Bonne St Valentin à toi,
fumseck_62442 ! Voici le cadeau de ta valentine secrète !
Titre: Un couple bien compliqué !
Auteur :
violette_silvaCouples: Hermione/Severus
Rating:
Nombre de mots : 1834 mots
Disclaimer: Je ne suis pas JK Rowling, parce que sinon, ce couple existerait officiellement
Mot de l’auteur: J’espère que ce cadeau te plaira. Tu as demandé un HG/SS angst ou romantique. Je suis partie vers quelque chose d’assez romantique je crois. Certaines verront la marque de livres que j’ai beaucoup aimé.
En toute amitié, bonne saint Valentin
Part 1 : Un Cœur En Hiver
Une silhouette fine et sombre, dans un parc, sous un ciel d’automne venteux. Cette caricature du romantique torturé fit sourire Severus Snape, pourtant désemparé, mais incapable de pleurer. Peut-être un instinct de survie.
Un autre instinct, l’analyse de la situation, le ramena quelques mois en arrière pour comprendre en quoi il s’était trompé.
Quelques mois plus tôt …
Après un gros travail de négociation, Minerva Mc Gonnagal avait finalement réussi à réintégrer son ancien collègue à l’Ordre du Phoenix. « Nous avons besoin de toutes les bonnes volontés », avait-elle martelé. Hermione Granger avait été l’une des premières convaincues, et Ronald Weasley l’un des derniers. Severus les avait vu se disputer dans un couloir de Grimmeault place ce soir-là.
Les premiers rapports de mission de Snape avaient été houleux. Les joueurs d’échec comprirent en premier sa stratégie : il faut accepter de perdre quelques pions pour gagner. Maugrey faillit le tuer le soir où il expliqua son raisonnement.
Pour calmer le jeu, Minerva l’obligea à réfléchir stratégie avec d’autres membres de l’Ordre. Pour la compréhension mutuelle, et l’intérêt de l’Ordre.
C’est ainsi que Severus dîna pour la première fois avec Remus Lupin et Hermione Granger. Puis avec Maugrey et Ronald Weasley (un dîner épique). Au fil des semaines, le professeur de potions découvrit ses anciens élèves et collègues sous un autre jour. Il se prit à souhaiter jouer aux échec avec Ron, qui était bien moins creux qu’il ne le paraissait ; Maugrey possédait une culture historique, militaire, potionesque étonnante, leurs conversations lui en avait appris. Hermione Granger … Ses capacités d’organisation, associées à sa culture et à sa soif de connaissance en faisait une personne remarquable dans l’Ordre. Severus ne la revit pas durant les deux mois qui suivirent le premier dîner, car elle coachait Tonks : la jeune Auror avait besoin d’aide pour canaliser son stress.
Au début, le maître des potions avait trouvé pénibles les compliments de Remus, qui voyait Tonks prendre confiance en elle au fur et à mesure de ses progrès, et réalisait de mieux en mieux ses différentes missions. L’apologie de Miss Je-Sais-Tout la fit détester par Snape. Qui ne se priva pas de le lui témoigner dès qu’il dut la revoir. Selon une technique éprouvée pendant quinze ans d’enseignements : petites piques sarcastiques, ‘accidents’ en public.
La patience d’Hermione attaqua lentement, mais sûrement, ce mur d’antipathie. Elle le remit à sa place aussi souvent que nécessaire, tout en restant calme, rit de ses ‘maladresses’. Refusa d’alimenter cette lutte puérile et stérile. Sous le regard éberlué de Ron, qui ne comprenait pas son absence de désir de vengeance. Minerva renonça à lui expliquer la définition du mot maturité.
Après quatre mois, les membres de l’Ordre acceptaient de parler ‘boulot’ avec Severus sur des sujets pas trop ‘sensibles’, mais évitaient de rester avec lui plus que le strict nécessaire. Et cela lui convenait très bien.
Hermione, Remus, Minerva, Arthur et Molly étaient les seuls à tenter de maintenir un véritable lien avec lui. Les mauvaises plaisanteries sur Hermione ne le firent bientôt plus rire. Puis il en eut vaguement honte. Quelque chose se passait.
Severus le réalisa quand Miss Perfection lui apporta des médicaments et lui prépara un repas chaud après une mission où il n’avait récolté qu’une pneumonie. Ces jours de repos forcés l’obligèrent à faire une pause, et à réfléchir. Le constat fut terrible : il était en train de tomber amoureux d’elle. Analyse confirmée dans le mois qui suivit, par le fait qu’il recherchait sa présence, qu’il voulait lui être agréable. Minerva regardait tout cela les yeux pétillants.
L’ancien professeur n’en parla à personne. Les seuls qui auraient bien voulu l’écouter n’avait pas besoin de l’entendre, et il préférait garder ses sentiments pour lui.
Ron le fit changer d’avis. Juste en étant lui-même.
Pragmatique, il prépara les conditions pour ce déclarer, dans ce parc où il l’avait déjà rencontrée pour l’Ordre, et dont elle avait aimé la roseraie. Visiblement touchée, Hermione avait décliné son offre : Ronald Weasley l’avait demandée en mariage la veille, et il était le premier informé.
Trois heures plus tard, Snape était encore assis sur le même banc, le plus loin de l’entrée du parc près de chez lui. Il savait qu’il pouvait compter sur sa discrétion. Il haïssait Ron de lui voler son bonheur. Et il avait résolu de faire taire son cœur une fois pour toutes.
Part 2 : Mariages En Série.
Quelques mois plus tard, au printemps, dans la campagne anglaise. Un couple mourant dans la nature renaissante.
Hermione avait été parfaitement honnête avec elle-même et avec Ron en acceptant sa demande en mariage. La vie commune (après la demande en mariage), le week end obligatoire chez Mama Weasley, les préparatifs du mariage sorcier avaient amené Hermione à découvrir d’autres facettes de Ron. Rien d’effroyable, mais assez pour rompre avant d’avoir gâché leurs vies (et surtout la sienne).
Tout s’était passé selon le plan prévu : rupture avec Ron à 11 heures, retour de Hermione dans leur appartement pour déménager ses affaires dans l’appartement qu’elle venait de louer, et Ron aux bons soins de sa mère pour une journée et demi. Elle espérait conserver suffisamment d’amitié avec Ginny pour ensuite pousser Ron vers Lavande.
Elle savait qu’elle faisait le bon choix, mais restait incapable de dire quand elle avait réalisé qu’elle ne souhaitait plus épouser Ron. Installée dans son nouveau chez-elle, elle songea à comment annoncer la nouvelle. Le plus simple était d’en discuter avec Minerva, et Remus et Tonks. Elle venait de prendre sa décision quand Molly Weasley apparut dans sa cheminée pour des explications. Son ex-future belle-mère était moins énervée que prévu (une marque de préférence pour une bru de sang-pur ?). Hermione en profita pour prendre des conseils sur l’officialisation de leur rupture devant l’Ordre. Et discrètement parler de Lavande.
Au cours des semaines qui suivirent, Hermione se plongea dans son travail, ses activités à l’Ordre, et ses amies pendant ses quelques heures de disponibilité.
Elle finit par s’apercevoir qu’elle attendait plus particulièrement les réunions dont Severus était, qu’elle avait de nouveau envie de se faire belle. Détails qui n’avaient pas échappé à Remus, Minerva et Arthur.
Son rôle au sein de l’Ordre permit à Hermione de faire des tests : voir plus au moins souvent Severus, et observer sa propre réaction. Verdict sans appel. Elle comptait les jours entre deux réunions et devait se contrôler pour garder un comportement disons plus professionnel que midinette.
Elle haïssait ses propres réactions, et s’était étonnée de voir que Severus n’avait pas recommencé à lui envoyer des piques. Indifférence, sentiments toujours présents ? Sa déclaration l’avait surprise. Elle avait eu le temps d’y songer depuis, de chercher à savoir s’il disait vrai ou non.
Le fait qu’il reste célibataire, solitaire dans l’Ordre plaidait pour le oui. L’arrivée de jeunes recrues (dont Lavande, recrutée par Molly …) ne lui avait fait ni chaud ni froid.
Ce résultat positif avait permis à Hermione de s’autoriser à penser à Severus autrement, et petit à petit, à en tomber amoureuse. Elle savait qu’elle l’avait blessé en repoussant ses avances, et s’interrogea longuement sur comment l’aborder.
Harry avait perçu son trouble, le déchiffra correctement (la vie l’avait obligé à mûrir assez vite) mais ne devina pas pour qui battait le cœur de son amie. Ce qui, honnêtement, arrangea beaucoup Hermione. Qui elle, comprit vite qu’il souhaitait renouer avec Ginny. La jeune stratège lui fit poser ses propres questions à leurs amis. Et se promit de leur faire un beau cadeau de mariage, en dédommagement.
Hélas, les réponses furent plus adaptées à une jeune Gryffondore qu’à un Serpentard ! Néanmoins, Hermione devait faire un choix : prendre le risque de se déclarer, avec tout ce que cela pouvait supposer, ou se taire, et rester seule. Longtemps. Voire toute sa vie. La part Gryffondor de la jeune femme décida de se lancer. Le reste de sa personnalité chercha le meilleur moment.
La guerre, et les dépenses magiques (et nerveuses, et physiques) associées, avaient amené les sorciers à pratiquer de nouveau les anciens rites, dont ceux de l’arrivée de l’été. Les feux de Beltane seraient une occasion toute trouvée, car Minerva voulait réunir la quasi-totalité de l’Ordre pour faire le point, et quantifier la fatigue générale.
Hermione s’aperçut alors de son erreur : elle n’avait pas heurté Severus, elle l’avait profondément blessé. Son mépris devant ses sentiments atteint un niveau inégalé, même par les pires potions ratées de Neville. Elle quitta la fête en pleurs, en essayant de ne pas entendre Ron et Lavande derrière les buissons.
Ses amis eurent le tact de la laisser pleurer seule un moment, puis l’amitié de venir la consoler et lui changer les idées. Un projet l’accapara bientôt : aider Ginny et Harry à organiser un mariage secret, sans que la communauté sorcière, ni Molly Weasley ne soit au courant. La jeune sorcière aimait sa mère, mais voulait marquer ce jour comme celui où elle n’était définitivement plus la petite fille de sa mère. Donc elle prenait sa vie en main. L’événement aurait lieu en automne, précisément un an après la déclaration de Severus. Hermione comprit rapidement la raison de cette rapidité : bien que Ginny soit beaucoup plus moderne que sa mère, elle refusait de se marier en étant (très) visiblement enceinte. Pendant quelques semaines, Hermione eut du mal à regarder Madame Weasley dans les yeux.
Quinze jours avant la date, tous les invités reçurent une invitation à la pendaison de crémaillère de Remus et Tonks, qui accueillaient les mariages. Hermione blêmit la veille en voyant que Remus avait invité Severus.
Epilogue.
La fête se terminait. Dans la douce euphorie de quelques coupes de champagne, et le bonheur de voir ses amis unis pour la vie, Hermione repensait à la journée, et à son propre cas. Molly Weasley était au moins aussi heureuse de voir sa fille avec Harry que vexée de voir les jeunes avoir tout organisé sans elle. Le message semblait cependant en voie de passer.
A l’autre bout du chapiteau planté dans le jardin (ou presque le parc, Remus voulait de l’espace), Severus papotait avec Remus. Pour des raisons différentes, ils s’étaient tous les deux toujours imaginés exclus de ces fêtes. Le loup-garou venait d’accepter la main de Tonks (après la septième demande). Le professeur de potions resta sans réponse.
Hermione venait de s’appliquer un sort de dissipation de l’ivresse. Tonks venait de lui dire qu’elle avait tenté sept fois. Elle aussi pouvait s’obstiner. Elle transplana derrière le rideau derrière Severus. Et s’approcha.
« Tonks m’a dit qu’elle avait fait sept tentatives. »
« Vous perdez votre temps. Je ne suis pas un gryffondor irréfléchi. »
« Non, vous êtes un Serpentard trop seul. Mais je peux peut-être y remédier. »
« Pff » suivi d’un reniflement dédaigneux.
« Je ne vous demande pas en mariage, je vous propose de dîner samedi à cette adresse », fit-elle en lui tendant une carte verte. « Et si vous ne venez pas, comptez sur moi pour vous y amener ! » acheva Hermione avec les yeux pétillants.
FIN
Note de l’autrice : la genèse d’un couple, c’est parfois plus intéressant que sa vie quotidienne, non ? Je vous laisse libre d’imaginer tout ce que vous voulez pour ce premier rendez-vous retardé d’un an.