Fandom: Harry Potter
Disclaimer: Tout les personnages sont à J K Rowling, je ne gagne rien à écrire ce texte (sauf du divertissement, bien sûr^^).
Auteur:
hysopaePersonnages/Couples: Harry, Pétunia, allusion à Vernon, Severus, James, Lily.
De quoi ça cause: Harry profite d'un des rares moments de calme de son enfance, Pétunia l'observe.
Pourquoi le poster ici: Texte trop long pour
http://hp-100-mots.livejournal.com/, trop court pour fanfiction.net. J'avais juste envie de l'écrire.
Warning: allusion légère à la matraitance d'enfant que subit Harry.
Le gamin est assis contre un des arbres du jardin. Il profite enfin d’un rare moment de calme, sans corvée ni cris, sans punitions, sans besognes désagréables, et pourtant, son dos reste si tendu qu’il est douloureux de le regarder. Le gamin ne sourit pas, ne pleure pas, il fixe le vide devant lui immobile, comme quelqu’un qui cherche à disparaitre. Ses habits trop larges renforcent cette impression, car il disparait presque dans leurs plis.
Le gamin pose sa tête brune sur ses genoux, sans avoir vraiment conscience que l’on observe par la fenêtre de la cuisine. Sa tante frémit. Ainsi penché, avec sa peau blafarde, sa maigreur maladive, le bleu sur son poignet et ses cheveux sombres, le gamin à tout du premier monstre qu’elle n’ait jamais vu. Il fait peur à celle qui voit le premier voleur de sa sœur dans son attitude.
Son oncle l’appelle, hurlement qui fend l’air et brise ce calme doux-amer dont profitait le gamin. Celui-ci court vers la maison, petit, nerveux, les cheveux en pagaille et en retenant ses lunettes. Pétunia sait, pour l’avoir croisé les rares fois où elle n’a pas pu éviter sa sœur et son tordu de copain, qu’il est le vivant portrait de son père. Pétunia serre les poings. C’est le deuxième voleur qu’elle voit à présent dans le gamin. Celui qui a fait de sa sœur quelqu’un d’encore plus éloignée d’elle.
Il croise son regard et elle ressent un léger vertige. Harry a hérité des yeux de sa sœur, de leur couleur verte et de leur brillance. Ces yeux que Pétunia avait appris à interpréter dès la naissance de Lily. Les plus beaux yeux au monde, mais aussi les yeux d’une traitrise, d’un vol. Les yeux du monstre qu’était devenue sa sœur.
Le gamin était le vivant rappel des monstres de ses cauchemars. Le gamin était effrayant. Le gamin était le reproche de ses fantômes.