Oui oui oui, je devrais être en train de bosser. Mais j'ai pas envie du tout. Je vais me planter royalement et ce sera bien fait pour moi.

Mais j'ai ramené de France, sur les conseils de mon Papa, Katiba, le dernier livre de Rufin. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce monsieur a eu un temps la double casquette d'écrivain et d'ambassadeur de France au Sénégal, avait d'être déboulonné par le Quai pour des propos peu appréciés.

Mais je ne suis pas là pour faire de la politique. C'est long et compliqué, j'aurais beaucoup de choses (inintéressantes) à dire, et ce n'est pas l'objet. A vrai dire, l'objet n'est même pas de présenter le livre et de le vanter comme j'en aurais envie. Je le ferai, mais... Je vais dire que je n'ai pas trop le temps, et que la procrastination, c'est bien, mais ça va quand même me foutre dans les problèmes si je révise pas un peu.

Alors, en fait, je vais juste vous recopier quelques passages. Parce que l'action se passe en partie en Mauritanie, où je n'ai jamais été, mais dont certains aspects me rappelent furieusement le Niger. Et que même sous le soleil d'Espagne, il y a des jours où je regrette le désert et cette impression inexprimable qu'il fait sur l'âme. Alors tant pis pour mon prof d'éco de prépa et sa "nostalgie est un sentiment pervers".

Bref, stoppons les violons. Je vous laisse apprécier.

"A l'horizon, le soleil se dissolvait dans la poussière rouge. Le temps était ralenti, l'éternité donnée pour un instant. L'unité dans laquelle toute chose allait un jour se fondre était pleinement révélée."

"Dès sa descente d'avion, elle reconnut tout. L'atmosphère sèche et chaude malgré l'heure tardive. Le sable en suspension dans l'air. L'impression qu'un vent rêche raclait la peau."

"Il se sentait accablé par ce qui lui parut d'abord une intense fatigue. Puis, il prit conscience que c'était plutôt une tristesse, un manque douloureux. La Mauritanie venait de lui être arrachée. Ce bizarre pays de sable, dénué de tout, exerce sur quiconque y séjourne une fascination quasi obsessionnelle. Le lieu est si fort que son absence provoque une frustration déchirante. [...]
A l'arrivée, à l'aérogare, il acheta un pull-over. Même après l'avoir enfilé, il frissonnait."

...

Ca me manque !!!!!!!!!!!!!!!!

livres, mes voyages

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