COMMENT HOLLANDE A EFFRAYE POUTINE PAR LA CPI
Serguei JIRNOV, ancien élève de l'ENA, politologue, réfugié politique russe en France
COMMENT HOLLANDE A EFFRAYE POUTINE PAR LA CPI
Après le veto russe de la résolution française au Conseil de Sécurité des Nations Unies, les propos outranciers du représentant permanent de la Fédération de Russie à l’ONU et suite à l’interview du Président de la République française au programme « Quotidien » de Yann Bartès diffusé le lundi 10 Octobre 2016, dans lequel vous Hollande a qualifié avec justesse les actes des troupes russes en Syrie à côté de celles de Bachar el Asad de crimes de guerre passibles de la Cour pénale internationale, Poutine a eu peur du scandale publique en France et s’est empressé d’annuler sa visite de pure propagande et du prosélytisme orthodoxe à Paris prévue pour le 19 octobre.
Beaucoup d’hommes et femmes politiques français critiquent systématiquement et injustement la totalité de la politique étrangère de François et sa composante russe, en particulier. C’était aussi le cas pour ce dernier épisode des relations difficiles avec Poutine.
En tant que réfugié politique russe accueilli en France depuis 2001, spécialiste de la géopolitique et des services de renseignements russes, je tiens, au contraire, à rendre hommage et justice aux engagements et démarches de François Hollande sur la scène internationale.
Dès son installation à l’Elysée en Mai 2012, il était le premier leader occidental à adresser les critiques parfaitement justes à M. Poutine réélu en Mars 2012 avec les fraudes électorales massives et notables. Pendant toute sa présence à la tête de l’Etat français le Président de la république a eu raison de garder une fermeté constante face au Président russe.
Notamment lors de l’histoire malheureuse des 2 navires de guerre du type « Mistral » que la France a refusé de livrer à un Etat menant une agression militaire ouverte en Europe contre l’Ukraine. Là encore Hollande a eu parfaitement raison de tenir tête à Poutine malgré les fortes pressions diplomatiques russes et les critiques injustes dans le camp des lobbyistes prorusses en France, surtout au Front national et à l’UMP rebaptisé les Républicains.
Depuis cette époque la France est devenu l’ennemi n°1 à l’étranger pour Poutine qui ne supporte aucune critique et contrariété de ses intentions. En tant qu’un ancien officier supérieur des services de renseignement j’ai de forts soupçons que certains derniers malheurs français et égyptiens (l’autre pays qui a osé défier Poutine en rachetant les Mistrals français) sont en réalité les attaques terroristes sous le « faux drapeau » des islamistes et les opérations de sape des services secrets de la Russie de Poutine.
Poutine est rancunier et tient François Hollande pour son ennemi personnel « préféré ». Il faudrait donc s’attendre à de nouveaux actes de vengeance de nature terroriste de Poutine en France, doubler la vigilance et ne pas négliger la menace terroriste russe qui peut se travestir en une prétendue menace islamiste.
Donc, tout en les félicitant pour le courage, constance et détermination vis-à-vis de Poutine, je mets en garde les plus hautes autorités françaises sur les très probables nouvelles tentatives russes de déstabilisation de la situation en France à la veille des fêtes de fin d’année et du début de la campagne officielle présidentielle de 2017.
Paris, Octobre 2016
Since 15/11/2015