[Hawaii Five-0] 52 semaines avant la fin - 9/52 - Steve/Danny - NC-17

Apr 21, 2014 15:57

Titre : 52 semaines avant la fin
Chapitre : 9/52
Auteur : camille_miko
Rating : NC-17
Disclaimer : Hormis l'histoire, patamoi.
Fandom : Hawaii Five-0
Pairing : Steve/Danny
Résumé : La semaine suivant la Saint-Valentin, Danny a commencé à recevoir des présents. Sauf qu’il n’a aucune idée de qui les lui offre.
Bêta : Azh

AO3 // FF.net //


Steve avait pris son accord au milieu de leur partie de jambes en l’air comme une décision formelle. Il devait reconnaître que c’était vraisemblablement le cas, mais Danny en avait profité pour râler un peu, malgré tout.
Il lui avait expliqué avec véhémence que non, ce n’était pas normal de demander à quelqu’un de vivre avec lui au milieu de la meilleure baise de sa vie. Ce qu’il n’avait pas exactement prévu, c’était que ce soit à cet exact moment que Chin et Kono étaient rentrés dans leurs locaux. Il avait passé le restant de sa journée planqué dans son bureau, refusant de mettre un pied en dehors de celui, totalement mortifié.
Cela n’avait pas semblé déranger la jeune femme qui avait lancé un « bien joué, boss » à Steve. Quant à Chin… Il n’avait pas dit un moment sur le moment. Ce n’était que le soir, alors que sa cousine était partie et que son amant avait quitté le navire pour une réunion avec le Gouverneur qu’il avait passé la tête par la porte.

- Tu sais… Ça arrive. Et même si j’imagine que tu n’avais pas forcément envie que tout le monde le sache, dis-toi que ça tendrait à prouver que tu ne te trompes pas en restant avec lui.
Danny l’avait regardé un moment, avant de répondre.
- Je sais que je ne me trompe pas. Je le savais. Mais… Ça ? C’est un peu comme hurler devant mes sœurs que mes nuits sont exceptionnelles avec un peu trop de détails.
- Tu sais que ce n’est pas Kono que tu vas choquer ? Le taquina-t-il.
- Je crois que j’arrive très bien à me choquer tout seul, tu sais…

Le rire discret de Chin accompagna son départ du bureau, alors que Danny finissait de trier ses affaires.
Il avait beau s’époumoner sur sa pudeur, il était tout à fait conscient que le sujet qui l’inquiétait réellement était tout autre. Steve n’en avait pas reparlé. Il n’y avait même pas fait allusion à leur après-midi coquin à l’exception de ce déménagement.
En fait, c’était absolument stupide. Il aurait fini par le faire. Il ne restait quasiment plus rien d’important dans son propre appartement. La majorité de ses affaires était déjà chez Steve et depuis qu’il avait découvert les lettres qui l’avaient tant effrayé, il n’y était plus passé que pour récupérer son courrier ou les dernières choses qui lui manquaient.

C’est comme cela que vendredi soir -erm… samedi matin- à 2h, au lieu d’aller directement se coucher, Danny se retrouva en bas dans le salon à tourner en rond.
Steve était allé au lit vers 22h30, avec la promesse que son amant ne tarderait pas à le rejoindre. Quand il se réveilla au milieu de la nuit, la place dans le lit à côté de lui vide et surtout très clairement encore faite, il se leva pour voir de quoi il en retournait.
Il savait bien qu’il avait un peu forcé la main à Danny pour accepter d’emménager avec lui, mais il n’avait pas pensé que cela le travaillerait à ce point.
- Danno, tu as vu l’heure ? Demanda-t-il une fois dans le salon.
L’air traqué de son amant le finit de l’inquiéter. Normalement, le blond exultait de fureur, pas de panique quand il avait fait une connerie.
- J’ai pas fait attention, commença-t-il, avant de montrer dans leur chambre.
Avant même que Steve ne puisse le suivre dans les escaliers, celui-ci était déjà dans leur lit, la lumière éteinte. Soupirant, le brun s’allongea à côté de lui, avant de le prendre dans ses bras.
- Je suis désolé, D. Je ne voulais pas te donner l’impression que tu n’avais pas le choix. Je pensais que toi aussi, tu avais envie qu’on vive ensemble.

Le brun attendit plusieurs très longues secondes avant de relâcher son amant, soupçonnant qu’il n’aurait aucune réponse au vu de son silence et que le tenir contre lui ne devrait pas être le bienvenu.
- C’est pas ça, finit par murmurer Danny.
Sa voix était si basse que Steve crut ne pas l’avoir réellement entendu.
- Je veux vivre avec toi. C’est juste que… Je ne me reconnais pas dans ce qui s’est passé.
Le SEAL s’était redressé peut-être encore plus incertain qu’avant.
- La manière dont je me suis comporté… Tout ça… Je te donnais tout pouvoir sur moi. Et j’ai adoré. J’ai adoré être à toi, te le dire, le vivre. Mais c’est pas moi, Steve.
- Est-ce que… Tu penses que je n’attendrai que cela de toi à l’avenir ? Demanda tout aussi doucement son amant.
Danny n’avait pas besoin de le regarder pour savoir qu’il se mordait la lèvre inférieure, comme il le faisait chaque fois qu’il se reprochait quelque chose. L’hésitation s’entendait dans tous leurs mots.
- Non. Juste… C’était bon, terriblement bon, mais pas moi. Je ne suis pas pliable, ainsi. Je ne suis pas une petite chose.
- J’ai aimé que tu t’abandonnes à moi. J’ai adoré que tu ais confiance en moi à ce point. J’avais pas compris que ce n’était pas ce que tu voulais.
L’aveu de Steve faisait mal au cœur à entendre. Parce qu’il y avait tous ces sous-entendus silencieux dans sa voix.

- Attends ! lui fit-il alors qu’il le sentait en train de bouger du lit. Tu ne savais pas. Je ne savais pas non plus. C’est ni ta faute, ni la mienne Steve. Juste… Je ne crois pas que je serai jamais cet être qui ne veut qu’être à toi. Mais ça ne veut pas dire que je ne te fais pas confiance jusqu’à ce stade-là.
Danny se retourna pour regarder son amant dans les yeux.
- J’ai confiance en toi. Simplement abandonner toutes mes défenses, ce n’est pas dans mon habitude. Mais si je devais la prendre, ça ne serait avec personne d’autre que je le pourrais. Je t’aime, Steve. Même quand on s’engueule ou que tu te sers du sexe pour avoir ce que tu veux. Je t’aime. Et à ce titre-ci, je te ferais confiance avec ma vie, s’il le fallait.
Le sourire de Steve valait toutes les réponses du monde, mais cela n’empêcha pas le blond d’être surpris quand il lui répondit.
- Je t’aime Danno.
- Et Danno t’aime, murmura-t-il tout doucement avant d’embrasser son compagnon.

***

Sans surprise, au réveil, le lit était vide de son amant. On était Samedi, ils n’avaient pas d’enquêtes et le réveil lui indiquait 10h43. Steve devait déjà avoir couru la moitié de son tour du monde à cette heure-ci.
Par contre, il vit parfaitement le mug isotherme de café posé sur sa table de nuit et les deux enveloppes qui l’accompagnaient. S’installant dans les oreillers, Danny prit sa boisson chaude, avant d’ouvrir la première lettre.

« Danno,
Sache que quoi que tu décideras, je le respecterai. Je veux juste que tu sois heureux et… Si cet abandon te rend si malade, c’est promis, jamais nous n’en reparlerons.
Je me moque des conditions. Je veux juste ton bonheur.

Je t’aime,

Steve. »

Il était évident qu’il n’était pas arrivé à le rassurer la veille au soir. La nuit passée, plutôt. Il savait bien ce que son amant pensait et ressentait sur la liberté de choisir. Aujourd’hui, il ne voulait pas en parler, mais… Peut-être que plus tard, quand lui-même serait arrivé à y voir plus clair, alors -et à ce moment seulement- il pourrait envisager de lui en parler.
Comme deux hommes adultes et raisonnables, autour d’un café, et non, en faisant un psychodrame en pleine nuit, comme il l’avait fait, se morigéna Danny.

Finissant presque son café, il ouvrit la seconde enveloppe, qui l’intriguait beaucoup plus. C’était visiblement son cadeau de la semaine. Le plan de Steve n’avait pas pour simple but de lui faire accepter d’emménager chez lui. Ce qu’il signifiait alors… Il n’en avait aucune idée.
Qu’est-ce qui l’encourageait à agir ainsi ? C’était le seul point d’achoppement dans leur relation auquel il arrivait à penser pour justifier cette manière de faire. Mais qu’est-ce qui se passait encore dans le cerveau malade et socialement incompétent de McGarrett ?

Malheureusement pour lui, l’ouverture de l’enveloppe ne lui apporta pas plus de réponse. Pas de clown sortant de celle-ci, ni même de mot expliquant les intentions de son amant. Non, juste un carton -comme les cartons de cartes de visite que Steve avait pour la Navy- et une carte dedans.
Sur le carton, il reconnut très bien l’écriture de son amant.
« Comme tu aimes lire en les lignes, tu devrais arriver à trouver sans aucun soucis, le vrai sens de tout ceci… S. »
Faites confiance au Navy Seal pour que tout soit plus confus que jamais…

La carte était… A la première lecture, Danny envisagea de taper son amant. « Je déteste ta personne. » Connard, va !
Enfin, quand il regarda de plus près, il se sentit fondre. Il aurait largement dû s’en douter. Des petits caractères étaient inscrits entre les lignes. Cela donnait une phrase qui avait le don de le faire fondre : « Je déteste quand ta personne n’est pas avec moi. »
On pouvait dire que la romance était morte, mais pas avec Steve. Même s’il avait une drôle de manière de le montrer la plupart du temps.

Le blond explosa de rire. Il n’aurait pas pu mieux faire pour le rassurer sur leur relation et le fait que peu importait comment il agissait, que ce soit au lit ou non. Il devait les avoir sous la main avant cette nuit, mais… C’était exactement ce dont il avait besoin.

Danny se leva décidant de préparer le repas de midi pour le retour de son sportif. Il devait avoir des légumes et de quoi faire du poisson. Cela irait bien pour un repas en amoureux entre eux. Et… Grace n’était pas censée être là avant plusieurs heures. Alors peut-être auraient-ils le temps de profiter un peu de leur lit.
Ou de la table de cuisine. Quoi que non. Ce n’était pas une bonne image. Même si c’était tout en haut de la liste de ses fantasmes. Sauf que cela allait devenir la table où ils prendraient tous leurs repas, en famille. Avec sa fille.

Définitivement une mauvaise image, quoi qu’en disait son corps. Secouant la tête pour essayer de l’oublier, il commença à éplucher les légumes.
Quel pouvait bien être le plan de Steve, si son objectif n’était pas de lui demander d’emménager avec lui ? Parce que s’il avait été une femme, il aurait soupçonné que c’était de lui demander d’accepter de faire un enfant.
Sauf qu’il n’était pas du tout une femme et qu’il n’envisageait pas une seconde de porter l’enfant de qui que ce soit. Fût-il celui de l’homme qu’il l’aime.

Par contre, s’il lui présentait bien les choses… Il se pourrait qu’il ait envie de réfléchir à la possibilité d’avoir un second enfant. Soit par mère porteuse, soit par adoption.
Il avait longtemps pensé que Grace le comblait parfaitement. Néanmoins, avec l’arrivée dans sa vie de Steve, il avait commencé à voir les choses différemment. Il avait réfléchi de plus en plus à une seconde vie en quelque sorte.
S’il n’y avait eu son amant, il n’aurait jamais emménagé définitivement avec quelqu’un à nouveau. Steve avait le don de lui faire repenser ce qu’il croyait inamovible. Peut-être qu’en réalité, son amant n’était que cela : un fauteur de troubles dans sa jolie petite vie bien rangée. La seule personne capable de lui faire accepter ce qui à son âge aurait dû être une folie.

Steve était la seule personne qui le rendait fou, avec sa propre bénédiction.

A suivre…

N'hésitez pas à reviewer, cela fait toujours plaisir !

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Pour le début :
AO3 // FF.net // LJ

pairing:steve/danny, rating:g, fandom:hawaii5.0, genre:yaoi, genre:fic

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