Titre: La trêve de Noël
Persos: Les maraudeurs et Lily
Pour le noël de
rukire .
...
La trêve de Noël
Les vacances de Noël étaient étrangement calmes cette année à Poudlard. Les cours avaient pourtant cessé depuis près d’une semaine, malgré cela, ni chahut, ni cris ne se faisaient entendre dans les couloirs du château. Cet évènement, déjà exceptionnel en soi, était d’autant plus surprenant que cette année là, les maraudeurs au grand complet étaient restés à l’école pour les fêtes.
Les professeurs n’avaient jamais été aussi suspicieux et ouvraient l’œil encore plus qu’à l’accoutumée. Tant de calme ne pouvait rien annoncer de bon. Ce qu’ils ignoraient tous c’était qu’ils n’avaient rien à craindre : les maraudeurs avaient décidés de faire une trêve pour les fêtes de fin d’année.
Tout d’abord, ils étaient presque tous majeurs désormais, ils avaient donc passé l’âge de ses bêtises. Officiellement, ils devaient sérieusement penser à leurs APICs et comptaient bien sur ces vacances pour réviser activement. Mais en vérité, il n’y avait presque plus d’étudiants à Poudlard pendant cette période et ils ne voulaient pas gâcher leurs talents de fauteurs de troubles.
Ils avaient donc tous décidé de rester aussi sages que possible. En tout cas aucun de leurs camarades n’auraient à les craindre durant les vacances…
Ce que les maraudeurs ignoraient en revanche, c’est que la menace viendrait de l’intérieur de leur petit groupe.
Car croire un instant que ces quatre adolescents puissent cesser leurs farces pour une quinzaine de jour relevait de la plus grande utopie. Et comme ils ne pouvaient pas s’en prendre aux personnes extérieures, c’est entre eux, une fois n’est pas coutume, qu’ils décidèrent de frapper. Chacun de leur côté et sans jamais en parler aux autres…
Les préparatifs durèrent cinq jours. Avec la plus grande discrétion, pour ne pas éveiller les soupçons, les quatre garçons se mirent à l’œuvre pour mettre au point leurs plans respectifs. Et ils n’étaient pas simples à réaliser.
Sirius, par exemple, dû se faire passer pour un sorcier majeur afin de pouvoir commander au Japon, tout un assortiment d’objets interdits aux mineurs qu’il destinait à Remus. Il le trouvait trop sage et ne voulait pas se priver du plaisir de le voir embarrassé et gêné en ouvrant ses cadeaux le matin de Noël. Le paquet fut bloqué quelques jours à Londres par les services de la douane et bien que cela l’horripile, Sirius fit jouer le nom de l’illustre famille Black.
Quand cela l’arrangeait, le jeune homme ne répugnait pas tant que cela à affirmer son ascendance… Et si cela pouvait lui permettre de laisser supposer que ses parents aimaient les jeux érotiques asiatiques, ce n’était qu’un bonus supplémentaire.
James, de son côté, passa de longues heures à se rapprocher d’un des employé des presses de Londres où Le Sorcier Mondain, entre autre, était tiré. Il lui écrivit quelques lettres, prétextant avoir envie d’en savoir beaucoup plus sur ce métier passionnant. En parallèle, il fit quelques petites recherches de son côté et ne tarda pas à trouver quelques petites irrégularités dans son travail.
James utilisa ces informations pour faire chanter son tout nouvel ami qui fut alors contraint d’utiliser la presse pour imprimer un seul et unique exemplaire du Sorcier Mondain. Un que James avait tout spécialement rédigé et qu’il ferait livrer à Sirius par hiboux express le matin de Noël.
Il tardait déjà au jeune homme de voir la tête que ferait son meilleur ami en se voyant à la une, dans les bras d’un sorcier transsexuel outrageusement maquillé et presque nu.
Peter n’était pas le plus doué de la bande pour les canulars. Il était bien meilleur pour les exécuter que pour les inventer, aussi avait-il eu l’idée pour piéger James de faire appel à la meilleure partenaire que l’on puisse rêver pour ce job.
Il n’avait pas eu beaucoup de mal à convaincre Lily de l’aider. Même si elle était depuis peu devenue officiellement la petite amie de Cornedrue, elle avait été passionnée par son projet et avait accepté de l’aider avec une facilité presque déconcertante, à la grande joie de Peter. Car Lily était incontestablement la meilleure pour ce qu’il comptait faire : mélanger à d’inoffensifs chocolats quelques potions tout aussi inoffensives mais bien plus amusantes.
Après une seule bouchée de ces douceurs, James se transformerait immédiatement en animal. Un animal différent pour chaque saveur. Lily et Peter avaient travaillé d’arrache-pied dans les cachots de Potions que le professeur Slughorn avait prêté sans poser de questions à son élève préférée.
Ainsi, grâce à l’aide de Lily, Peter eut la plus parfaite des blagues à faire à James. Une quinzaine de transformations attendraient le jeune gryffondor au matin de Noël. Car la plus grande des trouvailles de Lily était sans conteste d’avoir fait en sorte que son petit ami ne puisse se débarrasser des effets de la potion qu’après avoir avalé tous les chocolats.
Peter savait toujours avec qui s’allier pour faire des merveilles…
Remus, enfin, avait employé ces quelques jours avant Noël pour mettre au point sa farce. Il avait décidé de piéger Peter qui restait toujours en retrait lors de leurs plaisanteries, et ne se faisait prendre que très rarement… Le jeune lycanthrope avait eut envie de lui faire, gentiment, payer sa bonne fortune auprès des professeurs.
Il avait donc passé de très longues nuits à travailler sur les lettres qu’il allait faire parvenir à son ami. La première serait de sa mère, qui l’informerait avoir trouvé ses « magasines douteux sous son lit ».
La seconde serait du professeur Dumbledore l’informant que d’après une réclamation de sa mère, son dortoir serait fouillé de fond en comble et que tout contenu douteux serait immédiatement sujet à sanction. Etant donné que Peter gardait dans ses malles toutes les bouteilles de Sirius, les revues de James et les plans de leurs dernières farces envers Severus - en effet, qui allait soupçonné le si timide Peter- Remus était certain que son ami aurait le temps de paniquer avant qu’il ne lui révèle la supercherie. Et si du même coup, Remus parvenait à affoler également Sirius et James, sa farce n’en serait que plus réussit.
C’est donc fébriles que les maraudeurs se levèrent aux aurores le matin de Noël. L’impatience de voir leurs plaisanteries se réaliser. Ils étaient tellement excités qu’aucun d’entre eux ne remarqua que les trois autres étaient dans le même état. Ils ne se posèrent donc aucune question quand, debout avant même que les elfes de maison n’aient réanimé le feu dans la Salle Commune de Gryffondor, ils décidèrent d’aller ouvrir leurs cadeaux.
Ils enfilèrent leurs peignoirs et leurs chaussons et coururent dans les escaliers. Une fois rendus dans la salle Commune, ils se ruèrent tous vers le petit sapin sous lequel aurait dû se trouver leurs paquets. Mais au lieu d’une montagne de paquets enrubannés, ils ne trouvèrent qu’une lettre portant le sceau de l’école.
Surpris, tous les quatre échangèrent un regard intrigué avant que Remus ne se décide à prendre la missive.
Il décacheta l’enveloppe et parcouru le message des yeux avant de blêmir.
-« Lunard ? ca va mon vieux ? » s’inquiéta alors James tandis que son ami s’installait sur l’accoudoir d’un des fauteuil qui les entouraient.
-« C’est un mot de McGonagall » leur souffla-t-il.
Il était inquiet, et pour cause…
-« Et ça dit quoi ? » demanda Sirius qui avait cessé de sourire.
Peter se rapprocha à son tour et tendit l’oreille avec attention.
« Chers étudiants,
En raison de l’augmentation du nombre de punitions infligé à la maison Gryffondor ce semestre, la direction a décidé de sévir.
Ainsi tous vos présents de Noël ont été confisqués et seront attentivement examinés par le professeur Dumbledore et moi-même. Si l’un des colis que vous avez reçu recèle un contenu douteux, la personne concernée se verra convoquée dans le bureau directorial et punie en conséquence. Une fouille des dortoirs pourra être mise en place dans la journée si les circonstances le nécessitent.
Joyeux Noël à vous tous.
Minerva McGonagall ».
Les quatre maraudeurs perdirent immédiatement leur bel enthousiasme et la couleur de leurs joues.
-« Par Merlin ! » souffla Remus, désespéré que ses fausses lettres se retrouvent dans le bureau de directeur et inquiet de se voir accuser de faux et usage de faux.
-« C’est pas possible ! » murmura James, affolé d’imaginer McGonnagall lisant le faux magasine représentant Sirius en compagnie d’un travesti… Il y avait indiqué comment ils parvenaient tous à quitter l’école en douce.
-« Merde ! » grogna Sirius qui tentait déjà d’imaginer les explications qu’il allait pouvoir fournir pour justifier le contenu plus que douteux des colis qu’il avait fait livrer.
-« Ohomm… » geignit Peter qui s’inquiétait déjà qu’on lui demande de gouter lui-même ses chocolats ensorcelés et se demandait s’il n’allait pas dénoncer Lily également…
Les quatre garçons se fixèrent alors un instant d’un air surpris.
-« Attendez un peu ! » lança Sirius au bout d’un moment « Moi je sais pourquoi ce mot m’inquiète… Mais vous ? Pourquoi est-ce que vous faites cette tête ? »
Ces trois camarades eurent alors l’air gêné et après quelques instants avouèrent chacun leur tour les supercheries qu’ils avaient prévus. Après s’être un peu fâché d’avoir été la cible d’une farce, les quatre garçons oublièrent bien vite leur mécontentement, se saluèrent mutuellement pour leur imagination et les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Ils se mirent alors à réfléchir au moyen de vider leur dortoir de tout ce qui pouvait être doute ou sujet à punition. Et il y avait du travail… Et tandis qu’ils mettaient au point un plan incroyablement compliqué, ils ne remarquèrent pas Lily, qui cachée dans les escaliers, avait du s’asseoir tant elle n’en pouvait plus de rire.
Jamais elle n’aurait cru que cette fausse lettre de leur Directrice de maison qu’elle avait placée là sans trop y croire marcherait si bien ! Elle avait empêché les maraudeurs de faire leurs farces et les avaient bien eu… Et pour savourer sa victoire, elle décida d’attendre une heure ou deux avant de leur révéler sa supercherie. En attendant, elle retourna tranquillement se coucher…