Chapitre I

Nov 07, 2009 09:41


/!\ ATTENTION /!\: Cette histoire contient des propos qui peuvent choquer certaines personnes. En premier, les homophobes, passez votre chemin. Ensuite, cette fan-fiction relate parfois des amours incestueux et de nombreuses tromperies à l'intérieur d'une même famille. Je précise que c'est le fait que tout le monde veuille coucher avec tout le monde qui passe en premier, la famille est mise au "2nd" plan. Cela peut cependant déranger des gens, je m'en excuse. Il est déconseillé pour les enfants de moins de 12 ans de lire cette fic.
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Là où les gens ne perçoivent pas, là où les gens ne se doutent pas, il se passait au premier étage de l’aile gauche une chose que l’on pourrait qualifier « d’étrange », « de captivant » ou bien même de « dégoutant » pour les plus retissant et ceux qui seraient exclus du cercle familial des Lenoir et qui ne comprendraient pas.

Un bruit sourd en provenance de ce lieu incongru se fit entendre, et s’en suivit aussitôt un bruit de verre brisé qui retentit dans tout l’étage. La vase avait été bousculé, avait tangué et tourné sur lui-même, puis était tombé. Il s’était ensuite brisé et avait provoqué un son bien peu mélodieux. L’un des deux hommes sursauta, et l’hôte aux cheveux noirs plaqua son frère contre le mur et lui fit signe de se taire.

-          Tu vas alerter l’esclave si tu continues, lui chuchota t-il d’une voix mielleuse.

Kami ne répondit pas. Il ne jeta pas un regard au vase qu’il venait de bousculer. L’étendu des dégâts lui importait peu, ce vase ne coûtait pas assez cher pour qu’il puisse porter son attention dessus. Ses yeux étaient fixés dans les pupilles intenses de Mikai et ils se dévisagèrent pendant de longues secondes. Puis, doucement, Kami approcha ses lèvres de celles de son jumeau. Il s’arrêta un instant et pu sentir l’haleine haletante de l’hôte qu’il aimait tant. Il reprit sensuellement son chemin et sa bouche rencontra les bords de celle de Mikai. Il retint son souffle et les deux hommes s’embrassèrent longuement. Le garçon en position de force passa lentement sa main droite dans la chevelure auburn de son frère et de l’autre il commença à déboutonner le haut de sa veste.

Mais, comme il se doutait malheureusement, il entendit des bruits de pas dans le couloir qui menait à cet endroit et s’écarta rapidement de son jumeau. Kami remit rapidement le bouton que sa moitié avait défaite et se libéra un peu du mur pour ne rien laisser paraître des étranges choses qui venaient de se produire. Quelques instants plus tars, Len apparut au bout du passage vers le bâtiment principal. Son regard terne et impassible se dirigea d’abord vers le sol et vers le verre brisé dont les morceaux étaient éparpillés. Puis, ses yeux remontèrent doucement et lentement vers les deux frères, qu’il examina par-dessus ses lunettes d’une façon dédaigneuse.

-          J’ai entendu un bruit et il m’a semble bon d’aller jeter un œil, se justifia t-il. Je ne voudrais pas que mes humbles maîtres se blessent.

Mikai n’en croyait pas un mot. Il savait que cet esclave hypocrite n’était venu ci que pour fouiner et ensuite rependre le fruit néfaste de ces affirmations avec le plus grand bonheur. Un rictus apparut sur son visage et il s’avança légèrement vers lui.

-          Cette attention me flatte, commença l’hôte, mis je te conseille vivement de déguerpir d’ici si tu ne veux pas t’attirer d’ennuis.

-          Rien ne me ferait plus plaisir, osa le serviteur d’un ton déplaisant, mais ma fonction m’interdit de laisser ces débris, même si je me dois d’obéir à vos ordres.

-          Eh bien, ramasse, intervint Kami.

-          Et tâche de ne rien laisser par terre, continua Mikai.

Les deux frères le regardèrent d’un air supérieur et autoritaire, puis s’en allèrent ensemble. Dès qu’ils eurent disparus, l’esclave qui les avaient suivis des yeux soupire et regarda les débris. L’envie de ne pas les ramasser lui prit soudainement. Mais il ne pouvait pas, car cet acte ne serait pas sans conséquences. Résolu, il se baissa et commença à prendre les morceaux de verre. De nouveau, des claquements rythmés retentirent non loin, s’approchait de Len. Décidément, beaucoup de gens passaient aujourd’hui par le premier étage de l’aile gauche.

C’était Kishin qui faisait claquer ses grosses chaussures aux semelles compensées sur le sol froid de l’habitacle. Il marchait sans but précis et avait abandonné sa course-poursuite contre Shiro visiblement. Il aperçut Len et s’avança dans le long couloir éclairé par la seule lumière du jour. Il ne lui fit aucun signe, ou ne lui adressa pas la parole. Il fixait le sortie devant lui et faisait mine de ne pas l’avoir vu, alors que chacun des mouvements de l’esclave était épié. Distrait, le serviteur qui le regardait passer ne fit pas attention et se coupe en essayant de ramasser l’un des morceaux de verre. Il sursauta de surprise et examina l’entaille dont le sang sortait lentement. Quelques gouttes se mirent à s’écouler le long de son annuaire. L’esclave n’avait pas de mouchoir sur lui et n’avait pas envie d’essuyer le sang sur ses vêtements. Tant pis, il irait se lever la main après avoir fini de ramasser les autres morceaux.

Kishin, résigné, se baissa et lui prit sa main ensanglantée. Il avait assisté à la scène sans le laisser paraître et s’était senti obligé de réagir et de l’aider. Ce fut donc à son tour d’examiner la blessure. Il essuya lentement le sang coagulant avec son doigt, puis l’hôte Rebel amena lentement l’annuaire du serviteur à sa bouche et lécha la plaie et le sang restant avec sa langue.

Len était captivé par ce spectacle d’une classe et d’une sensualité rare. Jamais il n’aurait cru que le « mauvais » fils de la famille Lenoir pouvait faire ça. Il avait toujours aimé la façon dont ce dernier se distinguer et appréciait cette aide assez particulière. Il retint un petit cri de surprise quand Kishin mit le doigt entier dans sa bouche, comme si lécher la plaie ne suffisait déjà pas. L’esclave rougit et tenta de ne pas le montrer. Il était plutôt contant de ce traitement et ne savait pas si son soigneur avait autant de plaisir à faire ça ou si, pour lui, c’était juste une besogne.

Malheureusement, tout a une fin et Kishin finit par retirer le doigt de l’esclave de sa bouche et desserra doucement son étreinte. Il lâcha enfin ses yeux de la blessure et regarda Len dans les yeux. Ce dernier avait envie de l’enlacer, de s’approcher encore plus de son visage. Il voulait continuer de rester assis avec lui, à ne rien faire. Mais il n’en avait pas le droit, sa fonction lui interdisait d’être aussi proche d’un membre de la famille. Et même si il lui était venu en aide, Kishin était quelqu’un de si froid en apparence, le serviteur savait qu’il réagirait mal si il faisait quelque chose de déplacé envers lui. Et pourtant, ses lèvres se trouvaient tout près de siennes…

Le rebelle se leva brusquement et mit fin aux espérances de Len.

-          Fais attention, dit-il tout simplement.

Il sortit un mouchoir blanc de sa poche et lui donna, puis reprit tranquillement sa route et ses semelles lourdes de dix centimètres recommencèrent à claquer sur le marbre. Lui même s’était trouvé bizarre de réagir de cette façon. Il regrettait de s’être montré aussi froid, mais il ne pouvait pas se retourner. Il ne se retournerait pas. Il savait que Len le regardait et attendait un geste de sa part, une parole. Mais rien ne viendrait. Il disparut à l’entrebâillement de la porte et le poids sur sa conscience disparut. La prochaine fois, il ne savait pas s’il pourrait autant se retenir devant ce mignon petit serviteur qui le regardait avec ses beaux yeux de biche. Cependant, les gens disaient qu’il était fourbe et vicieux. Kishin ne voulait pas que ses gestes trahissent ses sentiments car cet esclave pourrait bien aller raconter des choses sur ses pratiques peu orthodoxes.

De son côté, Len ne pensait pas du tout à ça et était resté quelque peu perplexe. Il prit le mouchoir entre son pouce et son index, et finit de ramasser les débris. Il se rendit ensuite aux cuisines pour jeta les morceaux amassés. Mais il ne jeta pas le mouchoir blanc accompagné à présent de quelques tâches rouges. Il le mit dans sa poche et décida de ne jamais plus s’en servir. En repensant au moment très spécial qu’il venait de passer, il revit le visage froid de Kishin ainsi que du piercing à sa lèvre qui était accroché à une chaine et qui rejoignait son oreille droite. Il aimait beaucoup ce petit extra qui accentuait son côté classe. La prochaine fois, il ne se retiendrait pas et toucherait cette belle chaine dorée.

Au final, il se dit que cette journée n’avait pas été aussi mauvaise que prévu, et repartit vaquer à ses occupations.

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