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http://www.arte.tv/guide/fr/051063-000-A/cholesterol-le-grand-bluff?country=FR Le cholestérol, que tout un chacun se représente comme un excès de mauvaise graisse dans l'organisme, est désigné à la vindicte médicale et populaire depuis les années 1950 comme responsable des maladies cardio-vasculaires qui terrassent jeunes et vieux avant l'heure. Or, un nombre croissant de chercheurs en médecine dénoncent ce qu'ils considèrent comme un vaste mensonge, façonné à la fois par une série d'approximations scientifiques et par de puissants intérêts économiques, de l'industrie agroalimentaire d'abord, des laboratoires pharmaceutiques ensuite.
Les facteurs avérés de risque, affirment ces recherches convergentes, sont en réalité le tabac, l'hypertension, l'obésité et le manque d'exercice. Mais depuis la mise sur le marché, en 1993, de nouveaux traitements anticholestérol, les statines, une écrasante majorité de médecins mise sur leur prescription avant toute autre mesure préventive. Consommées par 220 millions de patients à travers le monde, les statines sont devenues en quelques années le médicament le plus vendu dans l'histoire de la médecine. Or, les fabricants eux-mêmes commencent à reconnaître qu'elles peuvent entraîner des effets secondaires graves, tels que des douleurs musculaires, des problèmes hormonaux, des pertes de mémoire, des dépressions et aussi, selon des études récentes, le déclenchement d'un diabète. Une reconnaissance tardive qui, étrangement, intervient alors que les derniers brevets en la matière tombent dans le domaine public et qu'une nouvelle molécule anticholestérol s'annonce.
Le cholestérol encrasse les artères. Le cholestérol entraîne des infarctus. Le cholestérol tue à petit feu. Le cholestérol doit être combattu à tous prix. Et si toutes ces affirmations étaient fausses ? Et s'il fallait plutôt arrêter de faire la guerre au taux de cholestérol ? Car après tout, celui-ci est nécessaire aux cellules de l'organisme. Dans son documentaire "Cholestérol le grand bluff", la documentariste Anne Georget a retracé l'histoire du mensonge bâti autour des dangers du cholestérol. Elle est remontée au tout début quand en 1950, aux Etats-Unis, le Dr Ancel Keys lance une vaste étude et conclut que la hausse du nombre d'attaques cardiaques dans le pays est imputable aux graisses ingérées, donc au cholestérol. Fort du soutien de l'industrie du sucre et des pouvoirs publics, les anti cholestérol entrent en guerre. Le "dogme du cholestérol coupable" se développe dans chaque foyer... et continue encore aujourd'hui à nous persécuter.
La quête du taux le plus bas possible n'a pas de sens
En France, le Dr Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS, part en quête de la vérité. A la fin des années 1990, il se penche sur les mécanismes des lipides dans le corps pour rechercher d'éventuelles relations entre le cholestérol et la sévérité des maladies cardiovasculaires. Comme il l'affirme dans le documentaire, il n'a "jamais pu montrer ça". Au fil d'études, il va même plus loin en démontrant qu' on peut diminuer son risque d'infarctus sans diminuer le taux de cholestérol . De même, il explique que la quête du "taux le plus bas possible" ne répond à aucune exigence médicale si ce n'est encourager la prise de médicaments. Et que les essais ayant démontré l'intérêt des statines ne sont pas si neutres qu'on peut le croire.
Vous avez du cholestérol ? Regardez le documentaire diffusé mardi 18 octobre à 20h55 sur Arte.
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http://www.medisite.fr/a-la-une-cholesterol-comment-on-nous-ment-depuis-le-debut.1211820.2035.html Pourquoi : Les statines appartiennent à la classe de médicaments la plus prescrite en cas d'hypercholestérolémie.
Plus de 5 millions de personnes sont traitées en France. Un marché juteux, évalué à 2 milliards d’euros par an ! Mais pour le Pr Even, elles seraient inutiles. "Les statines fonctionnent très bien sur la baisse du cholestérol car elles bloquent sa fabrication. C'est indéniable. Mais le cholestérol n'a rien en commun avec les plaques d'athérome qui provoquent les maladies cardio-vasculaires. D'où une prise de médicaments qui est inutile" explique-t-il. Dans un communiqué de février 2013, la Haute Autorité de Santé (HAS) explique que ces médicaments "ont une place dans la prise en charge de certains patients car elles sont associées à une baisse de la mortalité totale apparente de 10% et du risque de survenue d'un accident cardiovasculaire." Cependant "la HAS oublie de préciser qu’ il faut traiter 200 malades par an pour obtenir un seul résultat , comme le montre 26 des 30 études où l’efficacité des statines a été évaluée" souligne notre interlocuteur.
Les effets indésirables des statines :
Les statines peuvent entraîner des effets secondaires chez 10 à 14% des personnes sous traitement : douleurs musculaires, lésions cutanées, effets nerveux comme des paralysies, perte de motricité, de mémoire, d'acuité intellectuelle et sexuelle.Pourquoi ? Parce que leur prise bloque non seulement la fabrication du cholestérol, mais des dérivés du mévalonate (coenzyme Q, isoprénoïdes, dolichols, etc), des molécules indispensables au fonctionnement musculaire, nerveux, hormonal, immunologique et au renouvellement de nos tissus.
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http://www.medisite.fr/cholesterol-les-complications-le-cholesterol-pas-si-mauvais.333239.4365.html?page=0%2C2
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