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[repimp] GW - Quatre/Trowa - PG | Une famille

Jun 29, 2011 17:05

Titre : Une famille (prologue)
Auteur : ylg
Base : Gundam Wing - Episode Zero
Personnages/Couple : Quatre Winner/Trowa Barton (couple établi)
Genre : general/familial
Gradation : PG / K+
Disclaimer : propriété de beaucoup de monde chez Kodansha et au Studio Sunrise, mais pas de moi et je ne cherche pas à me faire de sous avec.

Prompt : les bébés-« éprouvette » Winner
Avertissements : les opinions des personnages sur les différentes options quant à la procréation assistée n’engagent qu’eux.
Notes : n’ayant lu que le manga, je ne maîtrise pas autant le personnage de Quatre autant que je voudrais (ni de Trowa, en fait, mais pour moi c’est secondaire parce que pour ce que je lis d’eux Quatre sera capable de le convaincre de n’importe quoi ou presque). Si quelqu’un qui a vraiment vu l’anime dans son entièreté et lu l’Episode 0 et n’est pas là juste pour lire de fics de fics de fics, j’apprécierais si vous me donniez votre opinion quant à la caractérisation des personnages ?
Continuité/Spoil éventuel : post-series ; références au manga « Episode Zero » pour la back-story de Quatre

Nombre de mots : ~1200

***
Dans sa jeunesse, Quatre a haï l’idée d’être un serviteur créé sur mesure pour la famille Winner, sans amour, sur commande, mécaniquement.
Il n’a jamais su que par caprice de sa mère, après 29 sœurs éprouvette il était né naturellement. Puisque leur naissance ne posait pas de problème particulier à ses sœurs, parce que pour lui non plus ça n’était pas censé faire de différence et par crainte qu’apprendre la vérité sur la mort de sa mère ne soit bien plus traumatique pour Quatre, son père a mis un point d’honneur à ce qu’il ne sache jamais, ni de sa bouche ni de personne d’autre.

La Division Maganac l’a plus tard aidé à relativiser, à accepter ses origines (ou ce qu’il en croyait) mais il a tout de même décidé de ne jamais suivre le même chemin que ses parents.

Dix ans après la fin de la guerre, il finit par changer d’avis. Le monde a changé autour de lui, lui-même a changé intérieurement.

Il a appris le coût réel des choses et des gens, en tant que terroriste et stratège en herbe pendant la guerre, en tant que Preventer ensuite, en ayant la fortune et les entreprises familiales à gérer depuis.
Il comprend mieux les points de vue de ses parents, de ses amis, de ses alliés comme de ses détracteurs.

Sa situation avec Trowa est établie, et pour sa Fondation aussi tout est stable.

Sa famille s’étend ; avec le temps qui passe le voilà doté d’un nombre impressionnant de neveux et nièces.
Il a constaté sans erreur possible qu’éprouvette ou pas, ses sœurs aiment chacun de leurs enfants comme si elles les avaient mis au monde elles-mêmes. Il s’est laissé aller à poser quelques fois la question et obtenu seulement deux réponses :
soit qu’elles les aiment encore plus parce qu’elles ont dû subir une épreuve particulière pour les avoir ; non, ça n’est juste passer une commande auprès d’un généticien et attendre tranquillement la livraison,
soit, puisque c’était le cas pour leur mère avant elles et leurs grands-mères également et pour nombre de leurs amies, c’est le mode de reproduction le plus « normal » qui soit pour elles.

Sans partager encore aucun de ces deux points de vue, ce qui est sûr, c’est que parmi les coûts de la vue il a appris la valeur d’un « corps organique composé ». Produire un bébé dans un utérus artificiel coûte cher, très cher, et le résultat n’est jamais entièrement parfait, malgré tous les désirs des parents - et, d’après ses sœurs encore, cette imperfection est entièrement normale.
Tant mieux pour elles, sans doute, si elles acceptent cet état de choses, a-t-il conclu.

Il pensait d’abord que les bonheur de ses sœurs n’était pas forcément celui qu’il devait rechercher personnellement à l’identique, que lui et Trowa pouvaient vivre à deux et c’est tout : ils formaient une famille suffisante ; des amis pour les entourer était tout ce dont ils avaient besoin.

Sans-Nom orphelin a trouvé une famille dans le cirque qui l’a recueilli un temps, dans les quatre autres pilotes ensuite, dans les bras de Quatre enfin. À l’origine Trowa ne voulait pas d’enfant qu’il pourrait risquer de rendre malheureux en mourant et en le laissant orphelin à son tour.
Il y a déjà trop d’enfants sans parents qui souffrent, à travers le monde ! Que la Fondation Winner s’occupe des orphelinats lui suffisait. Favoriser les adoptions pour d’autres, c’était très bien, mais il ne se sentait pas capable d’en venir à le faire lui-même, avec ou sans conjoint.

Comment choisir, d’abord, entre tous ces petits qui auraient besoin d’une famille, auquel donner le rôle d’héritier de la famille Winner plutôt que le placer dans une famille plus modeste et plus ordinaire ?
Et Trowa élevé par des mercenaires sans connaître l’amour d’une famille avant son adolescence, sans points de repère anciens sur ce que sont censés être de vrais parents s’inquiète : seraient-ils seulement capables d’aimer un enfant étranger, qui ne leur ressemblerait pas ? « On » les assure que oui, que ça ne change rien, s’il a déjà le désir d’élever un enfant ça viendra tout seul, mais tant qu’ils ne se lanceront pas pour de bon dans cette aventure, le doute subsiste toujours, au moins en son for intérieur.

À vrai dire pour Quatre la question d’adopter un orphelin sans aucun lien de sang est incongrue. C’est ancré dans cette famille : le fait que leur lignée ait survécu au fil du temps malgré l’impossibilité technique de ses filles à porter des enfants en témoigne. Oui, la transmission de leurs gènes, malgré leur défaut, est plus importante que tout.

Quant aux autres alternatives ? Adopter plutôt un enfant déjà lié à Quatre (ou à Trowa, peut-être) ?

Déjà, Quatre et Trowa refusent l’un comme l’autre de recourir à une mère porteuse. Que leur enfant porte pour moitié les gènes d’un de ses deux pères et pour moitié ceux d’une femme étrangère qu’il ne rencontrera jamais, cette idée les met trop mal à l’aise. Pour Quatre ça n’est pas moral envers la mère, pour Trowa la blessure de l’enfant ignorant d’où il vient serait trop dure à porter.

Dans d’autres familles, l’on poserait peut-être la question épineuse de porter un enfant pour son frère et de le lui donner en adoption dès sa naissance et il y aurait autant de réponses possibles que de cas. Mais là, les filles Winner ne pouvant de toute façon pas porter d’enfant, étant donné toutes contraintes elles-mêmes à recourir à l’ectogenèse ou à l’adoption, le problème ne se pose pas. Ou très différemment en tout cas.

Ça représenterait en fait une belle perspective de conflit familial, vu la taille du clan Winner :

« Si tu veux un enfant tu as l’embarras du choix parmi tes neveux, pourquoi ne pas en adopter un et en faire ton hériter quand il sera assez âgé ?
- Aucune de mes sœurs n’abandonnerait un de ses enfants !
- Dans leur petite enfance bien sûr que non. Mais une décision mûrement réfléchie et préparée entre toutes les parties, concernant un enfant déjà grand ? Ça ne serait à peu de choses près qu’un rite de passage d’adolescence à l’âge adulte de plus.
- Non. Je veux que ça soit mon enfant. Notre enfant, à Trowa et moi. Je veux que nous l’élevions nous-mêmes.
- Tiens donc, vous iriez jusqu’à vous passer de nourrices et de précepteurs ? À vraiment lui consacrer tout le temps possible, au détriment de la gestion de la Fondation et des Preventers ? Ça serait mal vu dans vote société. »
Celle qui persifle écope d’un regard noir.
« Je veux le voir grandir comme mon fils, pas à distance dans une autre famille. »

De toute façon, Quatre y voit une autre objection :
« Et, me mettre à dos la moitié de la famille, entre ceux qui soutiendront ce choix, ceux qui s’en offusqueront par principe, ceux qui seront jaloux de n’avoir pas été choisis ? Non merci. »

Et finalement, petit à petit, cette idée folle a fait son chemin :
un enfant à eux deux... et la manière dont les sœurs de Quatre ont leurs enfants...

Quatre dispose des moyens techniques et financiers pour le faire. Reste à convaincre Trowa de se lancer dans cette aventure.

***

( suite )
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perso: gw - trowa, perso: gw - quatre, fandom: gundam wing, rating: g-pg, type: fanfic, pairing: m/m

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