30 Baisers - Question d'attraction
Titre de l'OS : Question d'attraction
Titre de la série : Du Bout des Lèvres
Auteur : Hinatata
Couple : Bill Weasley & Fleur Delacour
Fandom : Harry Potter
Rating : K
Thème : n°1 : regarde-moi
Disclaimer : Tout l'univers à cette chère J.K.R.
C'est rare que je m'essaye au style humoristique, et au départ ça ne devait pas du tout être de ce genre-là, puis finalement ça a dérivé. Enfin c'est pas non plus à se tordre de rire.
La phrase en italique est tirée de Harry Potter et la Coupe de Feu.
Fleur se trouvait dans la petite pièce à laquelle on accédait de la Grande Salle, celle-là même l’ayant accueillie après qu’elle eut été nommée championne de Beauxbâtons. Heureuse de revoir sa mère et sa sœur cadette Gabrielle - un vrai petit ange celle-là -, elle bavardait gaiement, racontant tout ce qui lui passait par la tête - conversation de femmes oblige. Pas peu fière de se trouver ici en tant que représentante de son école, bien qu’elle ait lamentablement échoué à la deuxième tâche, elle aimait à afficher qu’elle en était digne et cela commençait par son image : ses yeux papillonnaient et ses cheveux ondulaient plus fréquemment que ne l’exigeaient ses mouvements de tête, dévoilant ainsi toute leur blondeur argentée. Ces fils dorés accrochaient la moindre particule de lumière et semblaient entourer Fleur d’un halo de pureté.
Elle aimait cette image, bien qu’elle ne fût pas sûre d’en être digne.
En l’instant présent cependant, être une jeune fille pure et généreuse était le cadet de ses soucis. Elle avait en effet repéré celui qu’elle prendrait bientôt dans ses filets : un jeune homme aux cheveux longs et roux qui se tenait un peu plus loin, au milieu des familles des champions. Sa boucle d’oreille en forme de serpent la faisait fondre et, pour ne rien gâcher, il avait un sourire à faire craquer n’importe qui. En tout cas, pour elle, c’était gagné.
Il était occupé à discuter avec ce que Fleur supposait être sa mère, une femme bien rondelette qui parlait fort et semblait toujours vouloir le dernier mot - apparemment, la couleur capillaire rousse était de famille. Tiens, ça lui faisait penser à ce garçon endimanché qui lui avait demandé de l’accompagner pour le bal… Comment s’appelait-il, déjà ? Elle savait qu’il se trouvait être un ami de Harry Potter et qu’il avait aidé sa sœur sous l’eau, si ce n’était pas gentil ! Cependant, impossible de retrouver son nom…
Et l’autre qui l’ignorait ostensiblement. Fleur l’avait simplement vu lui jeter un coup d’œil, s’attarder un peu - qui ne le ferait pas ? -, mais c’était tout. Cela la perturbait d’autant plus que même le père Diggory lui jetait de fréquentes œillades. Le rouquin, lui, semblait rester de marbre face à sa beauté surnaturellement exceptionnelle… Qui était-il ? Qui pouvait-il bien attendre ? Quel conccur…
La porte s’ouvrit derrière elle et elle vit entrer Harry, qui lui sembla un peu déboussolé. Elle lui fit un grand signe de la main, un sourire illuminant son gracieux visage : ce garçon était tout simplement adorable ! Il lui rendit son geste. Fleur vit alors s’avancer vers lui nulle autre personne que son beau jeune homme - et, accessoirement, sa mère. Avec toute la classe dont il était possible de faire preuve en pareille circonstance, il serra la main de Harry.
Par la baguette de la fée Mélusine, quel homme !
Pendant toute la durée de la conversation entre le quatrième champion et les deux inconnus, elle le contempla par-dessus son épaule, essayant de se faire discrète et à la fois remarquée, prêtant peu d’attention à ce que pouvait bien lui raconter sa mère (« Et ton père s’est alors coupé avec le rasoir magique, il y avait du sang partout sur le lavabo ! »). Il allait bien finir par tourner la tête, la regarder, lui sourire ! Elle haussa la voix lorsqu’elle tenta de poursuivre la conversation, tentant de faire entendre ses mélodieuses inflexions.
« Tu nous fais faire un tour, Harry ? »
Comment ? Qu’avait-elle ouï ? Il n’était pas question qu’il s’en aille !
Elle les regarda avec déception se diriger vers la Grande Salle. Mais c’était sans compté Amos Diggory qui, semblant en proie à une certaine crise d’orgueil, les coupa dans leur élan ! Fleur vit alors son rouquin froncer les sourcils de mécontentement ; Merlin - comme ils disaient ici en Grande-Bretagne - ce qu’il était beau !
La femme grassouillette parut remettre Diggory à sa place. Elle passa dans la Grande Salle, Harry à sa suite ; le rouquin se glissa dans l’encadrement de la porte avant de refermer en douceur le battant derrière lui.
Sans se retourner.
**
Bill se trouvait dans le bureau commun à tous ceux qui travaillaient à Gringotts ; du moins, à tous les humains qui travaillaient à Gringotts. Les gobelins semblaient un tout petit peu plus privilégiés en la matière puisqu’ils avaient au moins un bureau pour deux. Pas que ça le dérangeait, après tout, il était toujours en vadrouille en Egypte afin de briser deux ou trois sorts enquiquinants. Du moins, d’ordinaire il l’était. A présent que l’Ordre se reformait, il souhaitait rester en Grande-Bretagne afin d’aider. Il savait que la culpabilité viendrait sans cesse le hanter, de même que son sentiment d’inutilité totale, s’il retournait en Egypte. Il avait donc demandé à retourner travailler ici, à la Banque, que ce soit pour la paperasse, la gestion d’une équipe ou les sorts à briser pas trop éloignés, du moment qu’il pouvait rester vivre ici. On ne lui avait pas encore annoncé la tâche qui allait lui être confiée.
Alors qu’il rangeait ses quelques affaires dans les placards en attendant, la porte du bureau s’ouvrit dans son dos. Il se retourna et vit entrer son supérieur, Gardsou, qui devait lui arriver au bassin. Alors que celui-ci s’avançait dans la pièce, les sourcils froncés comme à son habitude, une sorte de lumière argentée sembla émaner de l’entrée et une jeune femme apparut dans l’encadrement de la porte.
Merlin, était-ce possible ? La superbe jeune fem… La championne de Beauxbâtons ?
Elle s’avança dans la pièce d’un pas aérien à la suite du gobelin tandis que ce dernier prenait la parole de sa voix rêche :
« Bien, changement de programme Monsieur Weasley. Voici notre nouvelle recrue. Je compte sur vous pour lui expliquer le fonctionnement de la Banque dans les jours à venir et pour la familiariser à notre système. Elle vous suivra dans vos missions à partir d’aujourd’hui. Ces missions vont seront divulguées ultérieurement. »
Sur ces bonnes paroles, le gobelin tourna les talons et sortit.
Avant que Bill ait pu réagir, l’apparition se jeta sur lui et l’embrassa sur les deux joues, lesquelles semblèrent brûler à l’endroit où elle les avait touchées.
« Enchantée Bill Weasley ! Je m’appelle Fleur Delacour. Hem… Que fait-on exactement dans cette Banque ? Ces gobelins sont absolument effrayants, n’est-ce pas ? »
Pas l’air très dégourdie.
« Je compte sur toi, alors. »
Elle battit des cils.
Bah, qu’importe après tout.
Titre de la série : Du Bout des Lèvres
Auteur : Hinatata
Couple : Bill Weasley & Fleur Delacour
Fandom : Harry Potter
Rating : K
Thème : n°1 : regarde-moi
Disclaimer : Tout l'univers à cette chère J.K.R.
C'est rare que je m'essaye au style humoristique, et au départ ça ne devait pas du tout être de ce genre-là, puis finalement ça a dérivé. Enfin c'est pas non plus à se tordre de rire.
La phrase en italique est tirée de Harry Potter et la Coupe de Feu.
Fleur se trouvait dans la petite pièce à laquelle on accédait de la Grande Salle, celle-là même l’ayant accueillie après qu’elle eut été nommée championne de Beauxbâtons. Heureuse de revoir sa mère et sa sœur cadette Gabrielle - un vrai petit ange celle-là -, elle bavardait gaiement, racontant tout ce qui lui passait par la tête - conversation de femmes oblige. Pas peu fière de se trouver ici en tant que représentante de son école, bien qu’elle ait lamentablement échoué à la deuxième tâche, elle aimait à afficher qu’elle en était digne et cela commençait par son image : ses yeux papillonnaient et ses cheveux ondulaient plus fréquemment que ne l’exigeaient ses mouvements de tête, dévoilant ainsi toute leur blondeur argentée. Ces fils dorés accrochaient la moindre particule de lumière et semblaient entourer Fleur d’un halo de pureté.
Elle aimait cette image, bien qu’elle ne fût pas sûre d’en être digne.
En l’instant présent cependant, être une jeune fille pure et généreuse était le cadet de ses soucis. Elle avait en effet repéré celui qu’elle prendrait bientôt dans ses filets : un jeune homme aux cheveux longs et roux qui se tenait un peu plus loin, au milieu des familles des champions. Sa boucle d’oreille en forme de serpent la faisait fondre et, pour ne rien gâcher, il avait un sourire à faire craquer n’importe qui. En tout cas, pour elle, c’était gagné.
Il était occupé à discuter avec ce que Fleur supposait être sa mère, une femme bien rondelette qui parlait fort et semblait toujours vouloir le dernier mot - apparemment, la couleur capillaire rousse était de famille. Tiens, ça lui faisait penser à ce garçon endimanché qui lui avait demandé de l’accompagner pour le bal… Comment s’appelait-il, déjà ? Elle savait qu’il se trouvait être un ami de Harry Potter et qu’il avait aidé sa sœur sous l’eau, si ce n’était pas gentil ! Cependant, impossible de retrouver son nom…
Et l’autre qui l’ignorait ostensiblement. Fleur l’avait simplement vu lui jeter un coup d’œil, s’attarder un peu - qui ne le ferait pas ? -, mais c’était tout. Cela la perturbait d’autant plus que même le père Diggory lui jetait de fréquentes œillades. Le rouquin, lui, semblait rester de marbre face à sa beauté surnaturellement exceptionnelle… Qui était-il ? Qui pouvait-il bien attendre ? Quel conccur…
La porte s’ouvrit derrière elle et elle vit entrer Harry, qui lui sembla un peu déboussolé. Elle lui fit un grand signe de la main, un sourire illuminant son gracieux visage : ce garçon était tout simplement adorable ! Il lui rendit son geste. Fleur vit alors s’avancer vers lui nulle autre personne que son beau jeune homme - et, accessoirement, sa mère. Avec toute la classe dont il était possible de faire preuve en pareille circonstance, il serra la main de Harry.
Par la baguette de la fée Mélusine, quel homme !
Pendant toute la durée de la conversation entre le quatrième champion et les deux inconnus, elle le contempla par-dessus son épaule, essayant de se faire discrète et à la fois remarquée, prêtant peu d’attention à ce que pouvait bien lui raconter sa mère (« Et ton père s’est alors coupé avec le rasoir magique, il y avait du sang partout sur le lavabo ! »). Il allait bien finir par tourner la tête, la regarder, lui sourire ! Elle haussa la voix lorsqu’elle tenta de poursuivre la conversation, tentant de faire entendre ses mélodieuses inflexions.
« Tu nous fais faire un tour, Harry ? »
Comment ? Qu’avait-elle ouï ? Il n’était pas question qu’il s’en aille !
Elle les regarda avec déception se diriger vers la Grande Salle. Mais c’était sans compté Amos Diggory qui, semblant en proie à une certaine crise d’orgueil, les coupa dans leur élan ! Fleur vit alors son rouquin froncer les sourcils de mécontentement ; Merlin - comme ils disaient ici en Grande-Bretagne - ce qu’il était beau !
La femme grassouillette parut remettre Diggory à sa place. Elle passa dans la Grande Salle, Harry à sa suite ; le rouquin se glissa dans l’encadrement de la porte avant de refermer en douceur le battant derrière lui.
Sans se retourner.
**
Bill se trouvait dans le bureau commun à tous ceux qui travaillaient à Gringotts ; du moins, à tous les humains qui travaillaient à Gringotts. Les gobelins semblaient un tout petit peu plus privilégiés en la matière puisqu’ils avaient au moins un bureau pour deux. Pas que ça le dérangeait, après tout, il était toujours en vadrouille en Egypte afin de briser deux ou trois sorts enquiquinants. Du moins, d’ordinaire il l’était. A présent que l’Ordre se reformait, il souhaitait rester en Grande-Bretagne afin d’aider. Il savait que la culpabilité viendrait sans cesse le hanter, de même que son sentiment d’inutilité totale, s’il retournait en Egypte. Il avait donc demandé à retourner travailler ici, à la Banque, que ce soit pour la paperasse, la gestion d’une équipe ou les sorts à briser pas trop éloignés, du moment qu’il pouvait rester vivre ici. On ne lui avait pas encore annoncé la tâche qui allait lui être confiée.
Alors qu’il rangeait ses quelques affaires dans les placards en attendant, la porte du bureau s’ouvrit dans son dos. Il se retourna et vit entrer son supérieur, Gardsou, qui devait lui arriver au bassin. Alors que celui-ci s’avançait dans la pièce, les sourcils froncés comme à son habitude, une sorte de lumière argentée sembla émaner de l’entrée et une jeune femme apparut dans l’encadrement de la porte.
Merlin, était-ce possible ? La superbe jeune fem… La championne de Beauxbâtons ?
Elle s’avança dans la pièce d’un pas aérien à la suite du gobelin tandis que ce dernier prenait la parole de sa voix rêche :
« Bien, changement de programme Monsieur Weasley. Voici notre nouvelle recrue. Je compte sur vous pour lui expliquer le fonctionnement de la Banque dans les jours à venir et pour la familiariser à notre système. Elle vous suivra dans vos missions à partir d’aujourd’hui. Ces missions vont seront divulguées ultérieurement. »
Sur ces bonnes paroles, le gobelin tourna les talons et sortit.
Avant que Bill ait pu réagir, l’apparition se jeta sur lui et l’embrassa sur les deux joues, lesquelles semblèrent brûler à l’endroit où elle les avait touchées.
« Enchantée Bill Weasley ! Je m’appelle Fleur Delacour. Hem… Que fait-on exactement dans cette Banque ? Ces gobelins sont absolument effrayants, n’est-ce pas ? »
Pas l’air très dégourdie.
« Je compte sur toi, alors. »
Elle battit des cils.
Bah, qu’importe après tout.