[repimp] Saiyuki + Gaiden - Tenpou/Kenren ; Gojyo/Hakkai - G | Deux fantômes du passé
Titre : Deux fantômes du passé
Auteur : ylg
Base : Gensōmaden Saiyūki / Saiyūki Gaiden
Personnages/Couples : Tenpō, Hakkai, Kenren, Gojyō ; indices de Tenpō/Hakkai, Kenren/Tenpō et Gojyō/Hakkai
Genre : mélancolique/surnaturel
Gradation : G / K
Disclaimer : cette réinterprétation des personnages et de leur histoire est la propriété de Minekura Kazuya, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Prompt : 10/8 Day
Continuité/Spoil éventuel : nécessite de connaître la série principale *et* et le Gaiden
Nombre de mots : ~900
***
Dans un coin de Terre un peu perdu, dans le monde d'En-Bas, dans les bois un peu à l'écart d'une petite ville, il y a cette petite maison. Dedans, tout est bien propret, à l'exception de quelques petits trucs qui traînent ici ou là : un cendrier plein, quelques cannettes vides sur une table autrement immaculée, trois chaussettes dépareillées en dessous d'un lit. Un petit nid d'amour, sans nul doute.
Au cœur de la nuit, on y trouve un homme aux cheveux longs, dormant nu et entortillé dans ses draps. Un autre aux cheveux courts, en pyjama bien repassé et allongé comme un gisant. Antithèse l'un de l'autre ?
Une ombre se penche au-dessus du second, le contemple en silence et secoue la tête, dubitatif, agitant au passage une coupe de cheveux ‘nuque longue’. L'étrange visiteur prend ses aises et se perche cavalièrement sur la table de chevet.
« He ben he ben... apparemment, la blague disant qu'on était mariés Kenren et moi a encore de beaux jours devant elle. Mais 'faudra qu'on m'explique comment vous avez pu autant vous... mélanger, disons ? »
Ayant tiré un paquet de tabac d'une poche de sa blouse blanche, il cherche de quoi allumer une cigarette.
« Quand même, si on m'avait dit qu'un jour je serai femme au foyer pour lui, j'aurais eu du mal à y croire. »
Après avoir soufflé quelques ronds de fumée au plafond, il ajoute, pensif :
« En fait, si on avait dit à Kenren que je finirai femme au foyer pour lui... sans vouloir offenser son courage, je crois qu'il se serait enfui en hurlant. »
Il se sourit à lui-même avant d'ajouter,
« Mince, à l'époque c'était plutôt l'inverse. »
Il cherche du regard un cendrier, puis finalement hausse les épaules et secoue ses cendres dans le vide. Elles s'évanouissent dans l'air avant de toucher la moindre surface.
« C'est bien, quand même, que tu t'occupes de lui. Il a bien mérité un peu d'attention. Pour ça, tu me plais. Mais, heh, ne l'embête pas avec ses cigarettes, ou je m'arrangerai pour laisser une trace de brûlure là où ça ne te plaira pas. Ok ? »
Tirant une nouvelle bouffée et exhalant longuement la fumée, il marmonne, surtout pour lui-même.
« C'est Konzen qui aurait été content de voir que tu as arrêté. Et ma bibliothèque. C'est vrai qu'un mégot mal éteint, ça peut être dangereux pour les livres. Moi je ne pourrais pas y renoncer. Je ne sais pas si tu peux te souvenir du goût d'une cigarette ou si même ça tu l'auras oublié... »
En fait de trace de brûlure, rien du tout. Il achève sa cigarette tranquillement, et, n'ayant pas de cendrier à proximité, l'écrase sur la tablette où elle ne laisse aucune trace, et envoie le mégot valdinguer d'une pichenette - lui aussi disparaît avant de toucher le sol.
« Marrant, quand même. La manière dont vous avez tourné tous les deux... on croirait presque que vous êtes nos enfants, à Kenren et moi et qu'on a à peine merdé votre éducation. Papa est fier de ce que vous êtes devenus.
- Quand même, intervint une seconde ombre, tu te rends compte à quel point ça sonne... incestueux, comme idée ?
- Bof. Vu leurs passés respectifs dans cette vie-ci, ils ne sont plus à ça près je crois... »
L'autre fantôme éclate de rire.
« Ça n'a pas l'air de t'affecter beaucoup.
- Bah, non. Au moins, avec la vie qu'ils mènent, ils sont sûrs de ne jamais mourir d'ennui.
- Ouais. Ça, c'est sûr...
- ...Quand même, je ne sais pas si c'est une bonne chose que tu lui aies transmis ton amour des jupons, à ta réincarnation. Si c'est pour faire souffrir la mienne...
- Tss. Tout de suite les grands mots. Si tu veux partir dans ce sens, ta réincarnation est peut-être moins bordélique que tu l'étais, mais encore plus schtarbée dans sa tête. Freak total. De quoi emmerder ma réincarnation à moi. Tu peux être certain que c'est bien toi. »
Le premier des deux rajuste ses lunettes, surpris.
« Vraiment ? Moi j'ai l'impression que non. C’est pour ça que je le trouve mignon, d'ailleurs. Le tien en revanche, pas de question à se poser, on sait que c'est toi.
- Je t'assure. Ça marche pour les deux.
- Si tu le dis...
- Ouep. »
Le second allume à son tour une cigarette. Quelques bouffées plus tard, il remarque
« J'espère que ça ira mieux pour eux que pour nous, quand même.
- Mieux ?
- Vivre leur vie de manière à mourir le sourire aux lèvres. J'espère qu'ils auront une vie heureuse ensemble.
- Hmm. Ça a l'air bien parti, oui.
- Ça avait plutôt mal commencé pourtant, non ?
- Ils se sont bien rattrapés ensuite.
- Hm. »
Leurs vœux pour le futur formulés, ils se perdent tous deux dans la contemplation silencieuse du passé. Leur temps est déjà révolu... à mesure que la cigarette se consume, ils se font tous deux de plus en plus transparents. À la fin, il ne reste plus qu'un point rougeoyant perdu dans le vide. Quand il s'éteint, les deux ombres ont entièrement disparu, laissant la nuit reprendre son cours présent.
Auteur : ylg
Base : Gensōmaden Saiyūki / Saiyūki Gaiden
Personnages/Couples : Tenpō, Hakkai, Kenren, Gojyō ; indices de Tenpō/Hakkai, Kenren/Tenpō et Gojyō/Hakkai
Genre : mélancolique/surnaturel
Gradation : G / K
Disclaimer : cette réinterprétation des personnages et de leur histoire est la propriété de Minekura Kazuya, je ne cherche pas à me faire de sous avec.
Prompt : 10/8 Day
Continuité/Spoil éventuel : nécessite de connaître la série principale *et* et le Gaiden
Nombre de mots : ~900
***
Dans un coin de Terre un peu perdu, dans le monde d'En-Bas, dans les bois un peu à l'écart d'une petite ville, il y a cette petite maison. Dedans, tout est bien propret, à l'exception de quelques petits trucs qui traînent ici ou là : un cendrier plein, quelques cannettes vides sur une table autrement immaculée, trois chaussettes dépareillées en dessous d'un lit. Un petit nid d'amour, sans nul doute.
Au cœur de la nuit, on y trouve un homme aux cheveux longs, dormant nu et entortillé dans ses draps. Un autre aux cheveux courts, en pyjama bien repassé et allongé comme un gisant. Antithèse l'un de l'autre ?
Une ombre se penche au-dessus du second, le contemple en silence et secoue la tête, dubitatif, agitant au passage une coupe de cheveux ‘nuque longue’. L'étrange visiteur prend ses aises et se perche cavalièrement sur la table de chevet.
« He ben he ben... apparemment, la blague disant qu'on était mariés Kenren et moi a encore de beaux jours devant elle. Mais 'faudra qu'on m'explique comment vous avez pu autant vous... mélanger, disons ? »
Ayant tiré un paquet de tabac d'une poche de sa blouse blanche, il cherche de quoi allumer une cigarette.
« Quand même, si on m'avait dit qu'un jour je serai femme au foyer pour lui, j'aurais eu du mal à y croire. »
Après avoir soufflé quelques ronds de fumée au plafond, il ajoute, pensif :
« En fait, si on avait dit à Kenren que je finirai femme au foyer pour lui... sans vouloir offenser son courage, je crois qu'il se serait enfui en hurlant. »
Il se sourit à lui-même avant d'ajouter,
« Mince, à l'époque c'était plutôt l'inverse. »
Il cherche du regard un cendrier, puis finalement hausse les épaules et secoue ses cendres dans le vide. Elles s'évanouissent dans l'air avant de toucher la moindre surface.
« C'est bien, quand même, que tu t'occupes de lui. Il a bien mérité un peu d'attention. Pour ça, tu me plais. Mais, heh, ne l'embête pas avec ses cigarettes, ou je m'arrangerai pour laisser une trace de brûlure là où ça ne te plaira pas. Ok ? »
Tirant une nouvelle bouffée et exhalant longuement la fumée, il marmonne, surtout pour lui-même.
« C'est Konzen qui aurait été content de voir que tu as arrêté. Et ma bibliothèque. C'est vrai qu'un mégot mal éteint, ça peut être dangereux pour les livres. Moi je ne pourrais pas y renoncer. Je ne sais pas si tu peux te souvenir du goût d'une cigarette ou si même ça tu l'auras oublié... »
En fait de trace de brûlure, rien du tout. Il achève sa cigarette tranquillement, et, n'ayant pas de cendrier à proximité, l'écrase sur la tablette où elle ne laisse aucune trace, et envoie le mégot valdinguer d'une pichenette - lui aussi disparaît avant de toucher le sol.
« Marrant, quand même. La manière dont vous avez tourné tous les deux... on croirait presque que vous êtes nos enfants, à Kenren et moi et qu'on a à peine merdé votre éducation. Papa est fier de ce que vous êtes devenus.
- Quand même, intervint une seconde ombre, tu te rends compte à quel point ça sonne... incestueux, comme idée ?
- Bof. Vu leurs passés respectifs dans cette vie-ci, ils ne sont plus à ça près je crois... »
L'autre fantôme éclate de rire.
« Ça n'a pas l'air de t'affecter beaucoup.
- Bah, non. Au moins, avec la vie qu'ils mènent, ils sont sûrs de ne jamais mourir d'ennui.
- Ouais. Ça, c'est sûr...
- ...Quand même, je ne sais pas si c'est une bonne chose que tu lui aies transmis ton amour des jupons, à ta réincarnation. Si c'est pour faire souffrir la mienne...
- Tss. Tout de suite les grands mots. Si tu veux partir dans ce sens, ta réincarnation est peut-être moins bordélique que tu l'étais, mais encore plus schtarbée dans sa tête. Freak total. De quoi emmerder ma réincarnation à moi. Tu peux être certain que c'est bien toi. »
Le premier des deux rajuste ses lunettes, surpris.
« Vraiment ? Moi j'ai l'impression que non. C’est pour ça que je le trouve mignon, d'ailleurs. Le tien en revanche, pas de question à se poser, on sait que c'est toi.
- Je t'assure. Ça marche pour les deux.
- Si tu le dis...
- Ouep. »
Le second allume à son tour une cigarette. Quelques bouffées plus tard, il remarque
« J'espère que ça ira mieux pour eux que pour nous, quand même.
- Mieux ?
- Vivre leur vie de manière à mourir le sourire aux lèvres. J'espère qu'ils auront une vie heureuse ensemble.
- Hmm. Ça a l'air bien parti, oui.
- Ça avait plutôt mal commencé pourtant, non ?
- Ils se sont bien rattrapés ensuite.
- Hm. »
Leurs vœux pour le futur formulés, ils se perdent tous deux dans la contemplation silencieuse du passé. Leur temps est déjà révolu... à mesure que la cigarette se consume, ils se font tous deux de plus en plus transparents. À la fin, il ne reste plus qu'un point rougeoyant perdu dans le vide. Quand il s'éteint, les deux ombres ont entièrement disparu, laissant la nuit reprendre son cours présent.