Dec 14, 2006 00:59
la froideur que tu n'es plus là, quand c'est moi qui voulait s'éloigner de toi. la crevasse. la déchirure, comme une langue qu'on décolle d'un poteau quand il fait froid. je croyais être sans scrupules, folle comme le vent alizé, mais je suis solide comme une maison en béton de bunker. la glace en forme de couteaux dans le coeur - je ne sais pas si on arrête, si on continue. la limite entre trop et pas assez. je veux me sauver mais je veux revenir.
je n'ai pas l'esprit de compétition, pourquoi se battre pour ce que les autres veulent tant? je ne veux rien, je prend ce qu'on m'offre. alors je deviens la géniale machine de l'hiver, je l'ai toujours fait, je vais fumer de l'herbe par rébellion, pour l'inspiration. je vais me cacher entre mes plafonds, échafauder la fin du monde et le paradis étoilé, le ciel cosmique de l'été, un espace dans lequel on peut rêver.
c'est une histoire de détachement de la situation. je suis comme une enfant qui regarde les adultes jouer à des jeux d'adultes. je ne dis rien, je fais semblant de dormir mais j'écoute et j'entends tout. je ne bouge pas. je respire. j'attends la suite des événements, patiemment. j'ai été acceptée comme nouvelle participante pour le programme de théâtre, et je commence demain.