Défi : Nid d'amour - Trois en un - Théodore/Luna - Discontinued Things
Titre : Discontinued Things
Auteur : neo_mirage
Pairing : Théodore/Luna
Disclaimer : Tout à J.K.R. Discontinued Things est une chanson de Pacovolume
Défi : Nid d’amour - Trois en un
Rating : PG
Mots : 5*100
Discontinued Things
Dans la chambre, un piano à queue noir et brillant. Théodore en joue de temps en temps, le plus souvent le soir avant d’aller au lit, et Luna l’écoute toujours religieusement, les pieds bien au chaud sous les couvertures. Il prend de la place et il a coûté une fortune, c’est vrai, mais elle aime tellement voir les longues mains de Théodore parcourir les touches à toute vitesse qu’elle a su s’en débrouiller, et lui aime tellement son petit air émerveillé et ses grands yeux innocents quand il lui joue du Ray Charles qu’il en aurait volontiers payé le double.
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Dans la bibliothèque, un rayon dédié à la littérature moldue. Luna y passe de nombreuses après-midi à faire découvrir à Théodore ses grands classiques préférés, et à le convaincre qu’un livre qui ne mord pas ni ne hurle pas quand on l’ouvre, c’est bien aussi. Il se prend à réciter des pages entières de Shakespeare à ses heures perdues et jette même un œil à Jane Austen quand Luna a le dos tourné. Mais le roman qu’il préfère entre tous, celui qu’il dissimule sous son oreiller, c’est Alice au pays des merveilles, et son héroïne si semblable à sa Luna.
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Dans le salon, une grande photo au-dessus de la cheminée. Elle représente la Place des Héros, à Budapest, où Théodore et Luna ont passé leur lune de miel. A chaque fois qu’elle passe devant, Luna se souvient avec tendresse de la mine dégoûtée de Théodore qui lui demandait où avait bien pu se cacher son cher Harry, à qui un endroit pareil était sans aucun doute prédestiné. Elle se souvient aussi du baiser qu’elle lui avait planté sur les lèvres pour le faire taire, et de son sourire niais, juste après. Théodore, bougon, dit ne se rappeler que de l’hôtel.
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Dans l’entrée, le porte-parapluie hérité du père de Théodore. Le pincement au cœur qu’il ressent en posant les yeux dessus ne semble pas vouloir s’atténuer, et pourtant, il ne peut se résigner à s’en débarrasser. Il représente tellement de choses, ce vieux porte-parapluie cabossé qui fait tâche dans leur si jolie maison. Une enfance brumeuse, une adolescence morne, et un père qui n’a jamais su faire les bons choix. Ce porte-parapluie, tout effrayant qu’il soit, c’est à lui seul un pan entier de la vie de Théodore. Luna comprend et ne dit rien. Après tout, elle a ses propres démons.
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Dans la petite chambre au bout du couloir, un berceau. Luna y a suspendu un mobile haut en couleurs représentant d'étranges créatures que Théodore ne saurait nommer, et lui-même s'est décidé pour une affiche des Orgueilleux de Portree, histoire de s'assurer d'un futur bon goût pour le Quidditch - pas question que cet ahuri de Weasley prononce un mot sur les Canons dans cette maison. Il est encore vide, ce berceau, mais Théodore et Luna savent que bientôt, il ne le sera plus, et même s'ils appréhendent - et même s'ils sont morts de trouille - il leur tarde un peu, quand même.